Suis-je geek ? Faites le test



Découvrez les geeks les plus célèbres du monde, et quelles habitudes vous devriez leur piquer

Suis-je geek ? Je vais vous faire une confession qui ne changera pas beaucoup de choses à votre journée :

  1. je suis un geek (je figure dans la liste ci-dessous)
  2. et une deuxième : Stéphane – le maître des lieux – est un geek (lui aussi figure dans la liste ci-dessous, à vous deviner où)
  3. et une dernière : vous aussi, vous êtes un geek (idem).

Le terme « geek » a changé de définition : au départ extrêmement péjoratif et spécialement réservé aux jeunes boutonneux dont l’unique mode d’intelligence et d’expression se résumait à l’informatique (sur pc bien sûr, jamais de mac c’est pour les snobs), il désigne aujourd’hui une personne renfermée et extrêmement pointue dans un domaine précis, une définition qui s’est donc progressivement élargie pour couvrir de nombreux domaines. Partant de ce constat, nous avons décidé de vous faire un petit portrait des nouveaux geeks, ceux qu’on croise le plus couramment aujourd’hui. Dans quelle catégorie vous rangez-vous ?

Suis-je geek ? Faites le test et trouvez votre profil de geek

Le Geek Japonisant: le fou de jeux vidéo et de mangas

Les symptômes: Toutes les consoles des vingt dernières années sont connectées à son écran plat 110 pouces qu’il était le premier à posséder à travers toute l’Europe, grâce à la multiprise 27 ports avec convertisseur HDMI intégré qu’il a fait fabriquer sur mesure. Il connait tous les boss de fin de tous les jeux vidéo de l’histoire, même les plus obscurs, et conserve précieusement l’intégrale du magazine Player One, dont il n’a toujours pas digéré l’arrêt il y a une dizaine d’années. Il parle (et lit) couramment le Japonais, ben oui, comment on lit le dernier numéro de One Piece avec une heure d’avance sur sa traduction pirate? Il sait que l’ancêtre de Goldorak s’appelle Great Mazinger Z, d’ailleurs il connait Goldorak alors qu’il a moins de 30 ans. Sa bibliothèque ressemble à celle du Château de Versailles, mais avec des BD en Japonais.

suis-je-geek : les jeux video
Suis-je geek, version 1 : le geek de jeu vidéo à l’oeuvre
  • Sa cible: les asiatiques, évidemment. Explication officielle : il pourra leur parler mangas pendant des heures, elles ne comprendront pas et continueront à trouver que le Français est une très belle langue. Version officieuse : il n’y a que les asiatiques pour aimer les geeks occidentaux.
  • La solution: une copine à poigne qui n’a pas envie de vivre dans un musée à la gloire de Nintendo et Dragonball.

Le Geek solitaire: le No-Life

Les symptômes: Sa vie est magnifique: femme superbe, beaux enfants, il est reconnu comme le leader de sa communauté, ses amis le vénèrent et ses ennemis le craignent. Dommage que ça ne soit que dans Warcraft…

Suis-je geek : le nerd
Suis-je geek ? : le cas du geek qui est aussi nerd
  • Sa cible: Elle joue au même jeu que lui, et il la rencontrera (et l’épousera) dans sa vie virtuelle. Probablement pas dans la vraie, cela dit.
  • La solution: l’apocalypse sur Warcraft, ou une coupure Internet dans tout son quartier (car le no-life sait parfaitement se débrouiller dans la vraie vie quand il s’agit de pirater l’Internet du voisin).

Le Geek commun: le fou d’Apple

Les symptômes: tout chez lui porte le logo Apple, même son scooter sur lequel il a collé le sticker fourni avec son iPhone/iPad/iMac/iTruc. Il était l’un des premiers à obtenir le dernier iPhone (avec les 4 millions d’autres qui ont, comme lui, fait la queue devant les boutiques Apple de part le monde pour en obtenir un). Lui aussi a pleuré à la mort de Steve Jobs en se demandant comment le monde allait bien pouvoir avancer maintenant. Toutes ses données sont synchronisées entre son iMac, son iPhone, son iPad, pour ne plus jamais les perdre (mais il transporte tout dans le même sac, comme ça on lui volera tout en même temps). C’est le geek le plus commun qui soit, mais au moins, il a bon goût.

