Demain, tous homos ? Retour sur le phénomène de l’homosocialité

Es-tu homosocial ? Tu ne connais peut-être pas encore le concept d‘homosocialité. Le but ici n’est pas de t’apprendre un mot nouveau. Le web est déjà un assez bon incubateur en théologie. Ainsi, nous avons assisté à la naissance de 3 nouvelles religions : diversité, féminisme, véganisme.

Tu trouveras dans cet article l’illustration d’un paradoxe. Paradoxe qui est : comment la frange plutôt intelligente des Social Justice Warriors (SJW) parvient à reconstruire une réalité alternative à partir de morceaux de réalité bien réels. Obsédés par la déconstruction (déconstruire le totem absolu : la norme de l’hétérosexualité). Mais obsédés aussi par la reconstruction. En effet, après la déconstruction d’un stéréotype suit une reconstruction d’autres stéréotypes.

Analyse du « Goldfish fight » du 11 septembre 2018

Lecture du texte d’un SJW, au pseudo de Goldfish (poisson rouge) : « Pourquoi les mecs préfèrent les mecs ?« 

Intéressons-nous d’abord à l’auteur avant de commencer la lecture composée de son texte. Rappelons qu’à notre époque, pour avoir le droit de s’exprimer sur un sujet, il faut avoir revendiqué un statut identitaire. Ce qui nous nomme « chaman ». Si tu n’es pas chaman, tu n’as pas le droit de t’exprimer sur un sujet relatif à la communauté dont tu souhaites parler.

Par exemple, à l’occasion de la fête du 14 juillet à l’Elysée, le Dj camerounais  Kiddy Smile, qui animait la soirée, affichait un t-shirt avec 3 signes d’appartenance : fils d’immigrés, noir & pédé.

Je pense que Goldfish répond à au moins une de ces 3 caractéristiques. Manifestement il n’est pas noir …

La théorie du pseudo

Premier marqueur de crétinerie, le fait de publier des textes pseudo-engagés sur internet tout en masquant son nom et son prénom. En fait, c’est essayer de frapper à distance sans pouvoir être touché dans sa personne réelle. Mais par contre s’unir pour dénoncer l’adversité.

L’écriture inclusive

Ensuite, deuxième marqueur de la crétinerie : l’écriture inclusive

Les cheveux roses

(Un demi point de crétinerie, pour être gentil). On l’a tous fait, moi aussi, mais à 18 ans. Manifestement tu n’as pas 18 ans.

Troisième marqueur de la crétinerie

Dérouler tout un charabia de sémantique communautaire, identitaire Social Justice Warriors, comme l’hétéro normativité.

L’homosocialité selon Goldfish

A qui la faute ?

Dans le choix de technique narrative, il présente ce phénomène d’homosocialité avant de l’expliquer. Normalement en bonne logique aristotélicienne, tu définis tes concepts avant d’en parler. Il commence par un présupposé, qui est que si tu es homosocial, ce n’est pas de ta faute. On est de gauche, progressiste, inclusif, féministe, homosocial, libertaire : ce n’est pas de ta faute. Tu es exonéré du champ des responsabilités, c’est ton entourage. C’est le dilemme de l’œuf et de la poule. C’est la faute de l’entourage et de tes parents, dont ça ne peut pas être la faute, parce que c’est probablement la faute des leurs etc. Donc en fait, c’est la faute d’Adam et Eve, ou de Lucy. Il faut remonter par anti-itération jusqu’au début de l’humanité.

C’est la faute à « on »

« ON », il ne se préoccupe pas de préciser qui est le « on ».

« Pervers », maléfique. Celui que je vois pervers, être finalement un transfuge, c’est Goldfish. Il prétend incarner un anti-féminisme, mais dans quel but ? Il reste dans un entre-soi des SJW qui s’auto-congratulent. Les femmes ne l’ont jamais mandaté pour écrire ça. Et aucun homme ne l’a jamais mandaté pour leur expliquer leur rationalité.

Être homosocial, qu’est-ce que c’est ?

Dans ta grandeur, tu nous fais le don de définir le concept dans lequel nous serions tous embrigadés : l’homosocialité

Sociologique ? Tu me montreras dans quel bouquin on parle d' »homosocial » ou par qui c’est validé.

