Si vous n’avez pas entendu prononcer le doux mot de Tinder (combustible, en anglais) au cours des 3 derniers mois, c’est, au choix :

  1. que vous habitez une ville de moins de 2 habitants
  2. que vous avez plus de 77 ans
  3. que vous êtes en mer, en mission sur une plateforme pétrolière ou dans un sous-marin nucléaire

Voici donc un petite remise à jour sur el fénoméno (non, pas Ronaldo, Tinder. Suivez).

L’histoire commence toujours pareil.

2012, the social network, bis. 4 geeks américains décident que mater les photos de leurs (jolies) copines sur Facebook et fantasmer la vie rêvée des gens ne suffit plus, il faut désormais pouvoir les juger, les contacter et les rencontrer.

Là, normalement, vous me direz « oui mais ça existe déjà : c’est un site de rencontre. Sauf que oui mais non :

  1. Un site de rencontre, il faut s’inscrire. Avec Tinder, vous cliquez sur « télécharger ». Et boum.
  2. Un site de rencontre, il faut remplir plein d’infos, uploader des photos, etc. Inaccessible à un bon tiers de la population. Avec Tinder, non. Il pioche tout seul dans votre profil Facebook. Après que vous lui ayez autorisé. Mais vous allez lui autoriser, parce que sinon, ça sert à rien.
  3. Un site de rencontre un tout petit peu intéressant, il faut payer. Tinder, c’est gratuit.
  4. Un site de rencontre, c’est comme une recherche d’appartement, il faut se cogner le long défilement de profils et zoomer sur des photos souvent trop petites et pas forcément bien cadrées. Avec Tinder, comme à l’époque sur AmIHotOrNot, les gens se savent (encore plus) évalués au premier regard, la photo s’affiche en grand et il suffit de la faire glisser à gauche ou à droite pour la liker ou la disliker. Le profil, l’annonce, les centres d’intérêt ? Anecdotiques, je doute même que quiconque les lise.
  5. Un site de rencontre, c’est (toujours) le risque de l’affront du râteau. Atténué par l’écran, certes, mais tout de même. Sur Tinder, la porte de la messagerie ne s’entrouvre qu’à ceux qui ont déjà matché, c’est à dire qui se sont choisis mutuellement sur photo.
  6. Un site de rencontre, on fait une présélection (vague) par zone géographique. Tinder, c’est la géolocalisation en temps réel. Welcome to the future.

Le futur, le futur, moi je veux bien mais le futur, est-ce forcément le progrès ?

Péchés capitaux : comment Tinder fait un 7/7

La paresse

Définition : amour du repos qui nous pousse à omettre ou à négliger nos devoirs, plutôt que de nous faire violence pour les remplir.

L’homme étant bien connu pour fuir ses peurs et ne développer que les qualités dont il a besoin, l’illusion de pouvoir faire son marché en glissant paresseusement le plat de son doigt sur l’écran de son mobile ne va pas vraiment l’inciter à se faire violence pour sortir de sa zone de confort et briser la glace sociale* qui se solidifie chaque jour un peu plus dans nos grandes villes. Grandes villes qui sont le coeur de cible de Tinder. La paresse, péché 1/1.

* remarque à l’attention du lectorat féminin, notamment parisien : si vous êtes en parfait désaccord avec ce que j’écris, ayant encore en mémoire les abordages désagréables, les regards torves, voire les insultes que vous recevez tous les jours dans les rues, le désaccord n’est qu’apparent. Les « approches » désespérées et/ou stakhanovistes dont vous faites l’objet sont à 99% l’oeuvre de boulets isolés ou d’exclus sociaux (« racailles ») reproduisant bêtement ce qu’ils ont cru comprendre de la culture de masse propagée par les films et la vidéo (clips) et tentant maladroitement de garder un peu de virilité en dépit de la pathétique frustration de leur manque de femmes. Cela n’a rien à voir avec ce qu’on apprend ici, merci de ne pas amalgamer. Ici, on rêve d’un monde idéal où les gens qui se plaisent sauraient s’identifier, se rencontrer, se comprendre et se revoir. Pas pareil.

La gourmandise

Définition : désir désordonné en l’absence de besoin (faim ou soif réelle). Selon l’épicurisme et les religions abrahamiques, la gourmandise entrave la recherche du bonheur réel en tant que plaisir non nécessaire.

Le coefficient fun étant au plus haut et le risque au plus bas (anonymat de l’écran), on fait son dating shopping bien au delà du strict « nécessaire », et personne ne serait assez hypocrite pour prétendre qu’on y cherche l’âme soeur, la moitié avec laquelle on affrontera les vicissitudes de l’existence.

