Stéphane Edouard explique son travail en repartant des bases des sciences humaines

La lecture des nombreux articles se référant à mon travail aura au moins eu un bénéfice : me faire prendre conscience que certaines idées sous-jacentes à mes écrits – et qui me semblent frappées au coin du bon sens – sont loin d’être comprises par un certain nombre de lecteurs. Et partant du principe que le lecteur ne peut être que bienveillant (je suis un gentil), s’il/elle n’a pas compris, alors c’est que je dois m’expliquer mieux.

Je souhaite donc partager avec vous quelques concepts qui m’ont aidé à penser les relations hommes-femmes, et devraient vous aider à mieux comprendre ma démarche, ainsi qu’à penser de façon plus constructive et pertinente.

En premier lieu, dans les humanités je suis issu, nous distinguons d’une part l’observation du réel et d’autre part la normativité. La normativité implique une norme, ou un jugement de valeur. En sociologie, nous cherchons à éviter les jugements de valeur et à minimiser notre subjectivité lorsque nous créons une grille de lecture (une paire de lunettes) de la société.

Prenons un exemple

Parce qu’un sociologue étudie le racisme, doit-on en déduire

  • a. qu’il est raciste ?
  • b. qu’il est anti-raciste?
  • c. ni a. ni b., il cherche à le comprendre, et ses outils doivent aider le lecteur à le comprendre également « par delà le bien et le mal »

Réponse : c

La critique de ces concepts et outils est tout à fait possible, il m’arrive même de la réclamer, mais elle demande un raisonnement argumenté, et certainement pas l’anathème et le procès d’intentions qui m’ont été faits, sans quoi la critique n’a intellectuellement aucune valeur.

Les critiques reçues

Les critiques dont je suis l’object, par ma description de phénomènes dont je ne suis pas la cause mais simplement le décodeur, laissent entendre que, si j’observe un phénomène sociologique (exemple : le harcèlement sexuel sur le lieu de travail), alors c’est que j’en serais heureux, ou que l’observation serait le résultat d’une « intention » personnelle et masquée. Toujours un procès d’intention.

Expliquer n’est pas justifier

Expliquer n’est pas justifier. Je développe des outils qui nous permettent, hommes et femmes, de comprendre notre conditionnement. C’est une approche scientifique sans normativité.

H & F n’existent pas

Depuis plus d’un siècle, les sciences humaines utilisent des “idéaux types”, concept créé par Max Weber. H & F n’existent pas, ce sont à la fois des concepts et des outils pratiques pour appréhender l’objet de nos études.

Lorsque je décris des idéaux types d’hommes et de femmes, je parle de modèles, et non pas de chaque individu. Ces descriptions cherchent avant tout à être fonctionnelles (ie. utiles, pertinentes, et surtout coller à la réalité) ; elles n’expriment aucune volonté personnelle de ma part, ni jugement de valeur.

À titre personnel

À titre personnel, je déplore un sexisme ambiant certes palpable, mais le plus souvent abstrait et mal compris. À cet effet je cherche à développer des outils intellectuels permettant aux femmes et aux hommes de transcender ce sexisme qui leur nuit en comprenant leurs déterminations (ce qui les pousse à agir de telle manière, dans telle situation), dans l’unique but de construire des relations durables et de qualité, qui rendent les deux partenaires sincèrement heureux et épanouis, sur le long terme.

La chasse aux clics est ouverte, et celle aux arguments ?

Je conçois parfaitement que l’état actuel de la société numérique, les créateurs de contenu subissent une pression de plus en plus importante dans la chasse aux clics afin de garantir un revenu publicitaire, ce qui ne leur laisse que peu de temps pour développer une critique académique de mon travail.

Je saisis également bien le diktat Facebook qui nous confronte régulièrement à des résumés de résumés d’articles, bien souvent réduits à leur simple titre (!). Au final nous jugeons en fonction de nos idées préconçues au lieu de nous confronter à une matière nouvelle qui puisse remettre en question nos dogmes.

Où sont les arguments ?

Pour les personnes m’ayant critiqué (les insultes valent comme critique), je vous demanderai de m’apporter un seul exemple de sexisme (i.e de critique destructive et non argumentée) qui soit présent dans mon travail, dans mes propos, ou alors un de mes concepts, et qui ne soit ni sorti du contexte, ni une citation d’un concept que je critique car j’en suis en désaccord complet, tel l’exemple du dressage de femmes, une notion que je trouve abjecte moralement en plus d’être complètement idiote intellectuellement.

Si, comme moi…

  1. vous refusez de penser que nous sommes conditionnés par nos parties génitales,
  2. vous êtes pour l’émancipation des femmes (et des hommes) de leurs déterminations biologiques

… alors ce chemin passe obligatoirement par la compréhension des modèles (H &F) qui nous conditionnent, et je serai heureux de vous y accompagner via mes nombreux séminaires et conférences enregistrés sur le sujet.

Stéphane Edouard

Comprendre mon travail

PS : Si jamais vous aviez formulé des critiques (ou insultes) à mon égard qui, après une sincère réflexion, vous sembleraient infondées, j’apprécierais que vous ayez l’honnêteté de les retirer, et espère pouvoir entamer avec vous un dialogue constructif, ce qui passera d’abord par des arguments en lieu et place des injures. Et pour finir par la citation d’une chercheuse (femme, donc) :

Citation gina lumbroso


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8 commentaires

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  • @Jack

    1)
    Vous avez écrit ceci: « ton travail est beaucoup plus proche d’une sociologie des « relations entre les races » ».

