Savoir écouter : oui mais qui ça ?



Réapprendre l'art d'écouter, clef du succès en affaires comme en amour, et donc aussi en séduction

 

Le commencement de bien vivre, c’est de bien écouter (Plutarque)

Ca ne vous est jamais arrivé, à vous, de vous enfermer dans une prison de problèmes ? Ce matin encore, un ami m’appelle pour me raconter ses derniers déboires sentimentaux. Face à l’urgence à laquelle il était confronté et la décision qu’il allait prendre, je me suis permis de lui donner des conseils, basés sur du vécu. Testé et approuvé comme on dit. Et pourtant. J’avais beau m’escrimer à lui dire que ce qu’il s’apprêtait à faire le mènerait droit dans le mur, que j’avais moi-même commis ce genre d’erreur et que le résultat avait été des plus foireux ; rien à faire. J’en suis même venu à me demander le pourquoi de son coup de fil, si c’était pour demander des conseils qu’il n’écoutera de toutes façons même pas.

Savoir écouter

Vous n’avez jamais remarqué que ce genre de situation arrive souvent ?

Que ce soit pour le choix d’une petite amie, d’un placement, ou d’un pot de yaourt, j’ai beau mettre en garde mes amis que, par expérience, acheter des actions en bourse quand on annonce une hausse des taux d’intérêts est risqué et qu’il vaut mieux placer dans des plans d’épargne, jamais ils ne m’écoutent. Résultat, 2 semaines plus tard : les taux d’intérêts sont relevés, les cours de bourses s’effondrent et ils se mordent les doigts de ne pas m’avoir écouté. Si vous y réfléchissez bien, vous avez certainement dû vous retrouver au moins une fois dans la position de l’entêté. Vous devriez donc voir où on veut en venir.

La bourse ou la vie

Alors avant de poursuivre, qu’on soit d’accord. Quand il s’agit de relations humaines, rien n’est aussi automatique qu’à la bourse. On ne va pas prétendre croire en un déterminisme des interactions humaines suranné, non. Cependant, il est intéressant de se demander pourquoi, dans ce type de situation, on se retrouve à s’entêter, à ne pas écouter l’avis d’autrui alors que celui-ci semble fonder sur quelque chose qui ne s’achète nulle part : du vécu.

Dans la plupart des cas, tout vient du fait de s’enfermer dans ses problèmes, au point de ne plus être capable de penser à autre chose. La solution qu’on imagine apparaît alors comme la seule et unique, et cet enfermement en revient à se couper des autres. Ce n’est pas qu’on ne veut pas écouter les conseils, mais plutôt qu’on ne les entend pas. Cette absence de recul sur soi devrait vous mettre la puce à l’oreille et vous forcer à faire l’effort de respirer un grand coup au contact des autres. Qu’il soit bon ou mauvais, avoir un avis extérieur est toujours enrichissant, qu’il vous montre ce qu’il faut faire ou pas.

Quand les types de 100 kilos parlent…

Il est en effet dangereux de rester dans ces états d’enfermement où ce qu’on appelait au départ de l’entêtement s’apparente plus à de l’aveuglement. Mais encore une fois, vous voyez bien le problème. Ce type d’attitude renvoie une image négative de vous, une image de tête de mule, de faible qui se laisse submerger… Rien de très viril (au bon sens du terme). Et le pire dans tout ça, c’est qu’une fois que vous êtes ruinés après la chute brutale des cours entraînée par la hausse des taux d’intérêts, ceux qui vous avez pourtant averti du danger n’auront même pas de sollicitude à vous accorder, mais plutôt un triomphant ou un désespérant, c’est selon le degré d’amitié, « je te l’avais dit ».

Vous l’aurez compris, dans cette optique de développement personnel qui est la nôtre, le mot personnel se doit d’être intelligemment défini et appréhendé. Il ne s’agit pas là d’un développement auto-centré, recroquevillé sur vous et vos pauvres petites emmerdes. Non. Parce que l’homme est un animal, mais un animal social, la construction de soi, elle passe aussi par les autres. Alors on écoute et on s’enrichit des expériences d’autrui. Surtout quand autrui a plus d’expérience que nous.

Quoi qu’il en soit, vous savez que oui, on le confesse, malgré que nos magnifiques minois n’en témoignent pas, on s’est nous même cassé la gueule de nombreuses fois. Alors autant que ça serve à quelque chose.

Jonathan

Et maintenant, partagez cet article avec ceux qui auraient besoin d’écouter un peu plus.


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5 commentaires

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  • Ce n’était pas vraiment le sujet mais …
    certains veulent effectivement juste vider leur sac. A celui qui écoute de déterminer ce que veut le malheureux.
     » tu veux juste que je t’écoute ou tu veux que je t’explique comment améliorer la situation ? »
     » par contre si je prends le temps de te conseiller, tu suis mes conseils ou sinon ne viens pas pleurer quand tu ne les auras pas suivi ! »
    des fois il veut juste parler et dans ce cas à nous d’accepter ou non d’écouter (au téléphone c’est mieux, on peut faire la vaisselle en même temps) : « oh oui, rassure toi, ça va s’arranger, ne change rien et tu vas voir les filles vont de bientôt s’arracher les mecs qui n’ont ni style, ni vie, ni sourire … »

    De l’autre côté quand on est soi-même le malheureux, il faut choisir qui écouter.
    « oh ça va s’arranger » -> écoute empathique mais c’est comme le drogué qui fuit ses problèmes. Sur le coup ça fait du bien. dans le fond ça change rien.
    « si tu veux que ça s’arrange, fais ci, ça, parce que… donc… cqfd ». -> écoute pragmatique. ça fait moins de bien mais ça fonctionne mieux.

  • @ chouv : Tu semble douter que l’on PEUT transposer l’expérience de quelqu’un à quelqu’un d’autre. Mais la véritable question n’est pas du pouvoir mais plutôt du vouloir. C’est tellement plus valorisant de trouver la solution soi-même.
    Rassure-toi, tu n’es pas le seul, on es tous à un moment ébloui par une bouffée d’égo qui nous fait nous dire : « Non, moi je suis unique, je ne peux donc pas recevoir de conseil général pour résoudre ce problème en particulier ».
    Avec un peu d’humilité, on voit bien souvent le contraire.

  • Bonjour,

    généralement, une personne qui demande de l’aide, ne cherche qu’a se confier. Elle demande à être écouté sans forcément recevoir de conseils. Le fait de parler et de poser son problème a un effet libérateur sur cet personne. Cela lui permet également de prendre su recul face aux évènements et de l’aider à prendre une décision.

    Michael

  • La plupart des amis me confiant un problème n’ont finalement pas besoin de moi pour le régler. Je trouve ça rassurant car c’est un gage de virilité retrouvée pour les uns, d’indépendance sexy ( virilité ? ) pour les unes.
    L’écoute est un vecteur d’énergie incroyable qui se suffit à lui même. Les erreurs qui subviennent ne sont que des dommages collatéraux sans importance.

    Aussi permet moi d’en relever une dans ton article:  » malgré que nos magnifiques minois n’en témoignent pas »
    Allez !!!! je te laisse remédier à ça par toi même !!

  • Je trouve un peu simpliste de croire que ton vécu peut se transposer aux problèmes des autres, si c’était le cas on gérerait nos interactions grâce à d’énormes bases de données ;)

    Il est également simpliste de croire qu’un ami qui te parle de ses problèmes cherche une solution, pour le coup c’est toi qui n’a pas su l’écouter et tu ne comprends pas pourquoi personne écoute tes conseils.

    Bien à toi ;)