Hello les lecteurs, aujourd’hui nouvelle #fichedelecture, on parle de L’homme subjugué (VO: the manipulated man), de ma chère et tendre Esther Vilar.

Qui parle (à propos de Esther Vilar)

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Du même auteur

  • The Manipulated Man,‎ 1971
  • The Polygamous Sex: A man’s right to the other woman,‎ 1976
  • Speer, Transit
  • The inaugural address of the American papess,‎

Short story: résumé de L’Homme subjugué

Derrière le discours quasi-unanime d’une résistance à l’affreuse oppression masculine, Esther Vilar pressent que la machination ne s’exerce pas au détriment des femmes, mais à leur avantage.

Délivrées des contraintes de l’exploitation salariale, car pouvant toujours monnayer sexe et affection contre maison et sécurité, elles possèdent la majeure partie des richesses* (capital vs travail), vivent plus longtemps, en meilleure santé, et sont dispensées de la quasi totalité de la production de ressources nécessaires au fonctionnement d’un pays*.

Elle remarque en outre que leur conquête de liberté (automatisation des tâches domestiques, congés payés, allongement de la durée de vie) n’a déclenché aucune vague de créativité ni de champ de recherche spécifiquement féminin, celles-ci préférant toujours sentir à comprendre, et éprouvant des plaisirs coupables et paradoxaux dans des tâches répétitives, simples et bornées, ne nécessitant pas de subtile compréhension.

Confrontées à leur incapacité pratique à survivre par elles-mêmes, elles font le plus souvent appel à des techniques de manipulation basiques mais suffisantes à berner la grande majorité des hommes, dénués de de toute psychologie féminine élémentaire.

  • caresser son ego
  • lui insuffler une confiance en soi factice
  • se mettre en posture d’incapacité et de fragilité
  • etc

*Merci de garder à l’esprit que ce livre a été écrit en 1971.

Long story: les chapitres dans le détail

  1. L’homme subjugué est un esclave heureux
  2. Qu’est-ce qu’un homme
  3. Qu’est-ce qu’une femme
  4. L’horizon indépassable d’une femme
  5. Le sexe « faible »?
  6. L’univers est masculin (et en réalité, ça ne gêne pas les femmes du tout de ne rien y comprendre)
  7. C’est sa stupidité qui rend la femme magique aux yeux de l’homme subjugué
  8. Les rôder
  9. Manipulation: la technique de se rabaisser soi-même
  10. Un dictionnaire
  11. Les femmes n’ont pas de sentiments réels
  12. Le sexe comme carotte
  13. La libido féminine
  14. Le bluff et le nuage de fumée
  15. Tout est à vendre
  16. Auto-conditionnement
  17. Les enfants en otage
  18. Les défauts féminins
  19. Le masque de la féminité pure
  20. Le monde du business comme terrain de chasse
  21. La femme « émancipée »
  22. La libération des femmes a apporté quoi?
  23. Ce qu’elles entendent par amour

