Hop, deuxième fiche de lecture aujourd’hui, et attention elle pique un peu: Yves deloison – le nouveau sexe faible.

Qui parle

NDLR: 24h après la mise en ligne de notre fiche de lecture, la vidéo de l’auteur a été retirée de Youtube. Etrange coïncidence hein! Yves Deloison, laisse les hommes tranquilles: le faible, c’est d’abord toi.

Du même auteur

  1. Pourquoi les femmes se font toujours avoir, First Psycho, 2013
  2. Je veux changer de job, Hachette pratique, 2011
  3. Mes bonnes résolutions pour changer de vie, Chêne, 2012
  4. Changer tout – guide pratique pour réussir sa reconversion et réaliser son rêve, Pearson

Egalement pigiste pour Elle.fr, L’Express, Le Courrier de l’Atlas, L’Étudiant, Air le mag, Village magazine, France Soir, Vocatis, Studyrama, Courrier Cadres… 

Short story

Les hommes sont « à bout de souffle ». Leur impératif de dominant les aliène. Quelqu’un  (moi) doit les aider à se libérer de ce carcan. Pour commencer, ils doivent abandonner leur prérogatives pour s’ouvrir à d’autres perspectives / enjeux / centres d’intérêt. Comme les tâches domestiques et l’éducation des enfants en bas âge.

L’histoire est faite de « vieilles croyances » inventées par l’homme pour se sauver du péril. L’homme est souple, évolutif. Il doit changer. Et pour cela, il doit s’inspirer… du chemin parcouru par les femmes (cf conclusion p238).

Long story

Résumé de « L’homme, le nouveau sexe faible »

  • Avant-propos: les hommes sont à bout de souffle
  • Intro. L’identité masculine, du bourrage de crâne sans fondement dans le réel. L’homme n’est pas un guerrier, historique ou biologique; les différences entre cerveau droit, cerveau gauche, et la manière de les utiliser sont des armes de diffusion d’une idéologie sexiste.
  • Chapitre 1: l’éternel masculin en crise.
    • Les hommes méprisent le sexe féminin (« sexe faible »?) et redoutent une société apaisée où aurait disparue leur « domination ».
    • Les femmes propagent des valeurs positives dont les hommes seraient inspirés de s’inspirer: négociation, écoute, paix et partage.
    • Les études montrant des différences flagrantes entre les hommes et les femmes sont des clichés: les femmes n’ont pas de problème avec le sens de l’orientation, par exemple.
    • L’éternel masculin incarné par les « comédiens grande gueule » (Delon, Gabin, Ventura), est « à bannir » (p.67). Il faut encore moins de modèles masculins. Il y en a trop.
    • Les hommes sont plus fragiles psychiquement que les femmes, ils fument, boivent, se droguent, roulent vite et se suicident.
    • L’homme contemporain est fragile, hargneux, protégé par sa carapace en sucre, se croît garant de responsabilités d’un autre âge, n’a aucune dynamique, etc. etc.
  • Chapitre 2: sortir du « male-être »
    • L’homme est auto-centré, ce qui l’empêche de s’ouvrir au nouveau
    • Exemple du japon
    • A bas la galanterie, cette forme de condescendance (p 108)
    • Traitement indifférencié, de force, pour tout le monde (p 109)
    • Hpur n’est pas naturellement voué au combat
  • Chapitre 3: le catalogue de l’homme moderne
    • À bas les réacs & et les fachos
    • Salaire, responsabilités, salaire: aucune influence sur le sexe
    • L’Homme est rigide car il a peur de la Femme
    • Les jeunes hommes dépensent plus en chaussures que les jeunes femmes (p117)
    • Les hommes doivent pleurer et exprimer leurs failles
  • Chapitre 4: pour en finir avec la pression
    • Pour lutter contre la pression du salariat, les hommes doivent devenir « multi-tâches » et « multi-facettes » (p162)
  • Chapitre 5: désexuer l’entreprise
    • L’accès des femmes au pouvoir est un moyen de sortir de la consanguinité des classes dirigeantes
  • Chapitre 6: des hommes aux abois
    • Aimer un homme protecteur, autoritaire, assumant ses devoirs et symbolisant la loi, est du masochisme.
  • Chapitre 7: ils ne pensent qu’à ça
    • Les hommes se font faire des enfants dans le dos parce qu’ils ne s’intéressent pas à la contraception (p 207)
  • Chapitre 8: être père
    • Le congé paternité est un succès. Les pères « cool » travaillent peu, font le ménage et s’occupent des enfants
  • Conclusion: pour en finir avec la guerre des sexes
    • Féminité et masculinité sont mutilatrices (Virginie Despentes, p 230)
    • Il faut réhabiliter l’homme-enfant, qui n’a pas bonne presse
    • Ne plus différencier les sexes car la différence c’est l’opposition, et l’opposition le rapport de force.
    • L’ordre établi est toujours, toujours à destituer. C’est le mal, la Hhaine. Toujours.
    • Je dédie ce libre à mon père.

