Faut-il devenir un bad boy pour plaire aux femmes ?



Je m’adresse aujourd’hui aux méchants. Plus exactement depuis qu’ils ont appris devenir plus séduisant et rencontré quelques succès dans leur rencontre avec les femmes, ils sont partis en guerre contre les femmes, quasi littéralement. Comme si les nouveaux pouvoirs qui leur sont conférés avaient tendance à leur faire perdre de vue l’objectif final : devenir heureux en se donnant les moyens de choisir les personnes qui les accompagneront pendant tout ou partie de leur vie. Faut-il devenir un bad boy, un jerk, pour plaire aux femmes et plus globalement pour devenir un homme épanoui et heureux ?

Est-il possible de changer trop, ou trop vite ?

L’ornière dans laquelle il est facile de déraper sur le chemin de l’amélioration en séduction et/ou en développement personnel, est de vouloir devenir l’exact opposé de ce que l’on a été. On ne peut pas en vouloir aux débutants de devenir un bad boy, car le jerk, le méchant, est presque toujours magnifié dans les histoires de rencontre (je veux parler des rencontres réelles bien sûr, car dans l’imaginaire on sait bien que c’est toujours le gentil qui gagne).

On a tous voulu lui ressembler il y a quelques temps, au moins un peu. Pourquoi devenir un bad boy ? Les raisons, nous les connaissons déjà bien :

  1. Parce qu’on a enfin l’impression de prendre notre revanche sur les femmes
  2. Parce que devenir un bad boy, ça rend nos potes jaloux
  3. Parce que ça nous associe aux personnages charismatiques de films ou séries (Barney, Hank Moody, etc.) et qu’on aime ce sentiment
  4. Parce qu’on a enfin l’impression de prendre l’ascendant sur les femmes
  5. Parce que notre ego prend 10 kilos de muscle (et sans protéine chimique)

En gros, au début ça ne fait que du bien. D’ailleurs, pendant mes premiers succès, j’ai trouvé judicieux d’infliger à plusieurs filles les restes de mes frustrations passées. Le programme était plutôt alléchant : tromperies, ingratitudes, inconsidérations, voire impolitesses. Les filles en question ont plus ou moins souffert en fonction de la durée de notre relation même si, au fond de moi, je ne voulais faire de mal à personne.

Mais m’en foutant complètement sur le moment (évidemment, les raisons citées plus haut semblaient tellement bonnes), je me suis rendu compte bien plus tard que finalement, les dames en question n’avaient peut-être pas mérité de telles pertes de contrôle, car c’est bien de ça dont il s’agissait.

Le bad boy est un type qui perd régulièrement le contrôle

Oui, si j’étais effectivement en situation de contrôle dans ces relations, je ne l’avais vraiment pas sur moi-même. Je m’étais laissé emporter par les à-coups d’une rage silencieuse, traduisant le désir de rattraper le temps perdu et désormais irrécupérable. Je voyais cela comme une sorte de sentence en retard, comme si les filles qui m’avaient un jour manqué d’intérêt devait plaider coupable lors du procès de mes quelques désillusions, et faire payer les suivantes.

Attention cependant, je ne dis pas que les filles sont pures, blanches et innocentes comme la neige du matin, surtout pas. Mais parmi les échecs dont je me souvienne et grâce au recul dont je dispose aujourd’hui, c’était bien moi qui m’y étais pris comme un gland. Tout ça pour dire quoi :

Que si le niveau 0 de celui qui apprend à séduire s’apparente aux comportements de ce qu’on appelait avant AFC, le niveau jerk est non pas au niveau 10, mais je dirais autour de 5, pas plus. Ce qui nous amène au point suivant : devenir un bad boy est un passage quasi obligatoire, mais certainement pas la fin du chemin !

Le jerk a clairement un problème avec lui-même

… et avec certains mots. Il pense que la franchise, l’empathie et le respect sont des trucs de loser. Il le pense d’autant plus parce que c’est justement à cause de sa franchise (j’ai des sentiments pour toi), de son empathie (je te comprends à 100%), et de son profond respect (je ne te ferai jamais de mal) envers les femmes qu’il en a pendant longtemps payé le prix. En omettant de nuancer les concepts, il décide de les appliquer à l’exact inverse sous peine de se faire encore condamner à 10 ans de gentil garçon.

