Cet article se voulant un essai de sociologie de terrain, le lecteur trouvera certainement des contre-exemples à ce qui est dit. Par ailleurs, il pourra paraître cynique à ceux et celles qui n’ont pas l’habitude de la ligne Hommes d’Influence. Cependant ceux qui dépassent ce sentiment le verront comme très utile. Non seulement pour les célibataires cherchant à faire des rencontres, mais aussi pour les couples qui souhaitent s’y faire un cercle social. N’hésitez pas à en débattre en commentaire.

Il est toujours difficile de trouver un équilibre entre les outils pratiques et les dynamiques. Or celles-ci oeuvrent toujours en coulisse de la comédie humaine comme les poulies et les guindes au théâtre. Sans la connaissance de ces dernières, un célibataire est condamné à plafonner au niveau du dragueur à l’américaine. Nous allons donc devoir en passer par un léger rappel historique avant de comprendre comment faire des rencontres en Province.

L’exception culturelle française

Quand on réfléchit suffisamment sur un sujet dit « de société » en France, on finit toujours par retomber sur la centralisation. Ce processus historique a voulu que le pays soit divisé en deux catégories que sont la capitale et la Province.

Institutionnalisé par l’Ancien régime, il est la déclinaison économique, politique et sociale de la monarchie de droit divin. Celle-ci voulait que tous les pouvoirs soient concentrés en une seule et unique personne.

Par effet de gravitation, le développement du pays s’est donc concentré autour de la personne du roi. Ceci a eu pour effet un exode des élites et des corps intermédiaires vers la capitale. Exode qui est encore très présent aujourd’hui, il suffit de regarder la répartition géographique des revenus en France pour s’en convaincre.

Ainsi, contrairement à nos voisins Allemands dont l’Histoire a voulu qu’ils se développent de manière décentralisée, la France est soumise à un effet d’entraînement dont Paris est le moteur. Si on s’intéresse au phénomène des hipsters (garçons et filles), on s’aperçoit qu’ils sont devenus has been dans la capitale. Néanmoins on constate que ces derniers demeurent avec un temps de retard toujours aussi trendy en Province. Or il est des implications sociales beaucoup moins évidentes que le look. Ces dernières n’en sont pas moins douloureuses pour celui qui les ignore, je veux parler de celles de la séduction.

Centralisation de la féminité

On trouve plus de femmes féminines à Paris, c’est un constat que tout homme sérieux ne peut écarter. La capitale est en effet le lieu où elles trouvent les métiers plus en accord avec leur sensibilité (attachée de presse, mode, journalisme). Mécaniquement, les femmes féminines qui restent en Province sont celles qui l’ont fait par choix (conjoint ou attachement à la région). Ce qui demande déjà une petite dose de H.

La deuxième raison à cette centralisation est l’instinct grégaire des femmes très féminines. Celui-ci veut que lorsqu’une copine monte à Paris, elle pose le jalon d’un horizon des possibles. Même si cet horizon se résume à vivre dans un placard de 10 m2 pour un salaire de misère, ce n’est pas grave. La situation sera rapidement corrigée par le réseau de solidarité dont F sait s’entourer pour subvenir à ses besoins. Ce « feminity drain » de la capitale a pour effet indirect d’encourager les femmes à aborder un homme qui leur plaît en régions. Car le jeu de la séduction perd de sa légèreté, du fait de l’absence de celles qui y jouent le mieux.

Interlude : où rencontrer des femmes

Les points bloquants pour faire des rencontres en Province : tribalisme strict et logique de clan

Le processus historique de division évoqué plus haut a entraîné une inégalité des lois qui régissent les rapports hommes-femmes. La plus frappante pour le jeune parisien qui cherche à faire des rencontres en Province est la difficulté à aborder des inconnu(e)s, surtout quand on cherche à sortir seul. Cette loi suivant l’axiome : plus on descend vers le Sud, plus cela devient anormal, donc périlleux. Pour simplifier, en Province on sort en groupe, et le groupe est soumis à une logique de clan à 3 ressorts :