    Soit vous n’avez pas le niveau intellectuel suffisant , soit vous êtes d’une malhonnêteté intellectuelle incroyable. Vous confondez races et genres et il serait plus judicieux d’écrire  » sociologie des relations entre les genres ».

    2)
    Vous avez écrit ceci: « Mais tu n’as rien de sérieux, le fait de prendre les louanges de mecs n’ayant pas le niveau pour juger te conduit a largement surestimer la portée intellectuelle de ce que tu racontes. »

    Encore une fois, soit vous n’avez pas le niveau intellectuel suffisant , soit vous êtes d’une malhonnêteté intellectuelle. Votre affirmation / hypothèse est complètement fausse.
    Vous avez oublié un élément central entre les clients de Stéphane et ce dernier: Il s’agit du cas / problème.

    Pour schématiser : clients cas / problème Stéphane

    Les mecs (comme vous dites) ne jugent pas Stéphane sur base de leurs niveaux de connaissance et / ou d’expertise, mais bien sûr les conclusions / résultats de l’analyse de Stéphane. Et lorsque ses conclusions sont validées par ses clients (hommes ou femmes), on est en droit de se demander si Stéphane n’aurait pas trouvé un ou plusieurs schémas récurrents concernant les relations hommes – femmes.
    Je veux bien croire que Stéphane peut avoir de la chance 1, 2, 10 , 45, ou 100 fois, mais après la 101èime fois :) , c’est statistiquement presque impossible d’être chanceux à ce point là.

  • Réponse au poil. Rien à redire.
    Les quelques allumé(e)s hystériques qui continueront de ne pas comprendre le feront soit par orgueil (pour ne pas admettre qu’ils/elles se sont trompé(e)s), soit parce qu’ils/elles sont réellement bêtes et irrécupérables.
    L’Empêcheuse de penser tout court, où es-tu, ouhouh ?

  • @ jack,

    Franchement, Jack… vous vous êtes relu ? En admettant que quelqu’un tombe pile sur votre génial commentaire sur 20 minutes parmi la tonne de commentaires disponibles, si vous y écriviez aussi mal qu’ici, il est encore moins étonnant qu’il soit passé totalement inaperçu.

    Et les chevilles, sinon, comment ça va, Monsieur Je-Ne-Commets-Jamais-D’Erreur, Jamais, Jamais, Jamais.

    Vous affirmez ensuite être plutôt du même camp que Stéphane. Votre truc c’est donc de tirer sur votre propre camp, et de préférence quand on l’attaque. Vraiment pas beau… Dégueulasse, même. Vous devriez lire ce site un peu plus souvent, vous y apprendriez des choses sur l’élégance, par exemple…

  • Cette façon d’appeler au débat ne trompe personne, a part tes fans qui sont toujours prêts a croire ce que tu dis. J’ai poste une longue critique argumentee sur ton droit de réponse a 20 minutes qui est bizarrement la seule a ne pas avoir été relevée, alors que les insultes le sont. Il est certes plus simple de discréditer ce type d’intervention.

    J’attends un retour de ta part sur ton analyse de Cosby. Cette idée qu’un type connu ne peut pas vraisemblablement violer qui que ce soit est d’une stupidité parfaite, comme si le type ne pouvait avoir de problèmes, comme si on ne violait que par besoin de sexe, et comme si Cosby n’avait pas deja reconnu avoir drogue des femmes plusieurs années plus tot.

    J’ai beaucoup d’autres points de méthodologie a relever (ne serait-ce qu’ici, cette analogie ridicule avec le sociologue du racisme, qui semble indiquer que tu te perçois comme un sociologue du sexisme et non des relations entre les sexes…Est-ce le cas? Bien sur que non, et remonter dans tes publications le montre très bien. Pour filer l’analogie, ton travail est beaucoup plus proche d’une sociologie des « relations entre les races », dont je te laisse apprécier la teneur raciste a l’aune meme de l’intitule).

    Il y a une raison pour laquelle personne de sérieux ne t’approuve Stephane, et ce n’est pas parce que tu es trop brillant.

    Le pire c’est que je traine dans les cercles anti-féministes, que l’election de Trump ne m’a pas déplu, que je me fous de la gueule des SJW et des special snowflakes en permanence. Mais tu n’as rien de sérieux, le fait de prendre les louanges de mecs n’ayant pas le niveau pour juger te conduit a largement surestimer la portée intellectuelle de ce que tu racontes. Dire que ta competence vient du fait que plein de mecs se tournent vers toi pour des conseils, ca te met au niveau de Mystery et des théoriciens de la Terre plate.

    Ce que tu fais n’est pas de la sociologie, et il ne suffit pas de pondre un truc suivant une méthodologie de temps en temps pour que tout ce que tu racontes devienne magiquement vrai. Sur l’ensemble de tes videos, il faut que tu précises ta méthodologie, a moins que ta position ne soit de dire que contrairement a tous les grands savants de notre temps, tu n’as pas besoin de peer review, parce que tu es plus intelligent qu’eux. Quelles sont les chances que ce soit vrai?

    Et t’as du bol qu’ils n’aient apparemment pas encore regarde tes indigentes videos avec Delavier, que je te conseille de retirer si tu souhaites garder un minimum de crédibilité.