Concepts de L’homme subjugué

  • Les hommes sont envoyés  mourir à la guerre; les femmes, non
  • Les hommes prennent leur retraite plus tard que les femmes alors que, au regard de leur durée de vie qui est plus courte, cela devrait être le contraire
  • Les hommes n’ont aucun contrôle sur leur reproduction; les femmes décident quand et si elles tombent enceintes, mettant l’homme subjugué devant le fait accompli
  • Les hommes financent ou contribuent à financer la plupart des femmes; presque aucune femme ne finance son homme, sauf quelques brèves exceptions temporaires
  • En dépit du fait qu’ils travaillent toute leur vie, et les femmes temporairement ou pas du tout, les hommes sont plus pauvres que les femmes
  • Les hommes ne font qu’ « emprunter » leurs enfants. En dernière instance, ce sont les femmes qui peuvent les garder et en disposer à volonté
  • Les femmes n’admettront jamais que, en comparaison des hommes, elles ne font rien ou pas grand chose. En conséquence, elles se trouvent toujours une multitude de petites tâches pour sembler occupées en permanence
  • Mises faces à l’évidence de la différence des sexes, l’argument-réponse systématique est qu’on ne donne pas aux femmes la chance de faire leurs preuves. Mais au lieu de se battre pour « dérober » ces fameuses chances et faire démonstration de leurs capacités, elles partent en courant, couverte d’apprêtement et de maquillage, quémander une égalité des chances abstraite dans toutes sortes de réunions inutiles.
  • Il ne lui vient jamais à l’esprit qu’elle, et pas l’homme, pourrait y être pour quelque chose dans sa situation. « Mais non, comment elle, avec son absence d’intérêt sincère pour quasiment tous les sujets sinon l’amour, la beauté, la maison & la reproduction, avec sa vénalité congénitale, son maquillage incessant de la réalité et ses multiples grossesses, comment pourrait-elle faire partie du problème ? » (les passages en italique et entre guillemets sont de la citation pure, plaintes à adresser à l’auteur, pas à moi)
  • Politiquement, toutes les femmes se qualifient par une sorte de pacifisme abstrait mal défini: après tout, les guerres sont déclenchées par les hommes.  Quid du fait qu’elles votent?

Les gifles (concepts++)

  1. En leur donnant l’amour inconditionnel, les mères enseignent aux garçons la confiance en soi. Pour qu’il ait ensuite la force de travailler non seulement pour lui, mais pour toutes les femmes de son entourage. A commencer par sa femme et sa mère.
  2. Les femmes rappellent sans relâche leur moindre force physique, flattant au passage l’ego des hommes. Il ne vient jamais à l’esprit de ces derniers qu’un éléphant, par exemple, est fort lui aussi. Et pourtant ça n’empêche pas l’homme de faire tout un tas de choses dont un éléphant est incapable
  3. L’argent de la femme va à elle-même et à ses enfants. L’argent de l’homme va à toute la famille. Elle ne l’aidera jamais naturellement* avec son argent**
  4. Si les employeurs aiment les pères, c’est parce qu’ils les savent corvéables à merci, devant nourrir à la fois eux-mêmes mais aussi subvenir aux besoins de tout le foyer

*sauf manipulateurs patentés

** situation vécue, par moi-même, je peux en témoigner. Son argent, c’est pour elle et ses enfants. Le vôtre, c’est… pour le bien du foyer. Toute autre position vous fera immédiatement qualifier de radin et de traître à la cause.

Vocabulaire & définitions

  • N/A

Citations de L’homme subjugué

« Les femmes ont dressé les hommes à devenir leurs esclaves, comme Pavlov dressait ses chiens » – Esther Vilar

homme-subjugué-esther-vilar« Un système de pensée doit soit dépasser ses fidèles par une sagesse et un savoir immensément supérieurs, soit les perdre dans une inextricable confusion. Devinez ce que les femmes ont choisi. »– Esther Vilar

« Les mères différencient l’éducation des enfants dès l’âge de 2 ans. En grandissant, la petite fille est appelée à passer maître dans l’art d’obtenir des choses des autres en échange de rien. »– Esther Vilar

« Toutes les mères veulent que leur fils se cultive au point d’en savoir plus qu’elle sur à peu près tous les sujets. Pour pouvoir tout lui demander. »– Esther Vilar

« Les hommes travaillant tous frénétiquement à l’acquisition de ressources leur permettant de s’offrir du temps de contact avec le corps des femmes qui leur plaisent, ils n’ont pas une minute pour s’entraider »– Esther Vilar

L’auteur de L’homme manipulé recommande de lire

  • N/A

Conclusion

Un essai manquant parfois de références chiffrées (écarts salariaux, etc.) mais d’une violence et d’un courage tout simplement ébouriffants de la part d’une femme ayant déchiré le voile du tribalisme et pointant un à un les écarts de ses congénères à la décence élémentaire lorsque celles-ci critiquent ces hommes « lâches et machos » qui, pourtant, leur permettent de vivre sans travailler.