Suis-je geek : le geek d'apple
Suis-je geek ? Le néo geek l’est généralement d’apple (et a beaucoup d’argent)
  • Sa cible: Coup de bol, elles sont nombreuses. Il va donc falloir réviser le séminaire séduire à l’écrit, car les iMessages sont gratuits entre iAddicts.
  • La solution: Acheter des actions Apple, leur hausse permanente, c’est l’assurance de pouvoir continuer à acheter des iBidules.

Le Geek distingué: le fou de haute-fidélité vintage

Les symptômes: Il change de chaîne Hi-Fi tous les deux ans, et met un point d’honneur à acheter, à chaque fois, du matériel qui a au moins 10 ans de plus que le précédent, car « la qualité sonore n’a fait que décliner depuis le siècle dernier ». Ses enceintes viennent d’un studio américain où elles ont servi à mixer un album de Michael Jackson et il est prêt à payer un premium conséquent pour obtenir ses albums dans une certification haute qualité sonore que personne d’autre que lui n’est capable de distinguer (abandonnant au passage les abonnés à ses playlist Spotify, qui se sont abonnés pour pouvoir exploiter ses pièges à fille désormais figés dans le temps). Il connait au moins 3 personnes capables de réparer un ampli défectueux des années 70, et avec le temps a même appris à retaper tout seul des enceintes. Il n’aurait pas dépareillé s’il était né 20 ans plus tôt.

  • Sa cible: teint de porcelaine, cheveux courts ou relevés en chignon, rouge à lèvre… Toute ressemblance avec une personne réelle est évidemment tout sauf fortuite ;-)
  • La solution: devenir relookeur audiophile, ça serait dommage de ne pas exploiter tout ce savoir.

Le Geek athlétique: le fou de sport

Les symptômes: Sur son frigo, le menu n’autorisant que des prôtéines, des légumes et du riz complet s’affiche fièrement à coté de la photo d’Arnold jeune (pour le motiver). Dans sa Dropbox, l’ensemble des programmes de musculation qu’il a fait depuis qu’il a découvert le sport, des fois que son disque dur tombe en panne. Dans son iPhone, un album qui contient une photo de lui par jour, torse nu face au miroir. Dans son lit, euh…

  • Sa cible: Le sportif est plus focalisé sur lui que sur les autres, en conséquence il va chercher à valider son physique et sera moyennement exigeant sur ses conquêtes hormis sur le seul aspect qui compte à ses yeux, le physique. Beautés cachées, passez votre chemin.
  • La solution: le sport n’est pas une fin en soi, pourquoi ne pas essayer de le pratiquer en s’amusant ou en apprenant quelque chose, comme un sport de combat par exemple? Et manger une pizza, de temps en temps…

Le Geek dragueur: le fou de séduction

Les symptômes: Pour lui, la vie est un jeu de rôle géant, avec des points d’expérience à amasser, des épreuves à passer, des étapes à franchir. Chaque rencontre doit être notée, chaque personne est évaluée selon une grille prédéfinie, et tout rentre dans des cases soigneusement préparées à l’avance. Ce qui le conduit parfois à trop en faire, et surtout à trop vouloir se mettre en avant. Tout s’apprend, c’est vrai, mais à vouloir absolument tout contrôler, la vie n’est plus drôle du tout…

  • Sa cible: Toutes, tout le temps, partout. Aucune femme ne doit lui échapper.
  • La solution: Après les quelques mois intensifs qui suivent la découverte d’un « nouveau monde », le Mystery en herbe se calme en général tout seul quand il réalise qu’il va trop loin et que loin de devenir universellement séduisant, il est juste un pauvre marginal.

