Ils avaient tout pour être heureux, hélas la gentillesse est passée par là. Découvrez ce qui devrait primer sur la gentillesse pour être heureux en couple (et aussi heureux tout seul, par la même occasion)

Bonsoir Stéphane, par ce mail je ne te pose pas une question, je cherche juste à faire partager une expérience aux lecteurs de ton site. Je te laisse juger si cela en vaut la peine. En bref, et avant d’entrer dans le détail du sujet, je te le dis tout de go : je suis trop gentil pour être heureux.

Commençons par rendre à César : tu as initié un changement radical dans ma vie. J’ai en effet tapé un jour « séduire » sur internet, et j’ai fini par tomber sur ce site. Comme tout le monde je cherchais une réponse simple. Comme tous ceux qui tombent sur ce site, je n’en ai pas trouvé. Et c’est tant mieux… Une méthode simple qui permettrait à tout homme d’amener une fille d’une position verticale habillée A à une position horizontale déshabillée B aurait certes entamé ma réserve de préservatifs, mais m’aurait surtout fait passer à côté de ma vie.

Comme toute personne dotée d’un brin de jugement, d’un zeste de remise en question, d’un soupçon d’intelligence et d’une bonne dose de « chic-typisme » (ou AFC-isme pour les addicts du site), j’ai lu un article, puis un autre, et encore un autre jusqu’a en avoir les yeux rouges au moment où mon réveil a sonné. Tout au long de cette nuit blanche à dévorer les connaissances et expériences de ceux qui étaient dans mon cas, je me suis maudit d’avoir été aussi con, aussi aveugle, aussi « Mister Nice guy ». J’ai décidé qu’on ne m’y reprendrait plus, et que merde à la fin, j’allais être un Pick-Up Artist, trouver chaussure à mon pied et, justement, la mettre à mes pieds par mon charisme, mon look, etc.

J’ai donc changé quelques aspects de ma personnalité, et quelques semaines plus tard, je rencontre une fille (je devrais dire je me fais rencontrer par une fille, n’ayant strictement rien fait à part me ranger docilement dans son lit), persuadé de ma nouvelle supériorité, je finis avec elle. Je supprime donc le favori Hommes d’Influence de mon navigateur (erreur), persuadé que « je savais tout sur la séduction, et que merci, ca m’avait ouvert les yeux » pour reprendre le style de Sempé et Goscinny.

L’erreur fatale

Deux ans plus tard, après avoir vu devant mes yeux se délabrer une relation qui avait « un fort potentiel de départ » comme disait mon prof de maths de 4ème, après une rupture difficile et une nouvelle remise en question, j’ai reçu une newsletter de ta part. Comme quoi, la flemme de supprimer les newsletters est parfois une bénédiction. A la réflexion, ce qui est vraiment idiot, c’est de se désabonner de tes newsletters sous le seul prétexte qu’on vient de s’abonner à une femme. Je pense que tous ceux qui raisonnent ainsi n’ont vraiment, vraiment rien compris. Et moi le premier. Bref, j’ai alors recommencé le même scénario : 1 article, 2 articles, yeux rouges, nuit blanche, autoflagellation, et merde à la fin je serai un PUA.

Mais avant de terminer le cycle (qui, pour ceux qui ne suivent pas, se termine par une rupture), j’ai décidé d’arrêter. De ne pas agir sur un coup de tête cette fois. De prendre le temps d’analyser ma chute au ralenti, comme dans les films, avec la bouche qui se déforme et la goutte de salive qui part éclabousser la caméra. Et en prenant le temps d’analyser, j’ai aussi pris le temps de comprendre. Comprendre que je n’avais changé que 3 jean, 2 t-shirts, une crème. Comprendre qu’au lieu d’être dépendant de l’approbation des femmes d’un niveau 15 sur l’échelle de Richter, j’étais seulement descendu à 14. Comprendre que je n’avais pas pris un gramme de muscle, ni perdu un gramme de graisse dans ces quelques semaines. Comprendre qu’au fond, J’étais toujours le même petit garçon qui voulait juste qu’on l’aime. et qui ferait tout pour ça. Vraiment tout.

Trop gentil pour être heureux ?

Pour reprendre un de tes bons articles, une vie c’est comme un appartement. Si l’appart ressemble à un squat, personne ne se projette dedans, personne n’a envie d’y vivre. Moi, j’avais un squat, avec une couche de peinture neuve. Après que la jeune fille dont nous parlions plus haut ait gratté un peu la peinture, elle a vu le squat. Elle a donné un bon coup de pied dedans, et pour faire une métaphore filée, a détruit ma vie du même coup. Il ne me restait plus qu’à reconstruire.

