Avant de penser à séduire, partie II



Suite de la première partie : avant de séduire, partie I.

Parce que vous n’êtes pas habitués à avoir des interactions avec les gens dans votre vie de tous les jours… parce que vous ne vous entrainez pas à parler avec la personne qui attend le bus tous les matins avec vous, à dire deux mots à votre caissière que vous connaissez depuis plus longtemps que votre dernière petite amie… que vous ne savez pas, et n’êtes pas actuellement apte à prendre une perche tendue, à rebondir sur un détail qui vous permettrez d’ouvrir un conversation ou d’initier une interaction
.
Il n’y a pas de milliers de livres à lire, ni d’hectotonnes de DVD à regarder sur le sujet… il y a simplement à connaître quelques techniques d’initialisation et de dynamisation d’interactions sociales, comme le « faux dialogue », « la contradiction », « l’aiguillage de conversation »… et de sortir mettre tout ça en pratique dans sa vie quotidienne pour développer cette capacité à aller parler aux autres sans efforts maquillés, et avec le plus grand naturel.

Vous allez donc dès à présent commencer pas à pas, en socialisant avec les gens que vous avez l’habitude de croiser, sans pourtant jamais leur parler. Ça peut être des collègues de bureau à la machine à café, la serveuse de la cafeteria à midi, les membres de votre salle de sport, les caissières, serveuses, vendeuses diverses et variées… toutes ces possibilités d’interactions faciles qui vous sont chaque jours offertes sur un plateau d’argent, mais dont par peur, appréhension ou simplement flemme vous n’utiliser pas pour vous améliorer.

Des souris et des hommes

Vous allez ainsi vous fixer en fonction de votre niveau de départ des objectifs atteignables, et évolutifs en fonction de votre progression : ça ira d’échanger deux phrases, à avoir un mini débat en utilisant la contradiction, puis à introduire un nouveau sujet de conversation en apprenant à négocier le changement abrupt de thème, puis en introduisant des éléments personnels, et finir par la projection de situation… C’est la répétition de ces actions… qui n’est pas à confondre avec la « robotisation » de ces actions qui permet une progression rapide de vos facultés sociales. J’appuie bien sur répétition et non sur robotisation, car s’il suffisait de se mettre autour d’une fontaine et de répéter le même opener à l’infini pour progresser dans ses interactions sociales, l’information serait connue depuis bien longtemps…

C’est au contraire la confrontation à l’inconnu, à des situations concrètes et non répétitives qui développe chez vous ce talent à vous adapter aux différentes situations, à improviser, et à apprendre à vous servir de votre environnement et donc du contexte pour ouvrir une conversation, l’alimenter et l’aiguiller selon vos besoins et votre objectif. Ce qui se pose comme étant l’exact opposé de la robotisation, et de la tentative de reproduction d’une situation donnée partant du postulat que les réponses et réactions sont prédéfinies… l’inverse de la vie !

Vous imposer dans une conversation, ou dans les situations quotidiennes est un problème ? Vous n’osez pas prendre la parole ?… quand vous parlez on ne vous entend pas ? … les gens vous coupent la parole en permanence ? Plusieurs symptômes… une seule cause : vous ne vous imposez pas dans vos interactions ! Vous n’allez pas en deux secondes devenir Marlon Brando dans un tramway nommé désir, ou Jean Gabin dans Le Président… Vous allez devoir travailler sur vous même à dose homéopathique, mais d’un travail répété pour transformer votre positionnement lors de vos interactions.

SI vous parlez pas fort, voire pas fort du tout, il va falloir changer ça immédiatement, le niveau de la voix est important pour votre positionnement lors de l’interaction pour vous mettre dans la position de la personne que l’on écoute, mais aussi pour véhiculer un certain nombre de paramètres dynamiques prépondérant comme l’énergie (indispensable !), l’entrain qui font toute la dynamique de l’interaction.

Demandez à un ami de vous forcer à parler plus fort lorsque votre niveau sonore redescend, pratiquez dans des endroits très bruyants (boites de nuit, bars, etc.), apprenez à vous imposer ! N’ayez pas peur de prendre la parole, de changer de sujet à votre guise sans transition afin de forcer votre auditoire à vous suivre et à être attentif à ce que vous dites. Mais surtout…

Besoin de rien, envie de toi (et de ta validation)