Le vertige de l’infini et l’embarras du choix, ou la gourmandise d’un enfant qui pourrait tout lécher à profusion dans une pâtisserie virtuelle gratuite, et qui finirait comme Guy Carlier.

tinder-patisserie

La gourmandise, péché 2/2.

La luxure

Définition : recherche du plaisir sensuel illimité, de l’amour physique. Débauche.

Prolongement du point précédent, Tinder en assumant le principe de l’attraction instantanée (qui n’est souvent, comme la musique qu’on aime, que la réactivation agréable de zones du cerveau par similitude à des personnes qu’on a connues) assume de facto également le sexe déculpabilisé.

A se choisir d’un doigt, et purement sur photo (comme sur un site d’escorts, les tarifs en moins) de quoi d’autre pourrait-il être question ?

La luxure, péché 3/3.

L’orgueil

Définition : opinion avantageuse – le plus souvent exagérée – de sa valeur personnelle, aux dépens de la considération due à autrui. Perfectionnisme, incapacité à vivre l’échec.

L’ami qui m’a fait la démonstration de Tinder l’autre jour me l’a amplement expliqué : le facteur-clé de succès ? L’annihilation quasi totale de la sensation d’échec.

Vous likez Caroline et Marjorie puis n’en entendez plus jamais parler ? Ce n’est pas un échec à proprement parler, elles ne sont peut-être même pas « passées » par votre photo. Vous ne « bloquez » pas sur un profil qui ne veut vous répondre, vous oubliez. Comme un jolie passante dans la vie réelle (dont j’ose continuer à croire qu’elle se situe plus dehors que dedans).

L’orgueil, péché 4/4.

L’avarice

Définition : attachement excessif à l’argent

La gratuité, ou comment ringardiser en un instant le dilemme antédiluvien : « Je m’abonne pour 1 mois, pour 3 mois, pour 1 an ? ». Bon courage Adopte, Meetic et autres, pour faire passer la pilule de la CB après ça.

L’avarice, péché 5/5.

L’envie

Définition : avoir l’esprit torturé par le bonheur d’autrui

On sait depuis 2011 et l’étude du Personnality and Social Psychology Bulletin que Facebook encourage la déprime (passagère ou durable) et tous les sentiments négatifs d’auto-dévaluation en encourageant les comparaisons incessantes au bonheur des autres (qui simulent évidemment tous comme des fous), alors que dire des sentiments engendrés par la consultation compulsive de centaines (milliers) de photos arrangées qui donnent l’illusion de la disponibilité la plus totale ?

 

Disponibilité qui n’est bien sûr qu’une façade, le principe de réalité se rappelant immédiatement à celles qui reçoivent des centaines de likes par jour, ainsi qu’à ceux qui n’en reçoivent aucun.

Les premières (filles, la vingtaine, apprêtées, habillées à « la mode du moment », avec plus ou moins de degré de poufferie selon la région et le niveau socio-professionnel) ayant argumentum ad numerum le choix parmi la totalité ou presque des hommes disponibles.

Les seconds se contentant de baver sur les photos, likant et likant sans cesse, dans le maigre espoir purement quantitatif de « ratisser au plus fin » pour ne pas laisser la moindre proie.

Une tactique pathétique qui laisse rapidement place au dernier de nos 7 péchés capitaux, j’ai nommé

La colère

Définition : émotion secondaire à un manque, une blessure ou une frustration

Frustration de voir qu’en dépit de toutes les dématérialisations du monde, qu’en 1.0, 2.0 ou 3.0, qu’en Edge, 3G ou 4G, les lois de l’attraction veulent qu’une femme jeune, aux traits fins et sensiblement apprêtée ait le monde entier à ses pieds tandis que son pendant masculin, indépendamment de toutes ses qualités objectives, (distinction, intelligence, culture, valeurs morales, humour) se retrouve fatalement empêtré dans une Bellum omnium contra omnes (guerre contre tous) qu’il exècre.

(Frustration que l’intelligence – s’il en dispose – rend double puisqu’elle lui permet de comprendre que le principal responsable de ce déséquilibre des forces qui fausse tout jeu de séduction, c’est l’homme. Et qu’il en fait partie).

7/7.

Comment s’en sortir sur Tinder envers et contre tous

Y revenir souvent

Leçon apprise des sites de rencontre il y a des années : les seules rencontres « dignes de ce nom » se font au début, c’est à dire quand la personne vient d’y arriver. Avant que la cargaison de boulets (voir paragraphe précédent) aient savonné la planche avec leurs « salut sava », « tu fé quoi » et « t tro belle »

tinder-sexy

Photo arrangée : mesurer le risque

La killer photo, arrangée comme un ti-punch, c’est sûr, ça augmente vos likes. Mais souvenez-vous tout de même qu’il y a une first date, derrière…

Photo torse nu : pitié.