Le Geek Zuckerberg: le fou productif

Les symptômes: Bon élève timide et caché derrière ses grosses lunettes, tout, dans son univers, est sous contrôle et sert un unique but, celui de sa vie: faire fortune, révolutionner son domaine de prédilection, et en prendre le contrôle. Les Zuckerberg en herbe le savent bien, pourquoi se plier aux règles du monde alors qu’il est bien plus simple de plier le monde à ses propres règles…

  • Sa cible: Il n’a pas de cible, bientôt, la cible, ce sera lui.
  • La solution: Faire son entrée en bourse, vendre la société et aller se la couler douce aux Bahamas. Comme l’excès de séduction, l’excès de travail est fatal au lifestyle.

Le Geek ultra-connecté: le fou des réseaux sociaux

Les symptômes: Il vous a ajouté un jour sur Facebook, vous vous souveniez vaguement de l’avoir croisé à une soirée, vous l’avez accepté. Vous ne vous connaissez pas vraiment, vous vous croisez une fois par an, vous ne parlez que rarement ensemble, pourtant il sait tout de vous, et vous savez tout de lui. Toute sa vie est étalée sur les réseaux sociaux, il passe ses journées à consulter ce qui arrive à ses 1000 contacts, « like » tout ce que vous postez et peut vous ressortir, plusieurs mois après, ce statut que vous avez posté un matin de déprime, juste pour prendre des nouvelles. Comme un bon ami virtuel…

  • Sa cible: Une chose est sure, elle est sur Facebook.
  • La solution: Twitter: autant d’informations, mais pour réagir il devra prendre son téléphone.

Un geek n’est donc plus un ado boutonneux allergique au sport et fan d’informatique, le terme a bien évolué depuis ses débuts et, quelque part, a acquis ses lettres de noblesse. Et vous, vous êtes-vous reconnu dans une de nos descriptions? Connaissez vous d’autres types de geeks? Laissez vos réactions dans les commentaires.

Julien


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23 commentaires

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  • J’ai beaucoup aimé cet article. Un peu pince-sans-rire, et on retrouve tellement de stéréotypes réels! Je me suis bien fait catalogué d’ailleurs… :)

  • Il se trouve que « vous » faites feu sur un épouvantail, car votre geek forcené n’inspire évidemment que du mépris mais il n’y a pas plus de nerds ici-bas que d’analyses non-stéréotypées des catégories.

    Ce qui fait de l’ensemble des commentaires un contre-article amusant, où certains adhèrent et se plaisent à la destruction des identités et où d’autres régurgitent le raisonnement officiel de la maison, usant du jugement de valeur et du procès d’intention.

    Vous transpirez dans le bain de vos allégations et le col officier à trois loups commence à onduler, signe de la bonne cuisson.

  • En fait, les « vrais » geeks, j’ai parlé de vous dans l’introduction en vous présentant comme une espèce disparue, et le mot geek étant passé depuis longtemps dans le vocabulaire courant, il ne vous appartient plus et son usage s’est considérablement élargi, que ça vous plaise ou non. Se définit comme geek, aujourd’hui, quiconque montre une forme d’obsession, productive ou non, pour un domaine particulier et bien défini.

    Allez, comme je vois que vous êtes encore bien présents, je vous inclus dans l’article :-)

    Le geek old-school: le modèle d’origine
    Les symptômes: Informaticien allergique au sport depuis toujours, il adore s’exprimer en utilisant des termes techniques incompréhensibles et en expliquant à tout le monde qu’il utilise une distribution Linux au nom imprononçable, tout en méprisant les utilisateurs de Mac (mais il a acheté un MacBook pour installer son système dessus). Comme personne ne comprend rien à ce qu’il raconte, il se croit plus intelligent que la moyenne (et les geeks à l’ancienne ont d’ailleurs inventé un langage bien à eux, le l33t, censé représenter « l’élite » qu’ils sont), mais peine à voir que son délire n’intéresse personne (et, en fait, saoule tout le monde) à part sa bande de potes en ligne, qu’il n’a jamais vu autrement que par webcam. Totalement imperméable à toute forme d’humour, il viendra vous expliquer dans son langage bizarre que vous n’avez rien compris et qu’il est heureusement là pour remettre un peu d’ordre à votre article stupide sur les geeks.