Conclusion

  1. Féminité et masculinité sont mutilatrices (Virginie Despentes, p 230)
  2. Il faut réhabiliter l’homme-enfant, il n’a pas bonne presse en ce moment
  3. Ne plus différencier les sexes car la différence c’est l’opposition, et l’opposition le rapport de force.
  4. L’ordre établi est toujours, toujours à destituer. C’est le mal, la Hhaine. Toujours.
  5. « Je dédie ce libre à mon père »

Citations

Concepts de « L’homme, le nouveau sexe faible »

Néant

Les questions qui fâchent

(et qui ne sont pas abordées)

  1. Qui t’a mandaté pour parler au nom des femmes?
  2. Au nom de quelles femmes parles-tu exactement?
  3. Qui te paye? Qu’as-tu gagné à faire l’idiot utile de la féminisation? Etait-ce la condition de ta survie liée à ton activité de pigiste pour la presse féminine (Elle)? Qui a financé la communication autour de la sortie de ton livre, ainsi que du précédent (Pourquoi les femmes se font toujours avoir)?
  4. « Rien n’est figé » (p59) => as-tu conscience que le relativisme moral est le bras armé de l’idéologie libérale et capitaliste? (cf JC Michéa, La double pensée)
  5. Sur « L’Homme pur » et les modèles masculins: as-tu interrogé des femmes « normales » pour leur demander si elles préfèreraient partager leur lit (et leur vie) avec Alain Delon / Lino Ventura / Jean Gabin / etc. ou bien avec toi? Quelle serait leur réponse, dans leur immense majorité, à ton avis?
  6. Comment expliques-tu le succès planétaire de Fifty Shades chez les femmes de tous pays, toutes générations, toutes religions et toutes classes sociales?
  7. Les facteurs accidentogènes sont supérieurs chez les hommes (vitesse, etc.), as-tu songé qu’ils pouvaient traduire un rapport différent au danger, à la prise de risque?
  8. La mise en avant systématique de l’intuition, comme catégorie suprême de l’intelligence féminine, ne pourrait-elle pas s’expliquer par des difficultés à accéder au concept, à la raison pure? Ton test montre pourtant bien que les hommes ont autant d’intuition que les femmes
  9. Qui est plus autocentré, les hommes ou les femmes? Si tu réponds les hommes, peux-tu m’expliquer pourquoi?
  10. En quoi la vie conjugale au Japon peut-il illustrer les soi-disants problèmes de l’homme en occident? En quoi les viols rituels en Inde et/ou en Afrique conditionnent-ils le rapport homme-femme en France? Le monde est-il un bloc monolithique?
  11. As-tu demandé aux femmes (cf plus haut) si elles trouvaient que les hommes – a – faisaient preuve de trop de galanterie – b – en manquaient? Ces femmes voient-elles le parallèle que tu fais entre galanterie et condescendance? Quelles observations, qui t’a conduit à cette déduction?
  12. Au sujet des salaires, responsabilités, voitures et autres attributs de richesse: qui a le choix sur le marché du sexe, les hommes qui possèdent ces atouts, ou bien les autres? Réponds honnêtement
  13. Si pleurer est synonyme de courage, et si le courage stimule le désir féminin, pourquoi les hommes qui pleurent perdent-ils subitement tout capital érotique aux yeux des femmes?
  14. Virgine Despentes, internée en hôpital psychiatrique à 15 ans, violée à 17, puis prostituée en peep show et critique de films pornographiques (source: wikipedia), te semble t-elle une source fiable pour représenter les désirs et les volontés des femmes en matière d’hommes?
  15. Crois-tu sincèrement qu’homme-enfant est un statut (en)viable? Pourquoi Nabokov a t-il écrit Lolita et non Lolito? Pourquoi aucune femme, dans toute l’histoire de la littérature et du cinéma mondial, n’a jamais produit d’ode à l’homme-enfant? Pourquoi l’homme-enfant n’est-il recherché que par les pédophiles?