L’apprenti jerk ne choisit en plus pas systématiquement les femmes. Dans pas mal de cas il profite plutôt de son incapacité à choisir pour vomir son échec sur celle qui a ensuite bien voulu de lui.

Faut-il devenir un bad boy pour plaire aux femmes

Vouloir devenir un bad boy, ça ne sert à rien

C’est prendre un virage ne mène nulle part, si ce n’est vers la solitude affective. Comme on pense que manger fait oublier l’ennui, c’est une fausse solution pour résoudre le vrai problème : un manque d’estime de soi. Ça ne m’est pas paru évident à l’époque et ça semble simpliste comme pré-conclusion, mais je ne vois aujourd’hui aucune autre explication. Car en y repensant, je me sentirais bien plus fier de moi aujourd’hui si je n’avais pas un jour manqué de respect aux personnes qui ne l’ont pas méritées (ou plus exactement qui n’ont pas démontré qu’elles ne l’ont pas mérité).

Les filles qui se sont comportées de façon normale avec nous méritent d’être traitées de façon normale également.

Ni plus, ni moins. Ce qu’il faut faire est du coup assez simples à trouver. On se sent mieux quand :

  • on a les burnes de parler quand une situation ne vous convient pas
  • on est capable de refuser des relations (même de 20 minutes) avec des filles qui ne vous plaisent pas vraiment

Et je ne parle pas des bienfaits que cela apporte pour notre réputation.

Passer par l’étape jerk/bad-boy est-il inévitable ?

Dans mon cas, je n’ai pas réussi à me bien me comporter avec celles qui l’aurait mérité. Bon, elles s’en sont toutes remises, rassurez-vous, mais honnêtement je n’aime pas avoir ce sentiment d’avoir rendu le terrain moins praticable pour les autres.

Ce que je viens de dire peut sonner complètement naïf, mais je persiste à croire que faire preuve de courage nous donne une certaine force mentale, ou paix intérieure. Une sorte de sentiment d’être un bien meilleur soi-même. Et croyez-moi, c’est bien plus gratifiant que de se barrer de chez une fille (qui ne vous a rien fait de mal) à 4h du matin en laissant comme seule trace trois cheveux sur l’oreiller.

Pour répondre à la question « l’étape jerk / bad-boy est-elle indispensable » , je pense qu’en tant qu’êtres humains il est presque impossible de ne jamais se faire submerger par ce sentiment de vengeance, surtout pour les plus ex-frustrés. En revanche, il est possible de grandir plus vite après avoir lu cet article, et de raccourcir cette période qui, on l’a vu, est surtout le reflet d’une charpente toute tremblante.

Avant de se comporter comme un malpropre parce que ça fait cool, je suggère donc qu’il est bon, avant de passer à l’action, de se poser la question magique (que j’ai piquée au prof de fac dans American History X):

Est-ce que mon comportement me permettra de me sentir mieux que maintenant?

Damien

Et vous, est-ce que vous regrettez certains de vos comportements passés?

Crédit photo : alisonberto


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9 commentaires

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  • @Dje, Simon, Juan:

    Pour vous:

    -Bad boy: « tempérament franc, honnête et direct. »
    – AFC ou type bien: « frustrés sans honnêteté véritable » « salauds castrés » « infiniment plus « jerk » que le Bad-Boy. Cruel comme un enfant »

    Pour l’AFC type bien:

    -Bad boy: « un motard en perfecto noir, mal rasé et qui traite les femmes comme de la merde »
    -AFC type bien: « homme gentil »

    Qui a raison entre les « (adorateurs de) bad boys » (vous trois) et l’AFC type bien? Aucun de deux puisque les deux camps font la même erreur qui illustre le fait que vous avez même le schéma de réflexion. En outre, vous venez de montrer que vous n’avez rien compris à l’article également.

    Si l’AFC est en bas de l' »échelle du séducteur », le bad boy n’est qu’un AFC++, un peu plus évolué mais toujours AFC car il a une estime de soi faible et il est très « insecure »: il conchie tant « franchise, l’empathie et le respect » par peur de revenir à l’état d’AFC ce qui explique pourquoi il s’attache à se comporter à l’opposé avec un zèle aussi redoutable que la peur qui le domine encore.