  • Les mâles protègent leurs femmes contre ceux qui ne sont pas du clan
  • Les femmes considèrent tout membre non pré-validé par le clan comme suspect
  • Pour ces deux raisons, les cercles sociaux sont fermés vers le bas. Un étranger ne peut y entrer que par le haut : statut social, pouvoir, patrimoine. Vous pourrez momentanément y entrer par le bas en faisant preuve d’intelligence de situation. Mais cela ne sera pas appelé à durer si in fine vous ne possédez pas l’un des 3 leviers précédents

La logique de clan irrigue toutes les CSP. Plus on descend en gamme, plus l’exercice de cette violence du rejet passe du symbolique au physique.

Page suivante : le rapport à l’originalité, la tinderisation, un manuel de survie à l’attention de ceux qui veulent faire des rencontres (et bien d’autres choses)


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DancingRonin

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8 commentaires

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  • C’est vrai qu’en France, il n’existe pas de grande métropole en dehors de Paris. Que les salariés du tertiaire y soient très représentés est un fait incontestable. La France peut être même définie avant tout comme un pays « rural », avec ses nombreuses petites villes. Je nuancerais quand même ce constat, car malgré tout, l’émergence des métropoles régionales (Lyon, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Lille etc.) tend à gommer cette différenciation avec Paris au niveau de leur sociologie (ces villes concentrent de plus en plus de CSP+, en couples ou célibataires, sans compter la population étudiante). Il faudrait plus parler de dichotomie entre les « métropolitains » d’un côté (des sortes de petits Paris), et les « périphériques » de l’autre (petites villes et villages). Merci pour cet article en tout cas.

  • Chère Carmen :

    1- Où vois-tu écrit que les femmes de Province étaient un produit « de second choix » ? Il me semble pourtant avoir expliqué les raisons pour lesquelles elles avaient en général plus de valeures morales que les autres

    2- L’adjectif « provincial » est définit dans la langue française comme une appartenance à la Province. Il n’y a, à la base, aucune connotation péjorative. Ceci ne devrait pas échapper à une « provinciale cultivée » comme tu dis

  • J’ai beaucoup ri ! Merci pour ce moment d’anthologie.
    La provinciale, produit de second choix, pas très fin, mais qui se révèle intéressant à l’usage…

    Un incroyable sens du second degré. J’ai beaucoup ri, vraiment…

    Une provinciale cultivée

  • @Marc : moins démoralisant que d’ignorer tout ça, sans jamais comprendre pourquoi ça ne marche pas et pour au final faire baisser son estime de soi.

    Au moins avec cet article on sait où l’on va et quelles sont les règles du jeu.

  • Démoralisant comme article, si on remplit pas toutes les conditions surtout aprés 40 ans,; essayez de nous faire rêver, envie, messieurs, bref, comme des alphas!

  • c’est vrai en boite et dans les bars aussi et pas qu’en province, l’homme est un animal a un point que vous n’imaginez pas, esprit tribal
    ex : les premieres fois ou je sortais dans certaines boites ou bars, meme accompagné d’une amie, je suis tombé sur des mecs désagréables ou qui cherchaient noise, simplement du fait que je connaissais personne, je devais etre considéré comme une menace.
    maintenant que je connais quasi tout le monde, certains mecs sont meme déférents devant moi ! la différence est hallucinate

  • A part le temps, et attendre le moment où ils vont t’inviter à participer à leurs activités, il n’y a rien à faire. En revanche, si un jour ils te proposent quelque chose, accepte, même si cela ne t’intéresse pas ou si tu as peur d’être mauvais.

    Il se feront ensuite une fierté d’avoir réussi à déniaiser un  » gars de la ville « 

  • Excellent article. Merci beaucoup. J’ y retrouve beaucoup de points validés avec ma copine « villageoise ». En revanche, a présent nous allons nous installer dans une petite ville et pour moi qui ne suis pas du cru, je sens que ca va être tendu. Les groupes d’amis sont fermés et les conjoints tolérés uniquement.
    Merci encore de cette analyse qui sort des sentiers battus.