J’avais la possibilité de reprendre les ruines de mon squat, mettre quelques vis par ci, quelques planches par la, repasser un coup de peinture et recommencer. Mais, toujours pour ceux qui ne suivent pas, je m’étais rendu compte que ma vie etait un squat. J’ai alors investi, en temps, en réflexion, en lutte contre mes peurs et mes schémas comportementaux antérieurs pour pouvoir m’acheter les matériaux pour construire une jolie villa, toute pimpante, qui ferait monter d’un octave la voix de n’importe quelle fille au moment de dire « Hoooo j’adoooore ta maison! On s’y sent tout de suite chez soi! »

Alors patiemment, j’ai commencé à reconstruire. A cerner qui je suis vraiment, et à être vraiment cette personne (admirable, par ailleurs… Je regrette de ne pas m’être connu plus tôt!) au lieu d’être ce caméléon qui est ce qu’il croit que la personne d’en face veut qu’il soit (oui, cette phrase mérite d’être lue deux fois).

Pas à pas

J’ai cerné mes centres d’intérêts. Je suis passé au rayon « pour les nuls » et j’y ai acheté l’histoire de France, la géopolitique, la culture générale. Avec l’intention justement de ne plus être nul et de pouvoir choisir par moi même des ouvrages plus pointus dans l’avenir. J’ai arrêté de manger n’importe quoi. Je me suis obligé à cuisiner chaque soir au lieu de manger des plats tout faits leader price. Je suis allé à la piscine. J’ai motivé un ami à m’accompagner, pour que notre honte mutuelle d’abandonner l’autre nous force à y aller régulièrement. J’ai trainé au rayon « développement personnel » de la Fnac au lieu de me diriger vers le rayon jeux vidéos (et soit dit en passant on y trouve nettement plus de filles). J’ai noté sur un petit carnet tout ce que je voulais faire, et coché quand je le faisais vraiment. J’ai analysé longuement les implications dans ma vie quotidienne de l’irrépressible besoin que j’ai de la validation d’autrui. J’ai continué à lire Spike séduction, à chercher à appliquer à ma propre vie les conseils que j’y trouvais.

Toutes ces initiatives m’ont permis de commencer à progresser en profondeur, difficilement au début, puis plus facilement au fur et à mesure que je remportais des victoires sur mon « ancien moi ». Mais cela se faisait doucement. Et puis un jour, dans ce rayon développement personnel de la Fnac, bien caché sous « devenez enfin heureux » et « l’orgasme facile », je suis tombé sur un livre de poche intitulé « Trop gentil pour être heureux » (en anglais « No more Mr Nice guy »). J’ai commencé à le lire, amusé par le titre. Ce fut un choc. Un séisme. Qui était ce mec qui avait ouvert ma tête et noté tout ce qu’il y voyait sur un livre pour vendre à tout un chacun mes pensées les plus intimes? J’y ai vu ma vie, et je me suis rendu compte que je cherchais à réparer ma vie amoureuse alors que c’était ma vie tout entière qui était en miettes.

Ce mec était fort. il avait analysé et mis des mots sur mes problèmes. il dépeignait le gentil garçon un peu frustré dont on parle sur ce site, mais pas uniquement sous l’aspect des rapports hommes femmes. Il le suivait du début à la fin, comme dans un documentaire d’Arte. Sans le juger, mais en lui montrant la voie pour progresser, s’il se souvenait encore comment mettre un pied devant l’autre. Evidemment, certains chapitres ne s’adressaient pas à moi. Mais d’autres reprenaient avec une précision déconcertante les mécanismes qui font que l’on finit le meilleur ami de celle qu’on aime, qui font qu’on sabote une relation, qu’on est perpétuellement insatisfait, et qu’on arrive encore à s’étonner de se faire larguer. Mieux encore, ce livre donnait des pistes de réflexion et d’action pour ceux qui étaient prêts à se sortir les doigts du cul. Après deux lectures consécutives, j’avais une conviction : pour 6€99, je venais de m’acheter une vie.

Petit à petit, mon carnet commence à se couvrir de petites croix vertes. Il reste encore beaucoup de travail pour devenir celui que je voulais être. Mais plus je m’en rapproche, plus je me rends compte que je ne veux plus être un grand séducteur. Je veux être moi. C’est nettement plus valorisant… Et nettement plus efficace pour faire des rencontres.

Au début, je me trompais de combat. Je voulais changer pour trouver la fille qui me rendrait heureux. Maintenant, je veux changer pour me rendre heureux. La fille ne sera pas l’intermédiaire, elle viendra d’elle même pour essayer d’avoir une part de mon bonheur. Et si elle ne vient pas, cela ne m’atteindra pas, car je serai heureux…

Ma prochaine croix verte sur mon petit carnet, c’est la semaine prochaine : j’ai invité une fille que j’ai choisie à boire un verre. Et même si le premier rendez-vous devait mal se passer, même si je me prends les pieds dans le tapis, je serai heureux. Parce que j’aurai bougé. J’aurai pris des risques. J’aurai essayé de changer. Et j’apprendrai de mes erreurs.

