La femme et le pantin (critique du roman)



De la Femme fatale et de l’homme pantin, il y en a eu une chiée sur le même moule (Tanizaki et Buzzati se sont essayés à des plagiats), mais testez l’original La femme et le pantin, il a plus de goût et fait sans nul doute partie des 100 meilleurs livres de tous les temps sur l’Amour et la Femme

On reconnaît un chef d’œuvre à ce que la critique ne lui trouve d’abord rien d’exceptionnel… puis l’encense tout naturellement après en avoir lu des louanges sous une plume faisant foi. J’attends donc qu’un jour Frédéric Begbeider ou l’un des siens écrive que La Femme et le Pantin, tout comme Le mépris de Moravia, est un grand livre et non un roman de gare destiné à être ouvert dans le wagon entre Marne la Vallée et Bécon les Bruyères.

Extrait de La femme et le Pantin

J’arrive : la grille était fermée aux barres. Je sonne : après quelques instants, Concha descend, et me sourit. Elle portait une jupe toute rose, un petit châle couleur de crème et deux grosses fleurs rouges aux cheveux. A la vive clarté de la nuit, je voyais chacun de ses traits. Elle approcha de la grille, toujours souriante et sans hâte : « Baisez mes mains », me dit-elle. La grille demeurait fermée. « À présent, baisez le bas de ma jupe, et le bout de mon pied sous la mule ». Sa voix était comme radieuse. Elle reprit : « C’est bien. Maintenant, allez-vous-en »

Cette femme est si diabolique qu’elle ferait passer votre dernier amour (celle qui vous faisait prendre la lune pour le soleil, avec son visage de poupée et ses yeux d’ange) pour une bonne sœur. Elle est le prix à la perfection, elle donne et reprend, alterne le chaud et le froid, elle est plus dangereuse qu’un monstre.

La phrase de La Femme et le pantin :

Avez-vous remarqué, cher ami, que les gens ne regardent jamais rien de ce qui est intéressant ?

Photo de BB extraite du film. Le livre est de Pierre Louys, disponible en Poche pour une poignée d’euros, dont il va sans dire qu’ils seront bien investis.


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11 commentaires

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  • j’ai lu ce bouquin mais comme trop souvent c’est l’homme le con, qui se laisse guider par sa b*
    une des rares critiques acerbes sur les H des femmes, qui est valable selon moi, c’est que les mecs pensent avec leur b*, en tout cas la plupart.
    car dans une relation il y a toujours 2 personne

  • Bala a répondu il y a bien longtemps maintenant déjà, mais voici l’exemple typique du commentaire stupide lorsqu’en deux clics sur Google puis Wikipédia on peut se rendre compte que le roman a été écrit en 1898.

    Quant aux interprétations cinématigraphiques, les voici :

    1920 : The Woman and the Puppet, film de Frank Lloyd, avec Geraldine Farrar
    1928 : La Femme et le Pantin, film muet de Jacques de Baroncelli, avec Conchita Montenegro
    1935 : La Femme et le Pantin (The Devil is a Woman), film de Josef von Sternberg, avec Marlène Dietrich
    1959 : La Femme et le Pantin, film de Julien Duvivier, avec Brigitte Bardot
    1977 : Cet obscur objet du désir, film de Luis Buñuel, avec Carole Bouquet et Angela Molina

    Je suis en train de lire l’ouvrage, trouvé 1 euro chez mon brocanteur, édition joliment illustrée de 1908 « Modern Bibliothèque » (déjà un anglicisme) chez Arthème Fayard Editeur :).

    A noter en exergue cet extrait (déformé ?) de copla andalou :

    Siempre me va Usted diciendo
    Que se muere Usted por mi ;
    Muérase Usted y le veremos
    Y después diré que si.

    Vous ne cessez de me dire que vous mourez d’amour pour moi, mourez donc et nous verrons, et alors je dirai « oui ».

    La version authentique argentine me semble plus parlante encore :

    Siempre me andan diciendo
    que se muere usted por mí.
    Muérase ahora y veremos,
    después le diré que sí.

    On ne cesse de me dire que vous mourez d’amour pour moi. Mourez maintenant et nous verrons ; alors je vous dirai « oui ».

    (Morirse a en réalité le sens ici d' »éprouver un fort désir ou une forte passion »… comme disent les Italiens : « tradutorre, traditore »…)

  • lecture choc sur laquelle il faut retenir plusieurs points :
    – Certaines filles sont absolument à éviter pour la simple raison qu’elles ont une profonde détestation des hommes ( même si elles peuvent les désirer ! )
    – Quand une fille souffle le chaud et le froid et que cela devient un jeu incessant, il faut arrêter de jouer . Si vous ne le faîtes pas , vous octroyer à cet individu un pouvoir de destruction considérable sur votre propre personne…vous êtes donc coupable de votre asservissement et de votre anéantissement !
    -Une femme que vous ne dominez pas est une femme qui va finir, tôt ou tard , par vous mépriser de la manière la plus abominable qui soit.
    -Avant de dominer une femme, tout homme doit se dominer lui même en résistant au sentimentalisme niais.

  • Ne serais-ce pas une reprise du magnifique film de Josef von Sternberg de 1935 avec évidemment la grande Marlène D. ??
    Sans comparaison …

  • A spike,

    C’est ton insistance qui a attiré ma curiosité sur ce livre dont je n’avais jamais entendu parler.

    Sa plume a fait le reste…

    Il est désormais dans mon top 3 de mes livres de chevet.

    Asles

  • Un téléfilm adapté de ce livre est en préparation pour france 2. Roger Hanin ferra parti du casting.

  • Salut Asles,

    Tu l’avais lu avant de le voir ici ou bien c’est mon insistance qui a porté ses fruits ?

    Spike

  • Superbe plume,superbe roman.Jamais je n’avais rien lu qui m’ait donné un coup de fouet pareil,pour ne plus jamais regarder le monde des femmes avec les yeux de la candeur idiote de monsieur-trop-bon-trop-con je vous le recommande vivement.

  • Un lvre très bien ecrit. L’auteur décrit, au moindre détail, les attitudes des protagonistes. Un roman plein d’émotion, dont on ne ressort indemne. Bien que le récit se situe à la fin du 19ème siècle, il est facilement transposable dans notre actuelle société.
    Le récit recelle de beaucoup d’indice pour comprendre la psychologie féminine et… masculine.L’AFC pris dans ses pièges…
    Morale de l’histoire: il y a certaines femmes qu’on se doit d’éviter de jouer avec…

  • Je viens de me procurer le livre mais j’ai d’abord lu le document annexe « les mémoires de Casanova » que j’ai trouvé vraiment très interessant et qui nous montre vraiment bien comment la femme peu m’anipuler un homme d’une maniere si facile qu’elle nous pousse dans nos derniers rettranchements.