    Sa cible: Youporn, et une boite de mouchoirs.
    La solution: Lire Spike Séduction de fond en comble en essayant de garder l’esprit ouvert…

    Pierre de Feu, un mot de plus et j’écris le geek du Français ;-)

  • @Laureline : n’oublie jamais que pour le vrai geek, l’humour est une verrue inutile dont il faut se préserver. C’est entre autres la raison pour laquelle ils n’ont ni amis ni petite amie, et donc du temps à perdre à venir déverser leur bile ici.

  • Pour de la légèreté, de la drôlerie et du concept en dessous du niveau de la mer, je suggère l’abonnement à vie une revue plus adaptée, de type marie-claire.

  • @animal : Vexé(s) ? Non, assurément. J’ai juste piraté ton billet sans vergogne aucune pour en faire la tribune (saloperie d’assonance involontaire) d’une juste utilisation du mot geek.
    Ceci dit, associer geek à Apple, c’est carrément insultant. ;-)

    @Laureline : Que nenni : Le geek adore la légèreté. Moi-même, je n’utilise jamais de système nécessitant plus de 110 Mio de RAM à vide.

    @ Tous deux : un truc typiquement geek, fin, drôle, léger (et accessible aux non-geeks) : xkcd.org . Cadeau.

  • Alors là, je m’attendais à me faire prendre à partie par des sportifs ou des fans de mangas, mais je n’aurais jamais cru que des geeks seraient vexés par mon article… Un peu d’humour, que diable, il paraît que les filles aiment ça…

  • Hmmm, je pense au vu des commentaires que pas mal de lecteurs n’ont pas saisi l’intention de l’auteur…
    Oui, les mots ont un sens et beaucoup sont galvaudés, dont celui-ci, mais est-ce vraiment le lieu et le moment d’en débattre? Un peu de légèreté que diable (le défaut majeur de bien des geeks à mon humble avis)!

  • Cet article à le mérite de démontrer l’utilisation abusive du terme ces derniers temps, bravo.

    C’est en lisant le mail menant à l’article que je me suis fais la réflexion, un amis vous balance un jour ce qualificatif à la mode et comme moi peut-être, vous lui riez au nez. Il y a de quoi.

    Le passionné de sciences et de comics (parce que) marginalisé socialement par ses aptitudes intellectuelles n’est plus différencié du lemming en jean/basket, surtout consommateur et con.

    En dehors de cela, il n’y a que des adolescents dépressifs et niais fantasmant le japon et sa culture, abrutis par des jeux à leur image, ou des bobos imbéciles cherchant la hype là où il n’y en a pas et tentant d’appartenir à une élite qui n’en n’est pas une. Des nihilistes qui s’ignorent, parce qu’ils ne recherchent pas particulièrement le vide mais le trouveront bientôt.

    Enfin, geek sportif, dragueur, ou connecté? malheureusement non, non et non, disent vos fréquentations ainsi que les miennes.

    mon cérébos.

  • Il n’y a bien que les non-geeks qui accorderont une once de crédit à cet article, fort bien redigé mais complètement à côté de la plaque…

  • +1@Geist

    L’informatique (et les nouvelles technologies) est ce que l’on définit dans le jargon de la culture comme, une « sous culture ». Le terme de « geek », né de cette sous culture, a subi une polysémie ou extension de sens du mot dans le langage commun, de la sous culture vers la culture.

