Rapport à l’originalité

Faire des rencontres en Province nécessite de connaître les implications de la logique clanique évoquée précédemment. Celle-ci implique aussi un rapport particulier à l’originalité vestimentaire, de discours et de statut. En voici les caractéristiques :

  • Le vêtement est plus un camouflage qu’un élément de votre personnalité. L’écart vestimentaire vers le bas sera toujours moins sanctionné que celui vers le haut, qui vous collera toujours l’étiquette rédhibitoire du mec « sorti pour pécho » (aussi appelé par Stéphane, dans son séminaire Plus de rencontres, maintenant !, un sfigato)
  • Banalisation des approches. Les approches originales et drôles ont rarement de bons résultats tellement les filles y sont peu habituées. Ceci étant largement amplifié par la migration, pour raisons économiques, des filles qui ont les moyens de les comprendre vers la capitale
  • Banalisation du discours (même après badinage). L’évocation de hobbies et de lieux de fréquentation sortants de l’ordinaire joue contre vous. Ceci inclus les vinyles, l’art, l’histoire, tous les domaines qui permettent de comprendre le monde. Si néanmoins vous rencontrez une personne qui y est sensible, méfiez-vous. Nul ne peut survivre seul sans dommages sur une île déserte
  • Si aborder dans la rue est quelque chose de réalisable à Paris, cette pratique est considérée comme bizarre en Province. Sauf si vous avez de gros signes d’intérêt, le bon look et la bonne énergie. S’il vous manque une de ces ingrédients, vous ne reverrez pas la fille
  • Statut social à géométrie variable : être parisien à Lyon jouera à votre énorme avantage. Lyon est en effet l’antichambre de ceux qui veulent vivre à Paris. De même, elle est le point de chute de ceux qui s’y sont cassés les dents. Vous passerez en revanche pour un snob aux yeux d’un citadin du Sud de la France

Rapport à l’originalité bis : les sites de rencontres

Aujourd’hui il est difficile de s’intéresser à une dynamique sociétale sans parler de sa déclinaison numérique. Du paragraphe précédent découle le fait que l’originalité sur le net paie encore moins pour faire des rencontres en Province. Ici plus qu’ailleurs, on assiste à une polarisation des goûts féminins. Faisons-donc une digression  » sites de rencontre « .

Pour développer le point précédent : il va falloir envoyer de la chemise blanche-veste noire et de la voiture statutaire de marque la plus mainstream possible. Bref, il faudra envoyer de la calorie comme dirait Frédérique Delavier en conférence ! Vous serez aussi bien inspiré d’afficher des activité connotées lifestyle façon magazines féminins (GQ inclus). A savoir :

  • du bateau (à moteur pas à voile),
  • du voyage (sable blanc eau turquoise, si possible à plus de 3000 km),
  • et du bar en rooftop new-yorkais.

Nuance : certaines femmes très intéressantes ont bien compris l’usage qu’elle pouvaient faire de ces outils. Aussi, faire des rencontres en Province signifie aussi parfois tomber sur une cadre de chez Airbus pratiquant le pole dance. Le net est la solution de rechange de ces femmes. En effet, elles se font aborder dans la réalité par des hommes sur la base de leur physique, ces derniers finissant par tourner les talons en s’apercevant qu’elles ont un statut social supérieur à eux. Ceci est moins toléré par les hommes en raison du tribalisme dont nous avons déjà parlé. Or il sera d’autant plus facile de séduire ces femmes dans la réalité, une fois le test d’attraction physique passé, il suffira ensuite de lui faire cocher la case mec intelligent. Voilà pour le quart d’heure anti-tinder. En parlant de tinder…

Tinderisation des relations

Une femme célibataire en Province a beaucoup moins de choses à faire que sa camarade parisienne. Ceci implique qu’une relation naissante occupera beaucoup plus de place dans sa vie que pour une parisienne. Faire des rencontres en Province, c’est aussi accepter une accélération des étapes d’une relation, telle que décrite dans cet article sur les relations tinder. Il est tout à fait normal pour elle de vous envoyer des messages tous les jours après le premier rendez-vous. Si vous ne le faites pas, elle vous le fera remarquer.

