Il existe une querelle en sociologie qui nourrit beaucoup d’ouvrages et fait couler beaucoup d’encre. En effet, ce débat encercle la question titre. Y a-t-il un mono-déterminisme ? Réussir socialement par un seul et exclusif déterminisme ?

Là-dessus, 2 écoles s’affrontent.

Behaviorisme: la classe avant tout

Cette école soutient que vous êtes à l’heure d’aujourd’hui, le fruit de votre environnement. C’est à dire que vos comportements, vos habitudes, votre capacité à lire, écrire, penser, etc, sont le fruit du milieu dans lequel vous avez grandi. Il s’agit d’un déterminisme qui conditionneront vos chances de réussir socialement et qui se couple souvent à une vision marxiste des rapports sociaux.

Conséquences d’un manque de classe

Ainsi, le fils d’ouvrier n’a pas ou peu accès à la culture bourgeoise, qui est assimilée à de la culture savante. Cette culture bourgeoise c’est les opéras, les musées, les livres, la musique classique, la nourriture raffinée.

Par ailleurs, ses parents ne sont peut-être eux-mêmes pas très cultivés. Ils n’accordent pas beaucoup d’importance à l’étude car encore soumis aux nécessités de la survie. Ils se préoccupent plus du fait de mettre à manger sur la table que des livres dans la bibliothèque.

Également, de par sa situation socio-économique, l’enfant n’a pas d’espace dédié à l’étude. Il travaille ses cours au milieu du bruit dans la maison et donc, bien souvent, ne travaille pas. Il prend alors du retard, en diction, en orthographe, etc, les parents ne pouvant pas beaucoup plus l’aider.

Quand bien même l’enfant serait bosseur, il n’aurait pas le bagage culturel d’un enfant à qui on aurait mit un livre dans les mains dès le plus jeune âge. On qualifierait donc très vite son travail de « trop scolaire ». L’enfant ayant des références autres que celles apprises à l’école étant mieux récompensé. Les chances de réussir socialement s’amenuisent à mesure que l’on avance.

Pour ceux qui réussiraient à atteindre le supérieur, ils se substanteraient via un job étudiant. Là encore ils seraient encore pénalisés par rapport à ceux qui auraient 7 à 16 heures de plus par semaine pour étudier.

Toutes ces contraintes, un fils de bourgeois ne les aurait pas. Sans parler du réseau de papa ou maman lui permettant de décrocher les meilleurs opportunités de carrières même quand l’enfant serait un paresseux. C’est ce que Bourdieu appelle « Les Héritiers ».

Ce déterminisme agissant dés la naissance, il a pour conséquence de pénaliser les enfants d’ouvriers dans le fait de réussir socialement leur parcours scolaire et, par extension, leur vie.

Déterminisme génétique: réussir socialement c’est dans le sang

Un exemple intéressant avec les Trump: un président des Etats Unis, une sœur procureur, un frère pilote de ligne, plusieurs promoteurs immobilier dont le père qui ont fait fortune. Le facteur social a ses limites, on ne paye pas sa licence de pilote de ligne, ni son poste de procureur, encore moins sa place sur le marché de l’immobilier.

De l’autre côté, les déterministes génétiques croient en la transmission des caractères. Ainsi, l’intelligence, la capacité d’apprentissage, de concentration, in fine la réussite sociale se transmettraient par les gènes.

Vous n’avez plus qu’à vous installer confortablement et attendre la fin. Ni vous ni personne ne pourra y faire quoi que ce soit. En effet le behaviorisme admet son caractère rémédiable. Si l’on prend un fils d’ouvrier et qu’on le place chez des bourgeois, il pourra en théorie réussir sa vie. Pour cette deuxième école du déterminisme, c’est vos gènes qui détermineront votre Q.I et donc tous vos caractères. Inutile de vous débattre. Vouloir réussir socialement ne fait malheureusement pas tout.

Le 26/04/2018, Laurent Alexandre publie un article dans l’Express et fait sauter deux mythes. Non seulement le mono-déterminisme n’existe pas. Les deux écoles décrites au dessus, ont donc toutes les deux partiellement raison. Mais en plus, le déterminisme le plus populaire des deux est en réalité le moins influent dans la réussite sociale de quelqu’un.