    Geist dit : « Il me/nous (la définition du geek est un débat permanent, surtout vu les abus), il me/nous, donc, semble essentiel d’inclure dans la définition du geek un élément déterminant : la proactivité.

    -> Je ne suis pas un geek parce que j’utilise Xmonad avec Archlinux, mais parce que j’en profite pour apprendre Haskell (le langage utilisé par l’Xmonad susvisé). »

    Exact !!!

    « -> Stéphane n’est pas un Hi-Fi-geek parce qu’il a un MacIntosh à lampes et des JBL, mais parce qu’il sait de quoi il cause, se renseigne, et est capable de constituer des ensembles cohérents et adaptés à leurs conditions d’écoute. »

    Exact !!!

    ——————————————————————————————–

    – Je ne suis pas un geek parce que j’ai près de 25 000 albums de musique et que plus de 95% de l’ensemble est de définition sonore supérieure au standard mp3

    – Je suis un passionné…

    – Je ne suis pas un geek parce que je refuse d’écouter des variétés musicales

    – Je suis un puriste…

    – Je ne suis pas un geek parce que j’ai ré-assemblé un PC (inondé), strictement dédié à l’écoute musicale, à partir d’un PC (ayant subi un court circuit), et uniquement avec des pièces de récupération (par challenge), et sans CD d’installation

    – Je suis joueur…

    – Je ne suis pas un geek parce que le système Debian installé a partir d’une Knoppix décompressé en frugal sur le disque dur, et modifiée par mes soins donne accès à un bureau sous Fluxbox en moins de 21 secondes…

    – Je me sers de mes compétences…

    Je suis un geek parce que j’y ai installé un base de données libre PostgreSQL, qui ressort L’ENSEMBLE DES INFORMATIONS (titres, groupes, albums, featuring, tags, etc), afin de premièrement, jouir de ma musique, deuxièmement, apprendre à administrer PostgreSQL, et pour finir, développer des interfaces de modifications des données (titres, groupes, albums, etc) en différents langages que j’apprends (langage D/D++, OCaml, etc…).

    Le geek sportif, le geek dragueur, ça n’existe pas… Désolé de vous contredire.

    M.C. M-L

  • Je ne sais pas ce qu’il en est des « geeks » mais les anglomaniaques ont de beau jour devant eux…

    Sure, i like to speak english, but when i speak english, i speak english and when i speak french, i speak french.
    You all should go in a foreign country to see how ridiculous is this mania of choosing the english word instead of the original one. For instance, it’s as well a tendency in Spain… and it’s very laughable what they do with English words, at least for the proncunciation. But you do the same !

    VOTRE définition du GEEK (originellement « fou d’informatique ») recoupe parfaitement celle du PASSIONNé, la métonymie est pour le moins malvenue.
    Un NO-LIFE est un ASOCIAL.
    Un NERD est un ASOCIAL aussi ! Mais si vous voulez en faire un OBSESSIONNEL par goût du concept, vous tordez certes la langue anglaise, mais ça c’est beaucoup moins important que de massacrer la langue française, si vous voulez mon avis de francophone.
    Le LIFESTYLE c’est LE STYLE DE VIE.

    Mince, je croyais que la séduction, c’était savoir se montrer un peu dominant et il me semble que lorsqu’on évite de se plier à des expressions venues de contrées dites dominantes, on fait déjà un premier pas.

    Je ne sais pas si vous vous en rendez-compte, mais après trois ans de séjour à l’étranger, je me rends compte que bien plus de gens parlent sans vergogne le franglish, une langue qui non seulement est absolument dégueulasse mais qui en outre fait se bidonner les vrais anglophones.

    Quand je rencontre ces spécimens dans telle ou telle sortie, je masque bien entendu mon affliction devant ce désastre, mais je ne peux m’empêcher de penser au mot « jerk » et pas « geek » face à ces innombrables spécimens masochistes – car c’est véritablement du masochisme que de s’évertuer à mal parler sa langue.