Ne soyez pas en attente de validation des autres ! Nous avons été dès notre plus jeune âge conditionnés à être en attente de validation, ça a commencé avec nos parents lorsque nous étions enfants, puis vis à vis des professeurs lorsque nous avons été scolarisés, pour finir par notre employeur à présent… Ce long processus de conditionnement s’est inscrit de façon quasi indélébile dans nos personnalités, nous poussant à chercher l’approbation et la validation de nos comportements et de nos paroles… Ce qui n’était pas forcément un problème dans un milieu scolaire ou professionnel (quoique…) devient dans le cadre des interactions sociales et principalement à but de séduction une tare, un handicap majeur… Car si à la fin de chaque phrase vous attendez l’approbation, la validation de votre interlocutrice, autant vous prévenir que votre interaction ne dépassera pas dans 95% des cas le stade d’interaction unidirectionnelle tellement la réponse de votre interlocutrice sera inconsistante, voir nulle. Il est donc primordial de commencer dès aujourd’hui à vous reprogrammer et à effacer de votre personnalité ce besoin de validation.

Les frêles de l’amour

Vous devez lancer un sujet, le tenir, en changer, y revenir sans vous préoccuper de l’approbation de votre interlocutrice, surtout dans les premières secondes, minutes d’interaction où l’approbation ne viendra probablement pas, la personne n’ayant pas encore le niveau de dynamique sociale nécessaire à formuler des réponses construites.
Ce point, primordial dans les interactions, le sera aussi par la suite dans la gestion de vos relations, il est donc à la fois important, mais aussi urgent de le modifier dès maintenant… Comme toute transformation opérée sur notre personnalité, il faut du temps pour l’intégrer et l’intérioriser, afin que cela ne soit pas un frêle artifice, mais une partie intégrante de notre personnalité.

L’image que vous devez donner (et avoir de vous) est celle d’une locomotive qui avance droit devant, bien ancrée dans ses rails, rien ni personne ne pouvant la faire dévier… les gens, les rencontres sont des wagons qui ont la possibilité de vous suivre en s’accrochant derrière vous et ainsi rester dans votre sillage. Si un wagon ne peut pas ou ne veut pas s’accrocher, cela n’empêchera en aucun cas la locomotive d’avancer, et ne lui fera modifier en rien sa trajectoire !

Alexandre


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8 commentaires

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  • pour le chiffre de 10 nana s en 2002 et 52 en 2007 : la qualité n’est pas du tout imcompatible avec la quantité. les femmes disent toutes ne pas vouloir d’un séducteur mais les nombreuses conquetes des séducteurs ne sont pas des chevresque je sache. et au moment de choisir pour un homme vaut mieux avoir le choix ou pas pour avoir de la qualité ? et quand madame veut vous « bouffer » en imposant un rapport de force qui fait de vous son chien chien, c’est pas mieux qu’elle ait de la concurence pour la remettre à sa place ?

  • Bonjour!

    Je suis bien d’accord avec cette idée: avant de penser à séduire, faut se préparer à s’exprimer sans gêne (je reformule l’idée). Cela me rappelle ma vis universitaire. Dans ma promotion, un ami et moi, nous étions deux à réaliser les « pick up » les plus nombreux. Tout au fond de moi cependant, j’ai toujours su qu’il avait quelque chose en plus. Car, il pouvait débarquer en boîte de nuit, sans argent et seul, mais rentrer chez lui avec une voire deux filles friquées.

    Nos camarades ont souvent voulu nous comparer, mais je leur disais tout de suite qu’il avait quelque chose en plus: il était « NATUREL » mais très charmeur. Et moi, « TEMPÉRÉ » et plutôt « SÉDUCTEUR » (ce qui implique patience et faible spontanéité).

    Plus tard, j’ai commencé à m’ouvrir aux autres, participer à des activités différentes voire opposées, parler à n’importe qui, engager des conversations dès qu’on a envie, etc. Bien sûr, il y a eu des frustrations, des sensations de rejets. Mais le but de l’exercice, c’est aussi savoir s’ajuster en fonction des signaux qu’on perçoit.

    Pour finir, sans faire trop d’efforts, je me suis fait 52 filles en 2007 à ma dernière année universitaire, contre une petite dizaine en 2002. J’ai conscience que cette illustration n’est pas très élégante, mais je considère davantage l’aspect « pédagogique » de cette expérience.

  • De bien belles paroles !
    Ces dernières soulèvent tout à fait mon problème.
    A méditer.

  • Merci monsieur.

    Je m’entraîne à ce que tu conseilles plus haut depuis longtemps. J’en ai l’envie mais l’éxecution tarde parfois à venir.
    Je parle de la conversion anodine avec notre voisin(e) d’arrêt de bus.

    En tous cas beaucoup de choses sensées dans ton texte.