L’avis du sociologue à lunettes

Un excellent ouvrage, simplissime d’accès (pas de concepts, champ lexical limité, pas d’effet de style sinon des jeux de mots sur mâle et mal), pour comprendre le rôle un homme en délicatesse avec sa part de F (autrement dit sa part de sexe faible? – voir l’interview en vidéo), stipendié par la presse féminisée au sens large, se complaît dans son rôle d’idiot utile pour appliquer au monde une grille de lecture vieille de 30 ans en pensant renouveler le genre.

Une lecture très utile, où il faut prendre chaque assertion pour l’exact contraire de ce qu’elle dit, et seulement alors se révèle l’étendue de la supercherie.

Note finale du Nouveau sexe faible:

le-nouveau-sexe- faible-critique
J’ai voulu être gentil
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  • L’auteur du Nouveau sexe faible devrait savoir que quelqu’un (au moins) a lu son livre en profondeur, faites-lui savoir via les réseaux sociaux:
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Stéphane


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12 commentaires

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  • Stéphane,n’est ce pas tout simplement une manœuvre d’ingénierie sociale pour tout simplement exploser les familles et fabriquer du célibataire/dépressif/consommateur/précaire du tertiaire cet ouvrage de dégénéré?En prenant chaque sous partie et en inversant l’idée sous jacente à chacune,on obtient ce qui fonctionne tout simplement.

    Merci tout votre travail,bonne continuation.

  • Hum…
    Lolita est un roman contre la pédophilie…
    Nabokov a écrit à la première personne, du point de vue d’une personne pédophile.

  • Ça change de Zemmour, c’est sûr ;-) (le premier sexe, livre intéressant au demeurant mais aux conclusions à mettre sous caution), un air de Beauvoir par contre (l’homme empêtré dans ses obligations, donc il faut changer le monde pour émanciper les deux sexes… théorie féministe en somme, par manipulation positive). Je ne détiens pas la Vérité (bien que je doute de l’égalité totale des sexes, chacun ayant ses forces et ses faiblesses, bien que je prône la complémentarité des deux en interne et externe, et donc un équilibre qui sera propre à chaque personne) je pense juste que ce livre apporte une pierre à l’édifice en proposant une idée au débat..

    my two cents!

    PS. Leur théorie est que l’idéologie masculine a dominé la femme, or le féminisme est une idéologie qui prend des airs de « croisade ».. c’est bien de critiquer un peu le livre dans l’article :-)
    PSS. j’ai osé dire une fois que le féminisme était une idéologie aussi, j’ai été traité de macho. évitez please… ;-)

  • Bravo à lui, le travail de sape fonctionne. Agir en homme aujourd’hui lève tellement de barrières autour de soi qu’on se sent vite ostracisé. Et ça ne va pas en s’améliorant.