Parce que tu préfères jouer au foot avec les garçons

En fait, il fait un petit raccourci temporel d’une vingtaine ou trentaine d’années. De plus, il omet que si les garçons et les filles jouent de leur côté, c’est peut-être parce que leurs centres d’intérêts ne sont pas les mêmes. Ce n’est pas qu’ils ne s’aiment pas. Et si les femmes ont tendance à avoir leur polygone de sustentation un petit plus involutif que celui des hommes et à rester plus proche du foyer de la cuisine et des enfants, c’est peut-être parce que c’est ce qui les intéresse le plus.

Donc si tu préfères jouer au foot avec des hommes plutôt que des femmes, tu es homosocial. Il faut comprendre que si les garçons ne jouent pas dans la cour d’école avec les filles, c’est qu’ils les trouvent superficielles et connes. Ils ne s’en rapprocheront que poussés par leurs hormones et leur libido.

Les perversions de l’homosocialité

Il faut savoir : on est coupable ou non ? Si on a la faiblesse de se laisser tenter par un mode vie malsain, cela veut dire que certains ne l’ont pas. Si certains ne l’ont pas cela veut dire qu’ils sont meilleurs que d’autres. Il n’est pas cohérent jusqu’au bout.

D’après ses recherches, être homosocial mènerait à des perversions : misogynie, beauferie, patriarcat.
C’est là que ce texte est intéressant. Il ne dit pas que des conneries. Il bénéficie de la qualité et de la pertinence des concepts de l’église qu’il déconstruit. Goldfish égraine involontairement quelques vérités. Par exemple :

1. La beauferie.  Je partagerais presque cette analyse. C’est-à-dire que l’homme est amené à se laisser aller sur la pente « beauf ». C’est la raison pour laquelle il faut qu’il rencontre une ou la femme pour qu’elle incarne la grâce qui l’empêchera de devenir ce qu’il est. L’homme a tendance à devenir un lourdeau, nigaud voire parfois un peu oppressant. C’est sa nature intrinsèque. C’est justement la rencontre avec une femme pour l’empêcher de se laisser aller à sa pente naturelle.

   

2.  La mère qui appelle au sacrifice : le cadeau sacrificiel de la mère est une étape de la construction affective du garçon, qui l’empêchera un jour de confondre la grâce et la femme fatale.
3. L’amitié hétéro-sociale. Traduction: amitié homme/femme. En fait, je ne suis pas sûr que Goldfish ait en tête que l’amitié homme/femme existe. Et qu’elle est bornée dans le temps, quand il dit « 3 années d’expériences dans l’amitié hétéro-sociale ». Homme et amitié sont des concepts antinomiques, qui ne peuvent subsister en commun aux yeux des femmes. Soit on est un homme et on est entreprenant, soit on est un ami et on ne l’est pas. En n’étant pas entreprenant, on perd le statut d’homme. En étant entreprenant, on perd le statut d’ami. Donc l’amitié H/F n’est pas viable sur long terme.

Conclusion

Quand on n’assume pas son nom et son prénom sur les réseaux sociaux, alors on commence par se la fermer (cela vaut aussi pour les trolls présents dans les commentaires sur Youtube). Quand on ressent encore le besoin de se teindre les cheveux en fluo passé 25 ans, on devrait commencer par régler ses problèmes personnels. 

Formuler des conseils aux autres, dans des champs où l’on est soi-même incompétent, n’est pas une thérapie viable. Donc, quand on semble ne pas encore avoir d’idées claires sur les principes à même de régenter sa vie, la pudeur élémentaire voudrait qu’on se retienne d’expliquer la vie aux autres.

L’humain ne survit pas sans repères, sans stéréotypes. Quand on déconstruit des stéréotypes, d’autres prennent immédiatement la relève, comme par exemple le stéréotype du SJW à cheveux roses. Le collectif n’est pas systématiquement responsable de ses impérities individuelles. Quand on refuse avec acharnement d’être catégorisé, c’est généralement qu’on est un con. – Quand on emploie les mots « coercition », » normativité », et « stéréotypes » dans le même paragraphe, c’est généralement qu’on est un con.

Si tu veux lire tout l’article que je commente, ©LeMecxpliqueur (#SJW de son état) https://lemecxpliqueur.wordpress.com/… #homosocialité

Mais surtout, continue de m’envoyer le meilleur du pire des Social Justice Warriors, je les compilerai pour en faire des commentaires composés quand ils valent le coup comme celui de Golfish.

Propos rapportés par LaureG

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