En effet, il semble que le déterminisme le plus influent soit celui des gènes. Les travaux de Robert Plommin ne laissent pas de doute et mettent en exergue quelques chiffres:

la part génétique explique 55 % de l’intelligence à 12 ans et 66 % à 17 ans ! A l’âge de 50 ans, notre ADN expliquerait 81 % de nos capacités intellectuelles

Laurent Alexandre, L’Express, 26 avril 2018

Avant de savoir si vous êtes ou non une intelligence supérieur, nous nous attacherons à la loi de Pareto. 80% des résultats sont issus de 20% des causes. C’est à dire que même à 50 ans, vous avez encore 20% de votre intelligence à développer par le travail. Ces 20% qui pourraient vous rapporter 80% de votre réussite.

C’est pour cette raison que chez Hommes d’Influence, nous développons votre intelligence sociale. Stéphane Édouard propose même un séminaire pour créer vos propres chances de réussir. Il n’est lui même pas l’enfant d’une quelconque haute bourgeoisie : sa chance, il l’a provoquée!


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5 commentaires

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  •  » Il n’est lui même pas l’enfant d’une quelconque haute bourgeoisie : sa chance, il l’a provoquée! »

    Ah bon ! L’auteur du site considère avoir réussi ?!
    Introduction bien creuse pour aboutir à une offre commerciale… vous avez dit réussir ? :)

  • Quand bien même l’enfant serait bosseur, il n’aurait pas le bagage culturel d’un enfant à qui on aurait mit un livre dans les mains dès le plus jeune âge. On qualifierait donc très vite son travail de « trop scolaire ». L’enfant ayant des références autres que celles apprises à l’école étant mieux récompensé. Les chances de réussir socialement s’amenuisent à mesure que l’on avance.

  • Déjà, merci pour le petit clin d’œil à MC Solar en introduction et à la fin ! C’est aussi mon époque ! De plus, très bon article, sur la part génétique dans nos capacités intellectuelles.

  • Bonjour,

    Je pense qu’individuellement, la réussite sociale peut contredire ces deux déterminismes, notamment celui de Bourdieu ; mais que collectivement nous n’y échappons pas. Les quelques individus sont des exceptions qui confirment la règle.
    Stéphane Edouard en parle dans une de ses vidéos, où il explique que les Mathématiques sont pour lui méritocratiques au contraire du Français, où l’art de la conversation serait plus bourgeois.

    Franck LEPAGE revient dans ses conférences gesticulées sur le déterminisme bourdieusien, (j’avoue que l’autre m’échappe un peu) et sur des principes assez fou comme l’excès de culture.
    J’aime les trotskistes, j’ai un faible pour les espèces menacées.
    Blague à part, je vous conseille le visionnage : https://www.youtube.com/watch?v=ixSI7qD-Z1s
    et Incultures 2 « Et si on empêchait les riches de s’instruire plus vite que les pauvres ? Une autre histoire de l’éducation » https://www.youtube.com/watch?v=ClYAjeiuVJw
    Je pense que c’est Incultures 2 qui concerne le plus votre sujet.

    C’est un avis très à gauche, drôle, cultivé et nécessaire. Youtube permet tout. :)

    Aparté sur le déterminisme génétique : si la reproduction sociale de Bourdieu se valide, les personnes d’un même milieu se reproduisent donc ensemble, donc le déterminisme génétique est corrélé au déterminisme social ? Non ?

    Bien à vous.

  • Bon bin alors je fais quoi pour commencer à réussir ma vie ? Je te promets que si j’augmente mes revenus au point de pouvoir investir dans 4 appartements (je t’expliquerais pourquoi 4 en privé), de payer les doigts dans le nez (ou ailleurs) les études de ma fille et caetera, je te file 1% de mes de mes bénéfices pendant 5 ans.
    Ne me dis pas que c’est rien, parce que si toutes les personnes que tu formes ou coaches font ça, crois moi ça te fait un petit plus non négligeable à la fin de chaque année.
    J’ai besoin de réussir la vie là! Ça devient urgent.
    Je me fou de trouver un mec ou pas moi!
    Je veux payer beaucoup d’impôts bordel!
    ./