Le voyage en avion, partie II : rencontrer une femme et la revoir



Dans l’hypothèse (pessimiste) où vous n’auriez pas fait la rencontre du binôme de voyage parfait en salle d’embarquement (et/ou que celui-ci ne soit pas disposé à changer de place pour profiter de votre compagnie), le vol pourrait bien devenir – avec une solide volonté d’aller vers l’autre et un peu de chance – une honorable séance de rattrapage. Au programme du jour : draguer en avion.

Outre des vêtements (relativement) chauds que nous avons passés en revue dans la première partie (la tenue idéale en avion), vous aurez pensé avant l’embarquement à embarquer une paire de boules Quiès. Les bruits continus sont les plus insidieusement fatigants, même si vous pensez ne pas y prêter attention (pensez au ron-ron du moteur sur l’autoroute à vitesse stabilisée). Arriver frais n’est pas qu’une question de sommeil, c’est aussi une question de silence. Demandez aux hôtesses pourquoi elles adorent l’A380 : parce qu’il est (beaucou) plus silencieux qu’un 747 dont les turbines vous vrillent les oreilles et vous lessivent le cerveau.

Draguer en avion : la distance avec et contre vous

Passons aux choses sérieuses : ce n’est pas parce que vous êtes assis collés à 1mm de votre voisin de siège (je pars du principe que, comme moi, vous n’avez pas 3.000 à 5.000 à dépenser dans un billet d’avion et donc que vous volez dans ce que les compagnies ont décidé d’appeler les «classes économie», et qui devraient tout simplement s’appeler les classes «normales» ou «régulières», tant les montants sus-cités sont inabordables à 99% des citoyens, hormis à facturer sa propre entreprise en notes de frais.) que vous pouvez l’importuner à tout moment.

Draguer en avion, la technique du laptop
Draguer en avion, c’est quand même beaucoup plus intéressant que de regarder une série sur son Laptop

Pour briser la glace en avion, rien de mieux que l’heure du déjeuner, ou de ce qui s’en rapproche (snack, boissons chaudes et froides, etc). Les gens détestant, pour une raison qui m’a toujours dépassé, manger seuls, ils seront généralement prompts à accueillir les questions bienveillantes d’une personne désirant faire connaissance. Bref, pour draguer en avion, privilégiez l’heure du casse croûte, c’est aussi celle où les langues se délient.

Surtout pas de précipitation si vous décidez de draguer dans un avion !

Vous n’êtes pas sur l’escalier mécanique d’un centre commercial, avec quelques seules secondes devant vous : vous avez plusieurs heures à tenir, alors alternez le vide et le plein : des quarts d’heure de curiosité et des quarts d’heures entiers de «respiration», où vous l’ignorez complètement. La personne relancera d’elle-même si l’intérêt le lui fait sentir agréable.

Parmi les sujets possibles, n’allez pas chercher bien plus loin que l’appareil sur lequel vous êtes assis : est-elle en transit par la ville où vous allez ou bien est-ce sa destination finale ? Connaît-elle la ville ? (à ce propos ne demandez jamais à une femme de vous recommander des endroits dans une ville, cela la met mal à l’aise, plombe la conversation et en général elle n’en sait jamais rien) ? Quel est le meilleur moyen de rejoindre le centre depuis l’aéroport sans se faire détrousser (valable surtout dans l’hémisphère Sud, mais pas seulement), etc.

La proximité incitant à l’attention soutenue, vous ne devriez guère éprouver de difficultés à badiner avec votre voisin de siège (et si c’était le cas, alors c’est que vous êtes vraiment très timide et vous devriez soigner ça). Mais le revers d’une attention soutenue et d’une grande proximité existe : ils ne pardonnent pas un défaut d’apprêtement. Si ce n’était pas clair, entendez par là : apparence. Et si ce n’était encore pas clair : look.

Alors si vous faites partie de ces hommes aux ongles toujours demi-propres (pour ne citer qu’un défaut typique), songez à soigner ça aussi : en passant 3, 6 ou 9h à côté de vous, la personne quelle qu’elle soit ne manquera pas de s’en apercevoir et de vous disqualifier. Peau, parfum, ongles, cheveux : dans l’intimité contrainte du rapprochement physique obligé, tout doit être impeccable. Surtout le parfum.

Pas de last minute en avion

A l’approche de la descente, vous devriez être déjà fixé sur l’intérêt potentiel de votre interlocuteur(trice). Comme nous en parlions déjà à l’époque du baiser (quand et comment embrasser), vous n’avez aucun intérêt à attendre l’ultime minute pour échanger coordonnées et proposer de vous revoir : faite dans la précipitation, ce genre de proposition est presque toujours contre-productive.

