Pourquoi les gens végètent, ou la magie de voir grand



Nous sommes lundi, dans quelques minutes il sera minuit, et je vous écris depuis un bar d’hôtel dans le centre de Paris. L’observation que je vais vous narrer s’est déroulée hier, lors du retour de mon atelier Intense qui s’est déroulé à Lyon.

Je m’étais prévu de quoi m’occuper dans le train :

  • A l’aller, rédiger une lettre sur mon MacBook (qui me suit partout, comme Carrie Bradshaw)
  • Au retour, lire la magie de voir grand, de David Schwartz

C’est en relevant la tête après une première heure de lecture que la révélation eut lieu, et elle n’était pas dans le livre, mais juste au dehors. Les chiffres qui suivent sont estimatifs, il faudrait sans doute les reprendre avec plus de précision, mais peu importe, l’essentiel est là, et c’est édifiant :

  • Le compartiment 1ère classe des idTGV, à 2 étages, doit contenir une centaine de personnes, soit un échantillon de la population qui en vaut un autre
  • Environ 50% des gens écoutaient leur iPod ou bien visionnaient un film sur un support quelconque (en grande majorité des films sortis pendant l’année, aucun classique, mais c’est un autre débat, dans lequel nous n’entrerons pas ce soir)
  • Environ 30% des gens lisaient des revues, que ce soit les gratuits distribués dans les trains ou les feuilles de chou du relais H de la gare de départ
  • Les restants s’acharnaient sur leurs tableaux Excel (l’agitation sert de sentiment d’existence à qui n’a pas de vie intérieure), ou bien s’endormaient en moins de 30 secondes, le cou tordu et la bouche ouverte
  • J’étais le seul du compartiment (et je vous laisse suivre ma pensée : probablement du train) à lire quelque-chose susceptible de me rendre meilleur, le seul à investir ces 2 heures de trajet sur moi plutôt que désespérément chercher à tuer/accélérer le temps avec des intrigues à dormir debout, le seul à travailler à l’atteinte de mes objectifs du moment, le seul à m’intéresser à la magie de voir grand

Je vous laisse tirer, de cette histoire, la morale qui s’impose (et la poster en commentaire, si le cœur vous en dit)

Stéphane

Ps : d’autres anecdotes personnelles dans mes carnets


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17 commentaires

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  • Gentlemen

    Je voudrai relancer l’échange autour de l’idée de lutter contre l’entropie qui tente de nous niveler par le bas et la nécessité de voir grand.
    Pour faire court, un petite phase de notre philosophe préféré:

    « L’Areté Grecque, vertu des vertus, permet de considérer l’œuvre de l’individu, fut-elle productive ou guerrière, comme un moyen pour lui de s’élever, de franchir des étapes, de s’améliorer et de prendre date avec soi-même »
    Nietzsche

    Un de vous connaitrait il un livre ou documents traitant de ce fameux Areté? Personnellement je l’ai rencontré dans « zen et entretien des motocyclettes » et dans Ilium de Dan Simmons

    Messieurs

  • Personnellement, j’arrive pas à lire dans le train, ça me donne envie de vomir.

  • Effectivement, au plus on verse dans le personnel, au plus ça déchaîne les passions.
    Je me garderai donc de critiquer qui que ce soit.
    Mais si tu me croises à la gare un de ces quatre, Spike, tu me reconnaîtra: j’aurai un bouquin de PNL à la main ;).

  • Personnellement je comprend la perception du Patron sur l’étroitesse d’esprit et surtout la perception d’un milieu social intellectuel de plus en plus étriqué. Quelquefois cela nous prend comme un satori (l’Eveil pour le Zen), la compréhension instantanée voire brutale d’une situation avec toute ses causes/dépendances. En ce, la compréhension de la « réduction de tête » (dont nous sommes les victimes plus ou moins consentante) par notre mode de vie est une étape importante dans notre émancipation masculine, notre affirmation en tant qu’homme .

    Néanmoins il est vrai que la plume est abrupte; je n’aurai pas rencontré le personnage j’aurai pu penser que son auteur est atteint d’égo-mania. Je dois vous avouer qu’à la première lecture j’y ai perçu du dogmatisme, quelque chose que l’on aurai pu traduire par « je suis dans la voie, ceux qui ne suivent pas là même perdent leur temps et leur vie »; d’où à mon sens les réponses teintées d’affects.