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15 commentaires

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  • Moi aussi j’ai acheté le livre de glover grâce à cette contribution , c’est un excellent ouvrage ! Un bémol toutefois, je pense que l’auteur traite de la dépendance affective dans son ensemble , il n’y a rien de véritablement novateur , excepté le fait qu’il explique de maniere sociologique pourquoi bon nombre de mecs sont devenus des dissimulateurs lâches et ennuyeux à mourir. Autre point, le message global de glover ne va pas dans le sens de la communauté des séducteurs . Alors que ces derniers prônent le mystère et la retenue des émotions , Glover , á l’instar de Larivey prônent l’attitude inverse , c’est à dire assumer ses émotions (mêmes négatifs….surtout négatifs même !)devant les personnes aimées. Un Nice Guy , c’est celui qui retient ses émotions pour ne pas s’exposer , le Jerk est celui qui assume tout et ne se pose aucun cas de conscience, il ne se laisse pas deviner , il parle et agit…il est un needy qui s’assume ( contrairement à l’afc qui est un needy qui ne s’assume pas) !

  • Y aurait-il de l’espoir pour les gentils garçons?
    Est-il possible d’apprendre par soit même à devenir un homme?

    Tu me donnes espoir mec.

  • Very nice! Une belle leçon… ou plutot une belle preuve que tout est à portée de main, il suffit de le vouloir…

  • Waou … Super article …

    Tu as énormément de courage et ton exemple me donne encore plus de motivation pour continuer dans mon « combat », qui est très similaire au tien.

    Je vais acheter le livre …

    Merci et bon courage pour ta suite !

  • Salut, je n’ai jamais posté sur le site, mais là je me dois de te remercier, sincèrement! Ton article est tombé à pic pour moi et m’a vraiment permis de me réveiller, étant jusqu’alors dans une situation terriblement proche de la tienne, avec des va et viens entre le 14 et le 15 comme tu le dis si bien…Ahhh l’illusion du changement.

    Maintenant j’attends juste que le livre arrive chez moi pour continuer ;)
    Merci encore de ton honnêteté, ça fait du bien!

  • Cela me fait du bien de voir que je ne suis pas le seul à m’être franchement reconnu dans les pages de ce livre…
    et je confirme : ce livre peut vraiment aider à évoluer!

  • Bouquin dévoré en quelque jours après avoir lu cet article…
    éblouissant et concis, beaucoup se reconnaitront, moi je m’y suis reconnu. Incontournable.

  • Suite à la lecture de ce magnifique témoignage, je me suis procuré un exemplaire de « No more Mr Nice guy ». Et vraiment, je ne regrette pas sa lecture.

    Suis-je un ‘nice guy’ ? Peut-être pas, les exemples sont extrêmes (et concernent plus des hommes mariés), mais je ne peux pas nier avoir quelques ressemblances avec un ‘nice guy’, or justement, ce sont des défauts que j’essaye de gommer dans ma personnalité.

    Mais là où ça devient terrible c’est que ce livre (mais pas uniquement) m’a permis de me rendre compte que mon père, ainsi que le père de ma mère étaient eux vraisemblablement de véritables ‘nice guy’. Donc de mieux me comprendre mon histoire, donc moi-même ; ça m’a fait l’effet d’une auto-psychanalyse pour juste une dizaine de dollars. C’est formidable.

    J’ai même repéré un autre ‘nice guy’ : père mort alors qu’il avait 4 ans, élevé par des femmes, dans la morale chrétienne ; son seul succès féminin avoir embrassé une femme. Mort fou après avoir écrit des livres magnifiques, qui décrivaient sa philosophie qu’il considérait comme auto-biographique. Vous avez reconnu Nietzsche (j’espère). Ce que Glover appelle « toxic shame », lui l’appelle « ressentiment » dans la « Généalogie de la Morale ».

    Si vous hésitiez à acheter ce livre : achetez-le. Si vous avez peur de vous reconnaitre, même partiellement, dans le ‘nice guy’, ou ce que certains appelent un ‘AFC’, mais qu’attendez-vous pour l’acheter ?! Et même juste si vous êtes curieux, achetez-le. En fait, les seuls dispensés de lire ce livre n’iront pas fréquenter ce site car ils n’ont jamais eu de problèmes pour amener une fille dans leur lit.

  • Très beau témoignage de ce livre que j’ai acheté il y’a près d’1 an maintenant. Le prix est ridicule par rapport à ce qu’il apporte. Chose intéressante, l’auteur a souffert du syndrome du gentil garçon, et en tant que thérapeute, il donne un éclaircissement extrêmement précis de ce mal de l’homme moderne.

  • Très bonne démarche de ta part. Continue comme ça, tu montres l’exemple pour beaucoup par ta motivation ! Je regarderais ton livre car il m’a l’air d’être très intéressant. Merci