Vous avez tenu à draguer en avion ? Assumez et projetez un prétexte pour vous revoir au moins 30 minutes avant la fin du voyage. Vous aurez l’opportunité de mesurer son intérêt réel au moment fatidique des bagages : se tient-elle à côté de vous ou bien est-elle partie de l’autre côté du tapis, y a t-il quelqu’un qui l’attend à l’arrivée (gloups), etc. Si un vague sentiment de que-faire flotte dans l’air, proposez de partager un taxi jusqu’à l’arrivée.

Cet article ne parlera sans doute pas à tout le monde, mais les voyages en avion sont vraiment l’occasion de belles rencontres : amoureuses, amicales et professionnelles (les 3 à la fois étant rares, mais sait-on jamais).

Ce mode de transport se vulgarise hélas de plus en plus. Tirez-en le meilleur pendant qu’il est encore temps. Draguer en avion est encore beaucoup, beaucoup plus facile que sur les sites de rencontre par exemple.

Stéphane

À défaut d’être réguliers de la drague en avion, avez-vous de belles rencontres en avion ? Racontez-les nous en commentaires ci-dessous.


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8 commentaires

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  • Interessant mais theorique. En plus de 25 ans d’avion je n’ai jamais été assis à coté d’une fille envisageable, et j’ai pris beaucoup d’avions. Je me suis meme dit que les compagnied devait eviter de mettre les filles jeunes à coté des mecs jeunes, justement pour éviter qu’on les importune. Un systeme anti relou en quelque sorte. J’ai eu un paquet de gros qui ronflent en revanche

  • De l’art ( science ?) de faire des rencontres en avion. Magnifique ! J’ai mis science entre parenthèses, car le « mode opératoire » nous est ici livré par Stéphane de manière quasi- algorithmique. Du pur régale pour moi.

  • Souvenir d’un Zürich Paris, vol que je prenais pour un week end dans la capitale, en revenant de ma formation en Suisse.
    Je fais toujours partie des premiers à l’embarquement.
    Une magnifique brune s’assied juste à côté de moi.
    Une bonne demi heure se passe, là voilà qui sort un magasine en russe.
    Sachant lire le cyrillique, mais sans comprendre le russe, je me penche sur une lettre dont j’oublie toujours l’équivalent latin.
    Il ne m’en fallait pas plus pour lui demander une traduction, avec une lecture de la phrase, que je lui fis répéter en me moquant gentiment de son accent russe, ce qui n’a pas manqué de nous lancer sur une belle conversation sur la vie parisienne.

    Vie parisienne dont je lui ai montré le surlendemain mes plus belles perles.

    Rencontrer en avion, pour avoir été steward, rien de plus simple. L’angoisse cachée ou avouée des passagers est toujours, je dis bien toujours un moyen de se rapprocher,de se lier de la plus réelle des amitiés. Amitiés à usage unique, comme le disait Edward Norton dans Fight Club.

  • Souvenir d’ un Nouméa/Osaka,

    Comme toujours quand je voyage seul j’ attends que quasiment tout le monde ai embarqué avant de me diriger vers la porte au numéro idoine, que ne cesse de vous marteler une dame fatiguée, par l’ intermédiaire des hauts parleurs de l’ aéroport (vous entendez cette voix insupportable de l’ aéroport de votre ville ? bon maintenant imaginez ce que cela peut être à Nouméa…)
    Je me dirige vers ma place et je remarque rapidement ma jolie voisine affalée sur son siège et déjà tournée vers le hublot dans une position propice au sommeil….ah oui effectivement ses soufflements caractéristiques d’ une personne endormie me font comprendre que ce n’ est pas le moment de la déranger pour lui arracher son 06 …
    Pris à mon tour de fatigue (on partait à 1h00) je jette un dernier regard à ma voisine,……putain comment est ce possible d’ avoir la peau si blanche en revenant de Nouvelle Calédonie en pleine saison sèche ?! … je m’ endors …..

    Réveil 7h plus tard sur un voyage qui en compte 8….
    Une hôtesse s’ approche avec son chariot repas (tiens l’ article dirait il vrai…?!),
     » – je vais prendre le poulet s’ il vous plait. – et pour votre amie ? »
    heuuu mais ce n’ est pas…..Pas le temps de dire un mot, blanche neige se réveille pour réceptionner son plateau.
    On déballe la barquette non sans s’ exploser les doigts avec l’ aluminium la recouvrant qui doit encore frôler les 200°C…
    S’ ensuit un sourire communicatif à la vue de ce qui nous attendait pour repas….la conversation est lancée et ne s’ arrête pas durant la dernière heure de voyage. J’ apprends qu’ elle n’ a passé que 10j sur place ce qui explique sa peau blanche, en comparaison de la mienne plus proche du martiniquais sortant d’ une séance d’ UV ; son père travaillant sur l’ ile, son deuxième ou troisième voyage etc etc ….merde elle habite à 50km de chez moi dans une petite ville bourgeoise du sud de la France, je suis en couple et heureux de l’ être, fait chier.