  • @Luc :
    « oui MAIS faire un gosse sans en parler au mec c’est pas correct non plus. Certaines prétendent prendre la pilule et le font pas. »
    Heu… où as-tu lu que ce que tu me réponds là est en CONTRADICTION avec ce que j’ai précédemment écris ?
    Dans ta réponse, le « mais » prouve que tu m’as assez mal compris. D’autant que je suis tout à fait d’accord avec ce que tu viens de me répondre, et RIEN de ce que tu viens d’écrire ne réfute mon précédent commentaire. Au contraire, il le renforce.
    Donc, puisque tu as manifestement mal compris ce que j’ai voulu dire, je t’invite à relire mon précédent commentaire. ;-)

    Sur ce…
    À bon entendeur…

    PS : Ce n’était pourtant pas faute de m’être bien exprimé… mais au cas où tu n’aurais pas compris, la critique de mon commentaire s’adresse à « l’auteur » du livre (dont il est question ici). Yves Deloison en l’occurrence.
    Alors certes, je n’utilise pas toujours son nom lorsque que je m’adresse directement à lui, et je m’adonne aussi parfois à de l’ironie, mais ça m’étonne que mon commentaire te soit aussi ambigu au point que tu aies eu besoin de me rétorquer ta réponse CROYANT être en désaccord avec moi, alors que nos violons sont au contraire parfaitement accordés (à ce sujet).

  • @achil

    oui mais faire un gosse sans en parler au mec c’est pas correct non plus
    certaines pretendent prendre la pilule et le font pas

  • Allez… un petit commentaire pour Léo (histoire de contribuer à faire dépasser « la barre des 6 » ;-)

    Je ne serais de toute façon JAMAIS allé acheter ce livre, mais ce qui m’a le plus démontré que cette non(décision) est bien la bonne, a été le lecture de la ligne : « Chapitre 7: Les hommes se font faire des enfants dans le dos parce qu’ils ne s’intéressent pas à la contraception » ;-).
    Alors, là jackpot !
    Ce truc qui « déculpabilise » à 100% les femmes faisant aux hommes « dans enfants dans le dos », augure la TOTALITÉ de l’idéologie (manifestement sans aucune nuance) du livre.

    C’est à croire qu’à AUCUN moment, l’esprit de l’auteur n’a été traversé par « l’hypothétique » réalité qu’une certaine « horloge biologique » pouvait pousser, à une certaine période de leur vie, « certaines » femmes à profiter de l’opportunité d’entretenir des rapports sexuels non-protégés (à dessein) avec des hommes DANS LE BUT d’avoir un enfant.
    Et ce, même si elles devaient l’élever toutes seules.
    Sérieux, les expressions du type « faire un enfant toute seule » ou encore les concepts du type « d’horloge biologique » n’existent pas pour RIEN.
    Ils correspondent peut-être à une certaine réalité non ? Mr… (heu… je fais défiler la page… vers le haut… puis vers le bas…) Yves Deloison ?

    Surtout avec les aides sociales qui permettent, dans notre société, à ces femmes d’élever leur enfant sans TROP de soucis financiers.
    Les aides sociales ET éventuellement les pensions alimentaires (hein ? Mr Yves Deloison ;-))
    Mais non… vous me direz… les femmes ne sont pas aussi calculatrices/sournoises que ça ! hein ?

    Bon ok… j’arrête de m’énerver.
    Putain ça me fout la gerbe ces hommes auto-mandatés pour défendre les femmes avec BIEN PLUS de zèle qu’elles ne le seraient pour se défendre elles mêmes !
    Ridicule… alors comme ça, on n’aurait plus le droit de faire « confiance » aux femmes parce que dans l’éventualité où elles nous trahiraient, ça serait TOTALEMENT de notre faute.

    Sérieux… ce « déni de réalité »… encore pire que du « wishful thinking »…

    PS : Au fait… merci @Stéphane pour ton travail (même si ça ne doit pas être toujours facile de devoir se taper ce genre de livre, même juste pour nous dire que c’est de la merde ;-))

  • Sauf cas exceptionnel, plus un livre sur les relations homme-femme a un titre choquant/vendeur, moins il est travaillé? ;)

  • Je me demandais, les questions ont été envoyée à l’auteur?
    Ce serait pas mal d’avoir son point de vue et voir si, comme il l’écrit dans son livre, il est bien porté à la négociation, à l’écoute et à la discussion :-)