Il devient alors très délicat de maintenir la phase ultra importante des trois mois avant l’officialisation de la relation. En effet, il sera induit pour elle qu’après avoir passé la première nuit ensemble, vous ETES ensemble. Cette fuite vers l’avant pour une relation sera d’autant plus importante que vous ferez rapidement et facilement preuve de qualités qui vous différencient de la moyenne des hommes. Celle-ci étant honnêtement encore plus basse en régions. Cette accélération des étapes de la relation explique aussi pourquoi il y’a tant de divorces jeunes dans ces régions.

Relations légères et sorties entre copines

Le recul en termes de standards sociaux fera de la relation légère une chose extrêmement inavouable en Province. Ceci même chez des femme-enfants très jeunes. Donc pour faire des rencontres en Province, exit les atours du jeune célibataire trentenaire sexué qui sort seul ou avec son wingman. Vous serez rangé immédiatement dans la catégorie du queutard, si peu cher au vocabulaire des dames.

L’exception à cette règle est celles des deux « meilleures amies » qui se réjouissent de sortir toutes les deux, car elles sont enfin célibataires en même temps. Celles-ci sont facilement repérables à leur manière de scanner l’environnement, à la manière d’un phare dans la brume du Morbihan. Les aborder et les séduire sera d’autant plus facile qu’elles se font rares dans les lieux de socialisation. Une provinciale ne restant que très peu de temps célibataire sous l’effet de la pression sociale encore plus importante. La durée moyenne du célibat pour une 25-30 de régions qui sort de relation va de 3 à 7 mois, au prorata de la durée de la précédente relation. A bien méditer pour ceux qui pensent qu’une relation physique peut durer éternellement sans cranter sur de la relation longue.

Morale à géométrie variable

Il est rare qu’un sujet montre uniquement des désavantages. Aussi pour brosser l’intégralité de celui-ci, nous devons passer par la reconnaissance de moralité des femmes en Province. Le retard en termes de standards sociaux n’étant pas forcément néfaste, les femmes de régions ont encore une certaine vision de la morale et de l’ordre. Ainsi il est extrêmement rare que l’une d’elles sorte avec plusieurs hommes en même temps. Elle y sera extrêmement inconfortable. Pour la même raison, l’infidélité y est beaucoup moins importante que dans la capitale. Enfin, le célibat n’est pas une notion qui a entièrement perdu de son sens. Construisez une relation saine comme expliqué ici et votre copine vous fera clairement comprendre la différence sans comparaison entre vous et le reste des hommes.

Manuel de survie pour faire des rencontres en Province

Le lecteur pourrait toujours être découragé par une telle analyse. Tout comme l’auteur de cet article au moment de corriger ses nombreuses fautes d’orthographe. Il existe cependant encore un moyen de jouer avec les jeux du système. Voici comment :

  • Sortir sexué mais sortir avec des amies filles. En particulier le samedi soir qui est le soir de la sortie de groupe. Mais comment avoir des amies filles en Province si je ne suis pas du cru ? Choisissez une file d’attente vous permettra de socialiser, surtout avec des gens qui doivent en retrouver d’autres à l’intérieur
  • Sortez avec le dress code de l’endroit sans en rajouter. Vous aurez tout le loisir de vous habiller élégamment en rendez-vous. En attendant, restez sous le radar
  • La règle de 3. Les villes de Province ont entre 1 et 3 endroits intéressants où les filles sortent apprêtées. Les hommes y portent rarement autre chose que le combo veste noire/chemise blanche. Ces derniers étant bien entendus associés avec souliers en carton. Ces endroits sont pétris de l’inaction des gens qui passent leur temps à se regarder sans se parler. Donc si vous osez franchir le Rubicon, vous serez récompensé pour peu que vous respectiez les deux points précédents
  • Mettez un peu de flexibilité dans votre manière de conduire une relation. En particulier en ce qui concerne la fréquence et la durée des rendez-vous (plus fréquents, et plus longs)