    Un schéma de pensée AFC est celui de croire qu’il y a des gentils (auxquels on s’associe toujours) et des méchants pour se justifier. Soit dit en passant, c’est exactement ce que vous trois ont fait tous seuls comme des grands sans même s’en rendre compte. Là où l’AFC justifie par la morale son inaction (je suis trop gentil, « pur », pour faire ci ou ça) ou ses échecs (elle ne me mérite pas) en matière de séduction, les (adorateurs de) bad boys justifie par une sorte de morale inversée, leurs actions, leurs échecs passés et leurs succès présents en séduction. Chaque camp conchie l’autre pour se faire mousser, chaque camp pense qu’il est le bien et l’autre le mal, les deux camps font la même chose car ils ne sont qu’un seul et même camp.

    Les bad boys ou les séducteurs aux succès récents sont toujours des AFC, sauf qu’étant fâchés contre eux même et les autres, ils se sont bougés. Cependant, même leurs mouvements et façons de pensée nouveaux trahissent encore un certain AFCisme…..comme les jugements que vous avez écrit tous les trois.

  • Pour finir l histoire de ma soeur , elle est tres amoureuse . Mais j ai mis en garde son Romeo qui si un jour il portait la main sur elle que je monterais  » specialement  » lui faire la peau . J ai fait 3 ans d armée & ces sports de combat dans l optique que ne plus se laisser terroriser ma soeur ou moi pendant cette enfance qui ressemblait plus a  » l occupation  » que la douceur d un foyer …

  • En tous les cas, parfois je vois des choses qui me depassent , enfin que je n ai pas compris . Le mec a ma soeur , il avait tabassé son ex pendant qu elle était enceinte , il a reussi a inviter ma soeur , ses 2 ex , moi & sa bande d amis ( plusieurs celibataires en sorte ) vers qui se sont dirigé les 2 autres femmes , bah vers ce charmant Mr : surement les pheromones , qu importe si il est pris , qu importe si l une d elle a prit des coups , en voyant cela Tu vois cher Hugo ou Stephane , pourquoi maintenant draguer , seduire ca me gonfle , je m habille classe , je suis propre , je pense que point de vue discussion je suis quelqu un d interessant , mais souvent me sens mieux assorti a la tapisserie qu avec une femme , marre de devoir tenir la chandelle , de devoir justifier un celibat bien ancré , aupres des gens .

  • Bonjour , il était une époque ou sortant d une enfance chaotique & de terreur , je revais d une fille a aimer a proteger . Les années arrivant jusqu a aujourd hui la plupart des prenoms feminins sont aussi agreables a entendre que le nom de tempetes & tornades meurtrieres , il est vrai que le  » bad boy  » , le  » salaud  » brillera toujours plus que l  » espece d intello raté  » que je suis . Lorsque je fais confiance a une fille , j ai toujours l impression de payer pour l  » ex  » . Maintenant autant te dire la vérité : Pourquoi ne pas jeter ce costume de chevalier blanc , cet idiot sur qui ont peut compter pour revetir une peau de barbare & se comporter en salopard ? Au moins le rateau sera cherché , mérité . Je suis arrivé a un stade ou je prefere frequenter les prostituées ou aller dans sites libertins . Rencontrer une celibataire comme moi , & avoir droit encore a des mensonges , des manipulations , les paroles que j ai écouté hier avaient ce gout sucré qu aujourd hui elle ont le gout du pain moisis . A present je compte me retirer de cette competition & je pense a devenir curé . Un antagonisme ??? Oui j assume mais etre attiré par une femme , faire semblant de ne pas avoir envie , ne surtout pas etre  » needy  » alors qu on a pas eut de rapports pendant des mois , devoir entrer dans des boites de nuit & se sentir star alors que l on est loin , tres loin , aux antipodes d etre comme John Travolta dans  » La fievre du samedi soir  » , devenir  » super male alpha  » genre Chuk Norris alors que devant son patron , ses clients ont doit laisser ses couilles au portail . Je crains le jour ou je vais vraiment sombrer dans le coté obscur de la force , parce que avec les blessures mal cicatrisées sont comme des  » traités de Versailles  » qui pourraient engeindrer des trucs terribles , terribles …

  • Dje « Je trouve bien plus courageux d’avoir été au bout de ce que nos pulsions nous dictent, et d’en revenir peu à peu par choix.