Sérieux, ayez pitié.

tinder-bof

Souvenez-vous que pour la génération Y…

Une minute, c’est un heure

Génération du digital ATAWAD (anytime, anywhere, any device) et de l’instantané, alors les semaines de conversation virtuelle avant de se rencontrer, c’est comme les déflations immobilières : ça eût existé, mais aujourd’hui, oubliez.

Un « match » (=double like) se consomme – paraît-il – dans les 2 ou 3 jours. Dites-vous bien que, en moins de temps qu’il ne vous en faut pour vous brosser les dents, elle reçoit plus de likes qu’un homme dans toute sa journée. Voire dans sa semaine. Alors le chant discret du petit mystérieux qui veut faire durer l’anonymat comme Ella Fitzgerald repoussait le moment de chanter pour mieux faire attendre la première note, vous oubliez.

D’ailleurs, vous oubliez tout référence musicale et culturelle. Et le second degré, aussi, vous oubliez.

Si vous habitez une petite ville

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Si, comme Frank Dubosc, vous êtes né à Petit Quevilly en Seine Maritime, faites votre marché Tinder dans la plus grande ville du coin, c’est à dire Rouen. Et si ça ne suffit pas, Paris. Pas de miracle, la décentralisation n’a pas eu lieu : en province, on dort mieux, mais pour ne pas dormir tout le temps tout seul, il y a Paris*.

* En relisant la dernière phrase, j’ai l’air d’un obsédé. C’est faux, c’est juste la vérité. Si les gens tolèrent de dépenser la moitié de leur revenu pour financer habiter dans une boite à chaussures humide qui leur sert d’appartement, ce n’est pas pour la culture, l’architecture ou le théâtre, c’est avant tout pour en rencontrer d’autres comme eux, c’est à dire, in fine, pour baiser. Mais sans risque (de sortir de sa zone de confort), sans peur (de l’inconnu) et sans courage (d’aller parler à quelqu’un qui nous plaît).

Bravo Tinder. Dans l’air du temps.

Crédit photo : Nathan Rupert

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15 commentaires

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  • Faut arrêter de paniquer.

    Être populaire et demandé sur instagram et Tinder, c’est comme être riche au Monopoly.

    Et puis bon, que Melinda_Du_39 se foute de la gueule de Brian avec ses tatouages maoris sur adopte-un-mec (Oui, les filles sont sur les sites de rencontre quasi exclusivement pour se moquer de nazebroques) ne change pas grand chose à la sociologie de la rencontre amoureuse.

  • J’ai testé l’appli un moment car j’ai été séduit par le concept, qui permet de s’éloigner de l’esprit « pour être ensemble soyons semblables » des autres sites/appli dédiés à la rencontre. Enfin un service qui s’appuie juste sur le feeling c’était sympa.

    Par contre, comme c’est expliqué dans a partie Orgueil, le côté « Teste et trace ton chemin » est plutôt spécial. Perso je n’ai pas trop accroché et c’est ça qui m’a rapidement lassé, mais je ne doute pas que cet aspect a plût à certains.

    En tout cas c’est gratuit, et cela c’est le point fort de cette appli, l’avarice est un péché que les internautes ont dû mal à pardonner.

  • Bonjour ,

    J’ai essayé tinder , j’ai rencontré une fille aux cheveux bleus. Je me suis dis que c’était plutôt pathétique , l’appli comme la rencontre.

    Mon apport , pour ce qu’il vaut dans ce cadre spécifique.

  • franchement cette drague de rue c’est un peu debile, surtout celle a la chaine (ok pour une occasion un peu speciale si ca si prete)
    le probleme c’est les sites de drague qui proposent ca comme une solution valable. on plus si c’est pratiqué par des gros lourds

    si c’est pour avoir des nanas traumatisees qui ont peur des mecs, franchement…
    apres des agressions sexuelles, certaines femmes deviennent lesbiennes

  • @Bart : C’est un canal de plus pour les rencontres, je te l’accorde et l’utiliser dans cette optique est de mon point de vue une bonne façon de voir les choses.

    C’est ce que j’ai fait aussi, être dans un un état d’esprit léger, en me disant que c’était une façon amusante de se rencontrer.
    Je me suis amusé quelques fois, mais j’ai passé plus de temps seul devant mon écran à essayer de créer de la connexion avec des femmes que tu ne vois jamais.