    Soyez fiers de vous, soyez fiers de votre langue et soignez-la bien, elle vous le rendra au centuple. Parler une belle langue précise, sans affection particulière, vous ouvre bien plus de portes que de la massacrer à coups de mots anglais dont la moitié sont des contresens.

    Je sais bien que parfois, il est des réalités importées du monde anglo-saxons qui ne trouvent pas d’équivalents en français (ça ne me dérange pas d’appeler un « hamburger » un « hamburger », encore qu’on devrait orthographier ça « hambeurgueur », voire « hambeurkeur » pour les poètes, mais c’est un autre sujet. Mais lorsqu’un équivalent existe, pourquoi faire ? Pourquoi par exemple utiliser le mot « procrastination » en lieu et place d’ « atermoiement » ? Et oui, « procrastination », ce n’est pas du français. Pas plus que « challenge », disparu dans notre langue à la Renaissance : « défi » fera tout aussi bien l’affaire.

    Et là, je sens que je me suis fait plein d’amis ! :-)

  • Se rajoute à ça le geek caméléon, qui va changer de passion comme de chemise et s’y consacrer tellement vite et fort qu’il va s’en dégouter en deux semaines, pour passer à une autre. L’objet de la passion pouvant aller du jardinage à la bourse en passant par le poker et la cuisine hongroise, et n’ayant finalement pas vraiment d’importance.

  • En tant que geek patenté, libriste, GNU/Linuxien, qui trouve mainstream des trucs inconnus (amoureux d’Xmonad, bonjour), je me permets de revenir un peu là-dessus.

    Il me/nous (la définition du geek est un débat permanent, surtout vu les abus), il me/nous, donc, semble essentiel d’inclure dans la définition du geek un élément déterminant : la proactivité. Je ne suis pas un geek parce que j’utilise Xmonad avec Archlinux, mais parce que j’en profite pour apprendre Haskell (le langage utilisé par l’Xmonad susvisé). Stéphane n’est pas un Hi-Fi-geek parce qu’il a un MacIntosh à lampes et des JBL, mais parce qu’il sait de quoi il cause, se renseigne, et est capable de constituer des ensembles cohérents et adaptés à leurs conditions d’écoute. En d’autre termes, le geek n’est pas utilisateur lambda : il est a minima power user, sinon développeur (ou assimilés selon le domaine, cf. Stéphane en hi-fi vintage).

    D’après quoi : Le no-life, le japonisant et le social network addict ne sont pas des geeks, ils ne produisent rien. Le sportif n’est geek que s’il a une pratique personnelle et réfléchie. Le geek hi-fi est un geek. Le fou productif en est un à coup sûr (et Zuckerberg n’est pas un bon exemple, il a surtout trouvé la bonne niche ; Larry Page et Sergueï Brïn sont bien mieux dans le genre productifs). Quant à l’iFan, c’est un sous-être en dissolution dans son adoration éperdue du Grand Capital de Cupertino qui ne mérite que notre mépris.

    Addendum : Dans les milieux authentiquement geeks, on a parfois tendance à définir le geek comme un Nietzschischer surhomme, et à lui attribuer une ouverture et une curiosité sans limites : le geek peut et doit alors aussi bien parler de programmation fonctionnelle que de la chute de Constantinople ou de la Recherche du temps perdu. L’idée me semble très séduisante. J’en avais extrait le ternaire suivant, caractérisant le no-life par l’enfermement, le nerd par l’obsession, et le geek par la curiosité.

  • Un mix entre fou d’Apple, de sport et de séduction.

    Un article très drôle, qui permet en plus de dégager les grands lignes de notre style de vie/état d’esprit/ce-que-l’on-sent-au-fond-de-soi-qui-l’on-est.

  • Mmm pour le maitre des lieux j’hesite entre le geek apple ou le geek haute-fidelité…par contre moi c’est plus grave je me trouve des points communs avec plusieurs styles de geek!