En conclusion, faire des rencontres en Province est moins une affaire d’esthète que de caméléon. Pour séduire la fille qui vous plaît, vous avez moins besoin de caractère sexué que de normalité. En échange, vous aurez la surprise de trouver des filles certes moins légères et parfois plus graves. Mais leur intégrité ravira ceux à la recherche de ce trésor rare des temps modernes.

Clément


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DancingRonin

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8 commentaires

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  • C’est vrai qu’en France, il n’existe pas de grande métropole en dehors de Paris. Que les salariés du tertiaire y soient très représentés est un fait incontestable. La France peut être même définie avant tout comme un pays « rural », avec ses nombreuses petites villes. Je nuancerais quand même ce constat, car malgré tout, l’émergence des métropoles régionales (Lyon, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Lille etc.) tend à gommer cette différenciation avec Paris au niveau de leur sociologie (ces villes concentrent de plus en plus de CSP+, en couples ou célibataires, sans compter la population étudiante). Il faudrait plus parler de dichotomie entre les « métropolitains » d’un côté (des sortes de petits Paris), et les « périphériques » de l’autre (petites villes et villages). Merci pour cet article en tout cas.

  • Chère Carmen :

    1- Où vois-tu écrit que les femmes de Province étaient un produit « de second choix » ? Il me semble pourtant avoir expliqué les raisons pour lesquelles elles avaient en général plus de valeures morales que les autres

    2- L’adjectif « provincial » est définit dans la langue française comme une appartenance à la Province. Il n’y a, à la base, aucune connotation péjorative. Ceci ne devrait pas échapper à une « provinciale cultivée » comme tu dis

  • J’ai beaucoup ri ! Merci pour ce moment d’anthologie.
    La provinciale, produit de second choix, pas très fin, mais qui se révèle intéressant à l’usage…

    Un incroyable sens du second degré. J’ai beaucoup ri, vraiment…

    Une provinciale cultivée

  • @Marc : moins démoralisant que d’ignorer tout ça, sans jamais comprendre pourquoi ça ne marche pas et pour au final faire baisser son estime de soi.

    Au moins avec cet article on sait où l’on va et quelles sont les règles du jeu.

  • Démoralisant comme article, si on remplit pas toutes les conditions surtout aprés 40 ans,; essayez de nous faire rêver, envie, messieurs, bref, comme des alphas!

  • c’est vrai en boite et dans les bars aussi et pas qu’en province, l’homme est un animal a un point que vous n’imaginez pas, esprit tribal
    ex : les premieres fois ou je sortais dans certaines boites ou bars, meme accompagné d’une amie, je suis tombé sur des mecs désagréables ou qui cherchaient noise, simplement du fait que je connaissais personne, je devais etre considéré comme une menace.
    maintenant que je connais quasi tout le monde, certains mecs sont meme déférents devant moi ! la différence est hallucinate

  • A part le temps, et attendre le moment où ils vont t’inviter à participer à leurs activités, il n’y a rien à faire. En revanche, si un jour ils te proposent quelque chose, accepte, même si cela ne t’intéresse pas ou si tu as peur d’être mauvais.

    Il se feront ensuite une fierté d’avoir réussi à déniaiser un  » gars de la ville « 

  • Excellent article. Merci beaucoup. J’ y retrouve beaucoup de points validés avec ma copine « villageoise ». En revanche, a présent nous allons nous installer dans une petite ville et pour moi qui ne suis pas du cru, je sens que ca va être tendu. Les groupes d’amis sont fermés et les conjoints tolérés uniquement.
    Merci encore de cette analyse qui sort des sentiers battus.