    Si c’était vraiment équilibré entre homme et femme ça pourrait être un vrai moyen de rencontres, mais dans ces conditions pour moi le jeu n’en vaut pas la chandelle.
    En étant méticuleux et sélectionnant les profils on peut optimiser, mais personnellement j’ai préféré passer à autre chose.

    C’est mon avis et mon expérience.
    Il parait que pour plein de gens, ça fonctionne.

  • @Nicolas : ne penses-tu pas qu’il est possible de mixer les deux ? de bosser le coté sociale, aller parler à des gens et en même temps tirer partie de la technologie et être présent sur le net ? je ne vois pas pourquoi ca serait incompatible.

    puis compter uniquement sur les amis, la rencontre fortuite, les sorties c’est limité (drastiquement pour certains) son choix. à moins d’avoir énormément de temps libre. N’oublies pas que la fille que tu rencontres sur Tinder tu vas l’inviter dans le monde réel et dans ta réalité.

  • @Stéphane: Oui, grâce à l’éclaircissement apporté par ton lien, je mesure mieux le danger que tu décrivais. C’est un phénomène qui a été fort décrit par Diane sur ce site qui est l’embarras du « faux choix »: http://www.hommesdinfluence.com/articles/seduction-avance/9555_rencontrer-des-femmes.html

    Tous les sites de rencontre jouent sur l’aspect de la multiplicité des choix et Tinder pousse cela à l’extrême avec « L’annihilation quasi totale de la sensation d’échec » et « l’illusion de pouvoir faire son marché en glissant paresseusement le plat de son doigt sur l’écran de son mobile » comme tu l’as écrit. Tout ceci conduit tout droit dans l’embarras du faux choix.

    Seulement c’est ce dernier qui va infirmer les conclusions de l’article que tu mets en lien. Certes avec un smartphone, la multiplicité des possibilités et des offres vont faire gonfler l’ego des femmes. Cependant, se pose le problème de la qualité des offres par rapport à ce qu’elle veut vraiment. C’est là que la multiplicité des choix se révèle fausse et qu’elle ne peut plus se mentir. Ses nombreux choix seront classés en deux catégories:
    – les mecs qu’elle ne veut pas et dont les plus « proches » seront dans sa friendzone
    – les mecs avec lesquels elle voudrait bien d’une relation et eux non donc il n’y aura au maximum que du sexe sans lendemain avec comme motif tous les sophismes possibles pour (se) mentir (elle veut s’amuser etc, il ou elle veut pas se mettre en couple ou tout autre indisponibilité..).

    Les éventualités de rapport comme les rares rapports avec les mecs de la seconde catégorie (quand ces derniers sont en manque) apporteront la satisfaction égotique aux filles dans cette situation de faux choix que pendant 2 années très grand maximum mais pas plus car, à la longue, elles ne pourront plus se mentir. C’est l’un des rares aspects de la séduction dans lesquels les hommes sont plus avantagés que les femmes. Très rares sont les hommes à avoir une friendzone (et encore quand ils l’ont, ils ne l’entretiennent pas comme les femmes le font si bien), et encore plus rares sont les hommes qui n’ont que du sexe avec des femmes qu’ils voudraient vraiment pour bien plus. Le monde de la séduction pour les hommes étant bien plus cru et concret, il n’y a pas de possibilité de se mentir même si Tinder remet en cause un tout petit peu cela.

  • J’habite une grande ville, je suis un homme de moins de 77 ans, je n’ai jamais dépassé la rade de Brest en bateau… Et pourtant je n’avais pas entendu parlé de cet app. ou en tout cas, mon conscient s’il l’a perçu, l’a zappé de suite.

    Et d’après cet article je suis bien content de ne pas être dans la vague de cette nouvelle façon de se rencontrer.
    Par expérience à chaque fois que je me suis inscrit sur des sites de rencontres pour le fun, il n’a duré qu’un temps très limité.

    Je suis assez d’accord sur le fait, que de tels moyens de rencontres, n’ont qu’une petite part de fun, que c’est surtout bénéfique au femmes et qu’en plus de généré beaucoup de frustration (bah oui le fun se dissipe vite), c’est vraiment chronophage.

    Je me faisais la réflexion ce midi, en allant chercher à manger (un peu plus loin que les autres), que le gens seuls, d’une certaine manière l’étaient par choix.
    Par choix de ne pas prendre le risque de la rencontre et d’assumer cette rencontre. Parce que tout ça demande de l’investissement en temps et en énergie.