    Saurais tu, Spike, reformuler ton post afin de développer plus avant l’objet de ce dernier.

  • J’adore ce site, j’y trouve des articles de qualités et un forum bien peuplé.
    Mais si je suis sensé ne pas dire quand je n’aime pas, ça serait plus clair en suprimant la possibilité de laisser des commentaires.
    Je donne mon avis parce que je pense qu’il servira à ceux qui me liront, je prends même le temps de la clarifier si je vois qu’il a été mal compris. Le reste du temps, je me tais.

  • En regardant les gens autour de moi, je peux faire le même constat, d’accord. Mais en leur parlant un peu, ça m’est souvent arrivé de constater que des gens apparement normaux donc futils ne l’étaient en fait pas du tout.

    Après tu peux remplacer dev perso par n’importe qu’elle sujet objectivement utile ou non (La construction aéronautique par exemple) qui ne m’inéteresse pas, la réaction serait la même.
    Pour reprendre l’exemple, c’est comme si le webmèstre d’un site de passionnés de modèlisme faisait un article pour dire à quel point les gens étaient plus idiots que lui qui lisait un livre de mécanique des fluides.

    Chacun ses centres d’interêts, le tien, c’est toi même apparement (ça a l’air d’une attaque, mais ça n’en est pas une), et tu t’y investi, je trouve ça très bien, j’essaye même de faire pareil avec les miens, mais les autres en ont d’autres, et si ça te désole tant que ça, soit cohérent et mets les dans des trains qui auront tous la même destination.

    En fait c’est juste que je n’ai pas compris à quoi servait cet article, et que j’ai toujours considéré l’inutile comme nuisible. D’où ma réaction.

  • LeCalmar et les autres, relisez l’article calmement en portant votre attention sur les gens autour de vous, au lieu de réagir comme si on vous avait personnellement attaqués.

    Remarque à moi-même, en voix-off : les livres taggés « dev perso » produisent sur les gens, même ceux d’ici, les mêmes réactions que les concepts de séduction des gens d’ici produisent sur le grand public… Intéressant, à creuser.

  • Quand je profite de ce que le monde a produit, dans le cas de mes trajets en train, il s’agit du lac de neuchâtel de l’île st-pierre et des crêtes du Jura et des Alpes.

    Je pense que je ne m’en lasserai jamais, et il faut que j’ai quelque chose de vraiment très urgent et important pour que je ne passe pas ce temps à regarder le paysage.

    Ce qui m’a fait réagir c’est ce jugement sur toutes les activités autres que la lecture d’un livre sur le développement personel.
    Je sais parfaitement ou je veux aller, je sais ou je suis, et je sais que la lecture de ce genre d’ouvrage n’est pas incluse dans mon trajet, si ce n’est justement pour tuer le temps.

  • On peut aussi écouter de la grande musique ou apprendre des langues sur un ipod, et s’enrichir ainsi…
    Quant à travailler, quelle que soit la manière, je ne vois pas ça comme un gaspillage. Je connais pas mal de scientifiques et d’ingénieurs qui bossent dans le train, parce qu’à cet endroit aucun coup de fil et aucun assistant désagréable ne vient les troubler… Alors peut être que ce n’est pas toujours un investissement direct sur soi, mais progresser dans sa profession et éventuellement avoir un impact sur le monde, c’est aussi pour moi une façon de voir grand.
    Bien sûr, je m’attache aux détails et c’est anecdotique par rapport à ce que tu dis, que trop peu de gens prennent le temps de se cultiver et s’améliorer, mais je crois qu’il y en a tout de même plus que ce que tu penses, chacun à leur manière.

  • Si tel était le cas, loulou, si le monsieur était un fan de Nietzsche à ses heures perdues, si les utilisateurs d’Ipod s’évertuaient à travailler sur eux même avec un audio book, Spike (et le monde) serait sûrement plus heureux. Mais non, ce n’est pas ainsi que cela se passe, les faits le prouvent : le monsieur n’est probablement pas satisfait de sa vie de workaholic, les films et les chansons écoutées sont sans doute à caractère commercial, donc de bas étage. A lire ton passage, j’ai comme un gout d’irréalisme, de « si seulement c’était vrai. » Evidemment, cela n’exclut pas qu’il est des gens étrangers au Spikeclub et qui pourtant croient en la magie de voir grand.