    La plupart des types biens ne sont que des salauds castrés. »

    Testify.

  • Le « Bad Boy » n’existe que dans l’imagination des AFC. Ils ont mythifier ce qui serait un expert dans une chose qu’ils n’ont pas compris : la séduction.
    Je crois que, pour eux, le Bad Boy est un motard en perfecto noir, mal rasé et qui traite les femmes comme de la merde (en fait, comme ils révéraient de la traiter).

    «  »La plupart des types biens ne sont que des salauds castrés. » » »(sic)

    Ça illustre ce que je dis. Le Bad Boy est en fait le fantasme de ce que l’AFC reverrait d’être.

    Dans la vrai vie, le Bad Boy, le séducteur, le mec, viril leader et indépendant n’est absolument pas un « jerk ». Au contraire, sa confiance en lui assure un tempérament franc, honnête et direct. Il n’a pas besoin de mentir pour mettre une fille dans son lit (Enfin, pas plus que de raison). Il n’a pas besoin non plus de raconter des bobards à une filles pour continuer de les voir.

    Donnez le même pouvoir de séduction à un AFC et croyez moi il serait infiniment plus « jerk » que le Bad-Boy. Cruel comme un enfant.

    J’ai infiniment plus de respect pour le sentiment amoureux d’un « bad boy », d’un homme ayant eu beaucoup de succès, car justement il agit PAR CHOIX. Lorsqu’il décide d’un action positive, d’une gentillesse, il ne le fait pas comme l’AFC qui lui fait ce qu’on lui dit de faire.

  • J’abonde dans le sens de Dje.

    Quelle est la différence entre le mec d’hier et le nouveau Damien (remplacer par votre prénom) ?
    Il couche avec des femmes qui lui plaisent, qu’il a choisi et pas celle avec qui il avait une ouverture et qui n’était pas terrible (mais pas si moche non plus).

    Je pense qu’on passe tous, à des degrés différents, par cette étape de celui qui, pour compenser un manque de confiance, doit de se comporter comme un connard.
    On a tous eu des comportements dont on est pas très fier mais de la à les regretter, je ne crois pas. Ça nous a permis d’apprendre de nos erreurs et même si j’ai parfois un excès d’empathie (mon coté gentil-garçon qui remonte à la surface) mon expérience m’a montrée que ces filles s’en sont très bien remises, bien mieux et bien plus vite que je le pensais.

    « Les filles qui se sont comportées de façon normale avec nous méritent d’être traitées de façon normale également. »
    Ça sonne un peu bateau comme conseil mais c’est exactement ça.

  • « je ne sais pas ou on va avec ce nombrilisme »
    Vers plus de vérité et moins de frustration ?

    Lorsqu’on invoque la morale, neuf fois sur dix, ce n’est qu’un mensonge dissimulant un manque de courage. S’il y avait moins de lâches dans le monde, je ne donnerais pas cher de toutes ces valeurs derrière lesquelles se planquent tout un tas de frustrés sans honnêteté véritable.

    Je trouve bien plus courageux d’avoir été au bout de ce que nos pulsions nous dictent, et d’en revenir peu à peu par choix.

    La plupart des types biens ne sont que des salauds castrés.

  • « Est-ce que mon comportement me permettra de me sentir mieux que maintenant? »

    je ne sais pas ou on va avec ce nombrilisme. signe d’une époque? le mec pense avoir « évolué » parce qu’il ne fait pas de mal (bien grand mot entre nous..) aux femmes.

    quel est la différence entre le mec d’hier et le nouveau Damien ? bah il les baise un peu plus longtemps et il est correct avec elles. mais dans les deux cas, ces femmes n’existent que comme « personnages » dans la trame de sa formidable vie (mention spéciale pour « rendre le terrain moins praticable », trés fair play le gars, pis sympa pour les femmes).

    à travers cet article on sent toute la suffisance du séducteur et sa prétention.