    Et le point de jonction entre cet article et ma réflexion, c’est que s’inscrire sur un site pour rencontrer quelqu’un s’est d’une certaine façon se dédouaner de sa responsabilité à aller chercher une compagne.
    – « Je me suis inscrit, mais ça marche pas. J’ai fais tout ce qu’il faut faire. »
    Mmmm :/

    J’ai essayé le réelle, le virtuel et le réel. Ma préférence va au réel de loin pour plein de raisons.
    Et comme je l’ai lu plus haut, je serai assez malheureux de dire à mes enfants que j’ai rencontré leur mère sur internet.

    N

  • @Stéphane : vous avez rédigé un article complet sur comment tirer partie de Facebook. pourtant on pourrait coller tout ces « péchés »..en quoi cet outil en particulier dérange ?

  • L’auteur de cet article est en colère.

    On croirait entendre un ex-timide revanchard qui à présent médit sur tous les moyens alternatifs pour faire des rencontres. Parce que lui peut/veut s’en passer. Parce qu’on lui a dit qu’il pouvait s’en passer.

    Evidemment, rien ne vaut les vrais rencontres, et évidemment que ne compter que sur ce genre d’applis pour en faire c’est ridicule. Maintenant, le tableau est-il si noir? Content pour toi si maintenant tu te sens capable d’aborder normalement une inconnue mais je pense que tu es totalement à côté de la plaque concernant Tinder.

    Ce qui doit t’énerver à mon avis, c’est le buzz qu’il y a autour de cette appli, et que certains y trouvent leur compte sans effort (alors qu’ils galèreraient peut-être autant voire plus que toi dans un autre contexte, pour certains).

    Contrairement à ce que tu sembles penser, je pense que beaucoup prennent ça au 2nd degré. Parler de zone de confort c’est pas vraiment la question, beaucoup au final utilisent Tinder parce que c’est « fun » tout simplement.

    Légèreté, légèreté…

  • Pour ma part je ne connaissais pas Tinder, et ne vais pas chercher à en savoir davantage. J’ai arrêté d’utiliser ce genre d’outils, Adopte, Meetic etc.

    Pourquoi ?

    Parce qu’un jour j’ai réalisé qu’en cas de rencontre « exceptionnelle » (on ne sait jamais : on a bien retrouvé le Boeing malaisien !) je pourrais être amené à expliquer à mes enfants que leur mère et moi nous sommes rencontrés par le biais d’un site de rencontres.

  • Je viens de découvrir Tinder « grâce » à cet Stéphane; ayant un Nokia assez ringard (mais petit et pratique) je ne me tiens pas au courant des applications mobiles.. je compte y remédier rapidement, au moins pour profiter de ca.

    Pour une fois, je trouve l’article trop sévère, car le concept est positif : on va au plus simple et on lève une certaine hypocrisie tenace sur les sites de rencontres (l’exemple des centres d’intérêts est parlant). Nous vivons à l’époque de l’image et du physique et c’est ce qui compte sur les sites de rencontres, pour la première impression.. s’il y a un séminaire « soignez votre image » ce n’est pas pour rien.

    Soral dit dans un bouquin que « la médiation atténue la violence » (ou un truc de ce genre), il donne l’exemple de la fille qui fuit son regard dans le métro mais arrive à le soutenir dans la vitre de la fenêtre. L’introduction de la vidéo de la « drague racaille » est judicieuse car elle met en contraste cette violence faites aux femmes (qu’elle soit faite avec le sourire, eye contact en costume ou par un jeune au vocabulaire approximatif n’y change rien : dans les deux cas il s’agit d’une intrusion). Je trouve que ce genre de technologie atténue cette violence.

    Je parle à partir de mes constatations personnelles, aujourd’hui, ce que je vois c’est que les abordages de rue, dans les magasins, librairies ou autres, ca ne marche absolument pas pour moi. il doit y avoir beaucoup de mecs pour qui ca marche (j’imagine que ce site en est plein), mais il y a beaucoup d’autres qui sont dans ma situation et qui BOSSENT pour améliorer les choses. ces changements s’opèrent à dose homéopathiques, spécialement pour les anciens grands timides et handicapés sociaux. en attendant d’avoir le réseau_d_amis_qui_nous_presentent_des_filles (on voit que j’y crois moyen..) je ne vois pas de mal à profiter de l’aide de la technologie, à condition de ne pas rester scotché dessus et d’oublier de vivre.

  • J’aime particulièrement cette phrase de l’article :
    « Ici, on rêve d’un monde idéal où les gens qui se plaisent sauraient s’identifier, se rencontrer, se comprendre et se revoir. Pas pareil. »
    que tu devrais donner à n’importe quel détracteur du site avant de commencer un quelconque débat avec lui.