    On arrive, on débarque, elle me suit pour la parcours des formalités habituelles.
    « -Tu aimes les sushis ? -oui j’ adore, elle me répond »
    On se dirige vers le petit (pas si petit) kiosque à sushis de l’ aéroport, ou plutôt devrais je dire du centre commercial habritant des terminaux aéroportuaires d’ Osaka ; on partage un plateaux.
    Que ceux ( comme moi) qui pensent qu’ il est débile de croire que l’ on peut manger de bons sushis dans un aéroport, même au Japon, fasse un jour le test. Je ne sais par quel saint cela est possible, mais ces sushis sont délicieux, meilleurs que 99% de ce que j’ ai pu gouter en France. Et non je ne commande pas à sushi shop.

    Mon avion à destination d’ Amsterdam est déjà en phase d’ embarquement, elle, repart vers Paris. Je prend son numéro sans trop savoir ce que j’ allais en faire, elle me le donne avec un sourire, on se promet de se revoir (on ne s’ est jamais revu).

    Je rentre chez moi j’ oublie cette histoire dans les bras de ma chérie qu m’ avait manqué durant ces 6 semaines à l’ autre bout du monde.

    Je n’ ai jamais recontacté cette fille, à vrai dire, j’ ai même oublié son prénom aujourd’ hui, mais je garde un très bon souvenir de cette rencontre. Je ne saurais dire pourquoi mais un voyage en avion, même après « quelques » vols à mon actif est toujours quelque chose de particulier et d’ excitant.

    PS : sauf avec Ryanair au départ du terminal MP2 de Marseille/Marignane qui a défaut de rendre la voyage excitant, te fais monter la tension artérielle à des niveaux frôlant le seuil de mortalité, true story.

    Merde j’ ai été long désolé…

  • A ce sujet, l’épisode 1 de la saison 5 de Californication nous donne un exemple ma-gi-stral de brisage de glace et de séduction dans le cas d’une rencontre dans l’avion (bien que je trouve la suite de la scène peu crédible quand ils finissent dans les toilettes).

    Comme j’ai commenté dans une des parties précédentes, j’ai également fait de belles rencontres en avion, mais toujours dans l’avion ou après lors d’une escale quand on se rend compte qu’on va devoir attendre tous ensemble quelques heures. En d’autres termes je n’ai jamais approché des gens avant l’embarquement.

    Je sais que je devrais, mais je ne vois toujours pas comment réussir à choisir son voisin quand les sièges sont déjà alloués et quand l’avion est quasi-plein. Alors évidemment, je sais que ça se demande et que les chances que les personnes qui devront changer de siège soient coopératives existent, mais je ne l’ai juste jamais fait dans une optique on-fait-le-voyage-ensemble. Si quelqu’un à une expérience réussie…

    En ce moment je suis en contact professionnel avec un indien que j’ai rencontré lors d’un Delhi-Riyad. On avait discuté business, entrepreneurship et mode de vie (en Arabie saoudite) pendant quasiment tout le trajet, c’était très, très intéressant.

    Il est vrai que la proximité et le silence ne font pas bon ménage. Je recommanderais également de lâcher un sourire à la personne (qui que ce soit) qui nous accompagnera pendant le voyage dès le premier regard. Je trouve que ça se fait d’autant plus que le temps passé côte-à-côte doit être long.

  • Petite astuce pour que soit le/la voisin(e) qui brise la glace : emmenez de quoi lire ! Si la personne s’intéresse à ce que vous lisez, vous avez l’assurance d’avoir au moins 5 min de conversation intéressante, et plus si affinité.

    Ça m’est arrivé la première fois dans un Paris-San Francisco : à peine posé sur mon siège, j’ouvre mon Routard Californie, et ma voisine (américaine) démarre la conversation. Elle revenait de 2 semaines de vacances sur Paris, où elle projetait de s’expatrier avec son copain pendant quelques temps. J’allais passer un mois à Stanford, et revenir sur Paris. On a peu discuté sur les 10h du trajet, et seulement par touches de 10-15 min, mais à l’arrivée elle m’a proposée de m’accompagner en taxi (je refuse poliment), puis en transport en commun (je refuse aussi). Plus tard, on a joué un peu au chat et la souris (jusqu’à me demander combien je gagne, ce qui semble typiquement américain mais tellement énervant), elle m’a invité à des soirées, et elle s’est fiancée avec son ingénieur de Google :-) On a gardé contact et elle est devenue une bonne copine.

    La dernière fois (cette semaine) sur un Dubaï-Paris, j’ai eu une conversation incroyable avec un expatrié français à Kaboul depuis 2007, la cinquantaine, chef de chantier telecom et avec une famille en France, qui m’a raconté comment se passait la vie sur place, ses peurs, et la défaite de la coalition de l’Otan. J’avais juste ouvert le journal du jour sur l’article du dernier attentat, et il a commencé à discuter…

    Je n’ai pas toujours cette chance à chaque vol et je ne suis pas forcément disposé à discuter, mais il est vrai qu’on peut faire de belles rencontres !