Pour avoir reçu la visite, ponctuellement, de féministes au logiciel et à la morale un peu déréglés, je ne peux qu’imaginer 1/100ème des menaces et des violences (réelles, pas simulées celles-ci) qu’a dû recevoir cette femme pour voir dévoilé l’indicible.

C’est tellement cru, tellement dénué d’ambages, qu’à plusieurs reprises j’ai dû interrompre la lecture et poser ce petit ouvrage (150 pages, 12€), estomaqué par la force crue des constats.

Même la préface, où l’auteur évoque l’évolution entre la date de parution du livre et notre époque contemporaine, est très intéressante (je ne lis jamais les préfaces d’habitude).

Note finale: 8/10

homme-subjugué-esther-vilar

Un must read, même si je ne valide pas 100% de ses analyses.

Stéphane

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13 commentaires

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  • Merci pour ce livre. Passionnant, terriblement dérangeant.
    Même si quelques concepts sont à rafraichir avec les modes de vie actuels, la base est absolument intacte.

  • Faut arrêter avec les gifles, après on s’étonnera pas de :
    * la dénatalité
    * du buzz sur les trans

  • Après les séminaires couple et langage des femmes 2, c’est la 3ème gifles que je me prends en quelques mois !
    J’ai mal ;)

  • @Ilias Solédad

    C’est vrai que ce bouquin est une méga gifle, c’est vrai aussi qu’à titre perso, plus j’avance, plus je me demande le bien fondé de toute cette mascarade, tout en m’éforçant de ne pas rentrer dans une extrême à la Otto Weininger, bien sûr :) .
    Et il serait intéressant un jour d’engager le débat autrement que « la vérité se trouve dans les seminaires » etcetc.

  • Je suis assez d’accord avec la fiche de lecture, mais en 2015 je pense qu’il y a beaucoup de nuances à apporter.
    Désormais la plupart des femmes doivent travailler (au moins un peu). Car le seul revenu du mari ne suffit plus dans notre société de consommation. La luxe de ne pas travailler est désormais réservé aux femmes du top 20% des ménages grosso/modo. Les autres se contentent simplement d’un niveau de vie qui leur serait inaccessible avec leur seul salaire, mais travaillent tout de même.

    Tout l’aspect manipulation des hommes reste cependant applicable : il ne suffit plus de manipuler et séduire un homme, mais il leur faut séduire et manipuler un homme riche pour éviter le salariat. Ou bien enchaîner les congés maternité puis congés parentales, financés par les charges sociales, donc en grande partie par les hommes (hommes qui occupent des postes plus importants et gagnent donc mieux leur vie et payent donc plus de charges).

  • Alors la ! spike ça depasse tous les sommets possibles et inimaginables de mon estime pour toi!
    je viens de regarder la video entre esther vilar ( madre de dios, je suis amoureux, qu’est ce qu’elle est belle ! et son petit accent bavarois, on dirait un clouscard féminin allemand!) et cette journaliste chef de file du féminisme allemand des années 70… c’est d’une cruauté et d’une violence digne d’un tribunal d’inquisition (dommage qu’il n’y ait pas de sous titres français pour que ça profite à tous) débat qui laisserait loin derrière un débat entre certains « dissidents » et certains représentants de certaines communautés… tout y passe, attaque perso, dénigrement de son statut d’écrivain, de femme, de mère, et puis bien sur les grands classiques à 30′ la journaliste dit que si on remplaçait le mot femme dans ses livres par le mot juif ou le mot nègre ses écrits serait du pur fascisme et à 35′ on a droit à la concurrence victimaire, les femmes souffrent le double des hommes. Et malgré tout cela, pas un mot plus haut que l’autre… la méga classe!! Je crois qu’elle a 80 ans aujourd’hui, je m’en fous, je l’épouse!

