Près de 50% des viols ont lieu au sein du couple. Dans la plupart des cas, ils ne feront jamais l’objet d’une plainte aux autorités ; les coupables pensant agir légitimement, au titre du lien qui les unit aux victimes. Voici l’histoire, authentique s’il vous plaît, d’un homme victime de viol.

C’était en 2012. Souvenez-vous, sous le règne de François Hollande 1er et Manuel Valls le Catalan. La chaîne Youtube n’existait pas, pas plus que les différents réseaux asociaux par le truchement desquels vous pouvez désormais partager des moments de mon intimité.

Low-kick

Premier jour d’été. L’année scolaire s’achevait ainsi que la saison sportive. C’était un samedi matin. Je rentrai courbaturé d’une semaine de road-trip – voyage en voiture (pour les orthodoxes du français) – dans un habitable exigu. Je décidai de me rendre, en dépit de la fatigue, à ma séance de muay-thaï (boxe thaïlandaise) à 10 h du matin.

Ce fut une très mauvaise idée. Mal réveillé, las, insuffisamment hydraté, la reprise a été violente. A partir d’un appui mal négocié sur un low-kick (coup de pied bas), mon tendon d’Achille droit a décidé de se déchirer net. Coupé en deux. Croyez-le ou non, mais si on m’avait dit que cet événement permettrait plus tard à quelqu’un de faire moi un homme victime de viol, j’aurais redoublé de prudence…

Trois mois de béquilles

Dans un premier temps, j’ai refusé d’y croire. Après deux heures aux urgences dans deux cliniques successives, j’ai dû me ranger derrière l’avis des médecins. Comme disait Philip K. Dick, la réalité est ce qui persiste à revenir même lorsqu’on a cessé d’y croire…

Il a fallu m’opérer sous 48 h puis mettre mon corps au régime sec : immobilité et solitude. Un mois sans marcher, trois mois de béquilles, six mois sans sport. Le moral était au plus bas, dans mes chaussettes. Enfin, dans mon plâtre. Pour enfiler une chaussette, il fallait être contorsionniste :

Mon plâtre
Gaffe aux low-kicks…

Si vous n’avez jamais passé plusieurs mois en béquilles, sachez que le temps passe très, très lentement.

Fermer le velux

Durant un après-midi, j’étais allongé sur le dessus de lit, occupé à gratter mon plâtre lorsque ma compagne est apparue derrière la bibliothèque, pieds nus et en peignoir de bain. Sans prononcer un mot, elle s’est penchée pour fermer le velux, laissant entrevoir par une large échancrure les abords de son continent noir.

En temps normal, il n’aurait pas fallu davantage pour que nous nous adonnions au sexe. Elle était là, penchée, offerte. Mais ma réserve d’éros était désespérément vide. Je me sentais faible, sale. Je me grattais le tibia et me sentais surtout très peu désirable. D’ailleurs, je ne désirais rien ni personne. Dès lors, comment enclencher le moindre rapport sexuel ?

Mon phallus aussi

J’ai donc décidé de fermer les yeux sur ce corps qui s’offrait, frémissant. La douce s’est alors assise à côté de moi. J’ai senti le lit bouger, puis deux mains fébriles exercer une traction sur mon bermuda. En profiterait-elle pour faire de moi un homme victime de viol ? Mon sexe nu gisait alors sur le côté, indifférent à cette visite incongrue de milieu d’après-midi.

Les yeux toujours clos, je décidai de quel côté me tourner pour mieux simuler la sieste quand je senti soudain des lapements à intervalles répétés, suivis d’un mouvement de succion d’assez longue amplitude.

Evidemment je maugréais ma désapprobation dans une sorte de râle continu. Le problème est que… j’ai toujours eu un faible pour la succion. Et mon phallus aussi. Mécaniquement, ce dernier s’est raidi contre ma volonté propre. Diantre, jamais je n’avais pensé recevoir un jour la triste médaille de l’homme victime de viol

Danse immobile

Alors, toujours en peignoir, elle s’est assise sur moi dans une position d’empalement. Elle a exercé une vigoureuse friction de son sacrum sur mes crêtes iliaques.

Pétrifié, passif et surtout dans l’incapacité physique de me défendre contre ce qui paraissait manifestement une coercition physique sur ma personne, un rapport sexuel forcé, j’ai enduré plusieurs minutes de coït ininterrompu. L’explosion masculine est finalement venue mettre fin à cette danse immobile.

Repue, elle s’en alla faire ses ablutions de femme dans la salle de bains pendant que je demeurai allongé, transi par la question qui allait désormais me tarauder : comment vivre avec la terrible réalité d’un homme victime de viol ?

Préjudice

Alors les chatons, j’ai désormais besoin de vous pour dépasser ce psychodrame qui m’habite et ne me quitte plus. Je vous demande donc deux choses.

  1. Primo, ai-je effectivement été un homme victime de viol ? Etait-ce ce qu’on appelle un viol conjugal, lequel survient lorsque les personnes obligent leur partenaire à avoir des rapports sexuels avec eux en pensant agir légitimement vu le lien intime qui les unit ?
  2. Secundo, dites-moi combien je devrais en demander en réparation de ce préjudice, car… j’ai comme une petite envie de changer de bagnole.
#MeToo pour l'homme victime d'un viol ?
Hashtag Balance Ta Truie ?

Stéphane


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1 commentaire

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  • bonsoir, ayant subi une effraction morale il y a peu, je ne peux que vous soutenir, on pas comme une béquille mais par ce conseil : il faut bien au moins une mytho, pardons, une Alfa Romeo Mito pour se remettre d’un tel drame et repartir dans le bon sens dans la vie