    LeCalmar, ça dépend de ce que tu entends par « produit ». Le monde a enfanté Kant comme il a engendré la tecktonik.

    Mais ce constat m’a toujours effaré : la volonté des êtres à tuer le temps. Pour quelle finalité ? Je me le demande.

  • Si dormir, ou regarder le paysage en écoutant de la musique c’est perdre son temps, je ne conçois pas ce qui n’en est pas.
    Vouloir profiter de ce que le monde à produit, ou produire soi même quelque chose n’est à mon avis pas moins utile que de vouloir s’améliorer. S’améliorer pour s’améliorer, c’est juste faire du level-up, une perte de temps.

  • Le vrai constat c’est que la plus part des gens, se trouvent biens comme ils sont. A force d’être dans une optique de développement personnel continu, ça devient une occupation tellement naturelle qu’on pense que tout le monde vit dans cette optique. alors que la réalité est tout autre. Non tout le monde n’a pas envie d’investir sur soi.

  • Je suis d’accord avec loulou…

    Par contre je déteste le mec tordu qui bave et ronfle sur la banquette arrière du train… lui je le supporte plus. Il améliore juste le niveau d’agacement de ses voisins, rien de plus.

  • Spike,

    J’ai déjà eu ce même sentiment dans un TGV également, sur le long trajet Paris-Nice l’été dernier.
    Je suis un grand adepte de la rentabilisation du temps de transport dans de l’utile et du productif.
    Ce jour là j’ai passé en revue les distractions en apparence stériles de mes voisins, plutôt fier de les comparer à la mienne, qui était de terminer sur mon ordinateur un morceau de musique qui devait me rapprocher de mes objectifs, justement.

    Et puis, après réflexion, je me suis dit que je n’étais après tout pas en mesure de préjuger de ce qui se passait dans la tête de ces gens, sans même leur avoir adressé la parole ni rien savoir de leur vie, de leurs passions, de leur parcours peut-etre passionnant. Le cold-reading a ses limites, tout de même.

    Dans ton cas, ne crois-tu pas que le gars qui s’acharnait sur son Excel était pour le coup très certainement en train de « travailler à l’atteinte de [ses] objectifs du moment » ?
    Et on peut penser ce qu’on veut de sa vie de cadre-qui-fait-des-tableaux-Excel, mais c’est peut-être un passionné de Nietsche dans son temps libre, cet homme.
    Et quand bien même ce ne serait pas le cas, qui peut s’arroger le droit de mieux savoir que lui en quoi doit consister son accomplissement personnel ?

    Ne crois-tu pas possible aussi que les gens plongés dans l’écoute de leur iPod étaient peut-être eux aussi en train de « s’intéresser à la magie de voir grand » avec un livre audio, un podcast ?
    Ou plus probablement et tout simplement, en train de s’offrir le plaisir d’une mélodie qui leur rappelle une période heureuse de leur vie, ce qui va déclencher à ce moment, dans l’intimité de leur pensée que nul ne peut lire, une réflexion sur ce qu’ils doivent changer dans leur existence actuelle ?

    Les gens qui s’endorment pendant le voyage, sont peut-être eux en train de rêver ? D' »investir » le temps dans du sommeil, pour être plus productifs à l’arrivée ?

    Je comprends le sentiment qui t’as amené à écrire ce billet, mais si je puis me permettre: ta passion sincère pour le lifestyle et le développement personnel, et ton constat probablement exact d’une grande médiocrité ambiante, ne doivent pas non plus te faire croire que tu avais à cet instant précis dans ce train, le monopole (le « seul », répètes-tu 4 fois en italique…) de la « magie de voir grand » (rien que ça ? :) )

    A moins d’interroger chaque personne dans le train sur son parcours de vie, et ce qui occupait ses pensées à cet instant précis.

    Bonne soirée.

  • Coincidence ou non, cette anecdote me donne le sourire.
    Je viens de finir mon sac pour mon Rouen-Marseille, en y glissant La Reine Morte et Le Crépuscule Des Idoles.
    Et j’ai comme l’impression que je risque de repenser à cette note demain…