  • je viens d’en finir la lecture, un putain de mega – giga merci a spike seduction et à esther vilar qui m’offrent là la clef de la porte de sortie que je cherchais depuis… que je suis en age de bander
    A tous ceux qui se demandent comment on en sort le bouquin donne deux pistes. Ce que j’ai compris est que le premier point d’ancrage est le sein de notre mère, qui initie et fonde notre « besoin » des femmes, en fait « LA » drogue par excellence, l’essence même de notre besoin affectif que nous n’aurons de cesse chercher à retrouver et à combler par le sexe entre autre (moment d’intimité qui se rapproche peut être le plus de ce paradis perdu).
    La deuxième arnaque est que dès qu’on s’approche de sa propre liberté, l’angoisse que cela génère crée un besoin de transcendance, de divin, d’autorité supérieure à laquelle on peut remettre son destin entre ses mains pour se soulager de cette angoisse, et c’est ce que la femme s’empresse d’incarner puisque je ne vis que pour réaliser son bonheur à elle…
    Il faut donc se libérer de sa mère ( le besoin affectif ) et de son père ( la peur de la liberté )…
    il y a donc du boulot, perso j’utilise des techniques de libération émotionnelle qui m’ont déjà permis de sortir d’une obsession amoureuse gratinée. Obsession amoureuse qui ressemble d’ailleurs étrangement à un besoin affectif sciemment alimenté par l’autre…
    Une chanson des années 70 disait  » Pour faire un homme mon dieu que c’est long !  »
    bon courage à tous

  • Je l’ai lu et il fait tellement mal par son réalisme, et surtout l’expérience personnelle qu’il valide entièrement, que ce livre devrait limite être interdit. Heureux soient les ignares, car malheureusement une fois qu’on l’a lu on sort de la matrice. Pour ma part et avant ma misogynie de jeune homme, j’avais senti intuitivement depuis ma tendre enfance que le sequitur sexum était une gigantesque arnaque, et jouissait de privilèges quasi-féodaux et surtout injustifiés. C’est là qu’on comprend pourquoi le système patriarcal millénaire et restrictif a pris les dispositions qu’il a pris et a soigneusement évité d’ouvrir la boite à pandore de l’égalitarisme des sexes.

    Si quelqu’un a des propositions pour qu’on puisse au moins limiter la casse et être un peu moins esclaves-manipulés-béats, qu’il se manifeste !

  • Ouah ! Ce livre est une gifle monumentale, qui démontre les choses avec un logique implacable !

    Et c’est encore plus incroyable si on considère qu’il a été écrit, de 1, par une femme, et de 2, il y a plus de quarante ans.

    A la fin du livre, on est un peu sonné et on se dit que ce serait sympa que l’auteure donne au moins quelques pistes pour que les hommes réussissent à se soustraire du joug des femmes et à aller vers plus d’égalité…

    Mais la bonne nouvelle est que L’Homme Subjugué (1971) fait partie d’une trilogie qui se poursuit avec Le Sexe Polygame (1976) et se conclut avec Pour Une Nouvelle Virilité (1977).

    Je viens de finir Le Sexe Polygame. Ca explique en gros que sous le terme « amour » on regroupe deux concepts inconciliables : l’altruisme et la bienveillance d’un côté et l’attirance sexuelle de l’autre. Et les femmes joue d’abord sur l’attirance sexuelle pour attirer les hommes et s’infantilisent ensuite volontairement (femme-enfant) pour faire appel à leur altruisme et à leur protection (physique, financière…). Comme ces deux concepts contradictoires ne peuvent pas se projeter sur un seul et même être, les hommes finissent forcément par buguer et par chercher une autre femme pour assouvir leurs besoins sexuels… Et ils n’auraient pas besoin de le faire si les femmes assumaient enfin leur rôle de femmes-femmes, au lieu de continuer à jouer les femmes-enfants.

    Il me reste donc encore Pour Une Nouvelle Virilité à lire pour voir si l’auteure propose quelque chose.

    D’ailleurs, merci pour le lien, Chris.

  • Salut Stéphane,

    J’ai hâte de lire la fiche et je vais le lire , très rapidement

    @+