Belle et seule, à près de 30 ans, cette expatriée se demande ce qui l'empêche de rencontrer quelqu'un avec qui partager sa vie

Cher Stéphane,

je me permets de t’écrire quelques lignes suite au visionnage et la lecture de la lettre de Pauline qui sent seule. Tout comme elle, cela fait plusieurs mois que je te suis, et apprécie ton travail.

Je ne peux que te remercier d’avoir pris le temps de te pencher sur son cas, avec lequel je partage énormément de points communs. Nous avons en effet le même âge, le même type de parcours professionnel nous ayant amené à prendre notre autonomie assez tôt, à voyager, vivre à l’étranger etc…Il me semble que nous sommes des femmes plutôt accomplies (par chance, grâce à des opportunités, grâce à notre tempérament, que sais-je), aimant la vie mais n’en étant pas pour autant devenue des épicuriennes primaires ou des jouisseuses sans limites, sans aucune moralité. Bien au contraire, appréciant la simplicité et une certaine forme d’authenticité, il me semble que nous pouvons dénoter.

Tout comme Pauline, je suis seule

Tout comme Pauline, j’ai un physique avantageux et même quand je sors moins apprêtée que d’habitude il n’est pas rare que j’attire l’attention des hommes, de mon âge, voire plus vieux. Cela m’a très longtemps mis mal à l’aise car je refusais d’être réduite à mon physique. Maintenant cela ne me dérange plus, je n’y fait plus trop attention, même si je trouve cela flatteur évidemment. Bref, je ne souffre plus d’être jolie. (crois-moi, il n’y a rien de narcissique là-dedans).

Je suis également plutôt solitaire (souvent, je suis seule) et discrète de caractère, et ai une vie intérieure très riche car je suis très curieuse. Je n’attends pas l’impulsion des autres pour faire quelque chose (voyager, lire telle chose, faire telle activité, tel sport etc…), même si j’apprécie également être entourée.

Tout comme elle, en matière d’hommes, mes amies me trouvent trop exigeante, indépendante ou indécise, alors que pour moi, c’est juste de l’honnêteté. Je ne peux pas faire semblant de m’intéresser à quelqu’un, voire pire, me mettre en couple avec quelqu’un « juste parce qu’il le faut, parce que c’est l’âge, parce que mes amies le sont etc… » J’ai déjà expérimenté et me suis sentie mal très vite. C’était difficile à vivre pour la personne que je fréquentais car, n’étant pas à l’aise, je fuyais la situation, jusqu’à choisir de mettre un terme à la relation.
Idem, il m’a été longtemps impossible d’avoir des amis hommes, le basculement dans la séduction arrivait rapidement. Tout comme ce que décrit Pauline, ils ont rapidement tendance à vouloir « tout déballer » pour être sûr de récolter une adhésion, puis tout contrôler. Sous prétexte qu’on est jolie et intelligente il faut nous contrôler… comme si j’allais considérer mon copain comme interchangeable à l’infini.

Je ne suis pas facilement impressionnable

Honnêtement, je viens de la classe moyenne et je n’ai pas besoin qu’on brille devant moi ou qu’on me prouve quoi que ce soit pour que je m’intéresse à la personne. Je suis plutôt « hypergame » intellectuelle si l’on peut dire. Ce qui compte c’est que la personne en face soit bien et honnête dans ce qu’il est et fait, nul besoin de tomber dans le surfait. On peut bien présenter et être intelligent, tout comme on peut être considérée comme jolie et ne pas être vénale.

Autre chose que j’ai remarquée, c’est qu’avoir beaucoup d’humour et une certaine répartie pouvait parfois me desservir car les signaux envoyés étaient reçus et compris bien différemment. Une femme peut aussi faire les choses de manière spontanée et désintéressée.

Nous faisons peur aux hommes

En fait, autonomie professionnelle + spontanéité + « beauté et apprêtement » semblent faire tout simplement peur aux hommes d’aujourd’hui, en tout cas, aux jeunes hommes français d’aujourd’hui. Alors que, sincèrement, je n’aspire à rentrer dans aucune compétition avec eux, bien au contraire, je sais ce qu’un homme peut m’apporter et surtout, je sais ce que je peux et veux lui apporter en retour.

Dans la vidéo, tu lui proposes d’explorer de nouveaux terrains de rencontre, peut-être de se laisser approcher par des hommes d’autres cultures. Pour l’avoir un peu vécu ( Amérique du sud, monde arabe), je trouve que cela est compliqué également. Car toute la communication non verbale, les non-dits, les formes de pensées et les langues différentes sont d’autres paramètres qui complexifient et usent la relation. Ce n’est que mon point de vue ;) Je crois que mes expériences à l’étranger et avec des étrangers m’ont montrées qu’il me serait très difficile de me mettre en couple avec un non-Français!

Je m’excuse pour ces digressions. Ma question est la suivante : les profils comme Pauline et le mien ne seraient-ils pas « condamnés » à aller vers les hommes qui nous plaisent? D’un côté, cela bouscule un peu les codes traditionnels, mais de l’autre, cela nous permet de choisir et d’éviter les types d’hommes qu’on attire « malgré nous », ? Est-ce qu’une telle démarche pourrait rendre service aux hommes biens, même si on peut perdre ce côté séduction à l’ancienne qui est si plaisant ? Je crois qu’il nous faut des hommes un peu à l’ancienne ( style OSS 117 en plus futé haha?!), sorte de néo-tradi peut-être? il y en a, mais peu….

Je te remercie une nouvelle fois pour ton travail et je te souhaite une belle journée,

Au plaisir de te lire,

Anne-Sophie, qui comme Pauline se sent seule et se demande où sont les hommes biens

PS au test : 64 H / 46 F


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13 commentaires

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  • Eh Bien des hommes bien il y en a encore sur cette planète en 2020 heureusement pour la gente féminine mais malheureusement ces « hommes bien » comme vous les nommé ainsi que j’appellerais plutôt « indiens » ou « apaches » voir « gringo » n’étant plus spécialement beaucoup sur cette planète ce cachent ici et la dans les villes de grandes solitudes les citées délabrées les quartiers déshérités voir même dans des trous du c..s paumés au fin fond de l’Aveyron,de la Lozère,de la Corrèze,du Gers,du Lot ou de la Corse même tant qu’ont y est soyons fous …..vous avez le droit de rêver…. l’homme bien n’ai pas si loin que ça comme les femmes d’ailleurs…. ou sont-elles…?j’applique deux voir trois refrain de chansons a cela 1 : Bashung : a l’avenir..laisse venir l’imprudence…..(maispastropquandmememaiscac’estdemoi) 2 : connait pas le nom de l’artiste : c’est juste une question de feeling et 3 : l’artiste ont s’en fout : t’as le look coco………bref…..ça fait donneur de leçons mais c’est valable pour vous aussi mesdemoiselles mesdames quand vous êtes en mode « chasse » (et pêche et tradition) : écoutez…apprenez…regardez et surtout…laisser venir…pas de provocation…ou juste ce qu’il faut….mode commando…infiltration…prise de renseignements sur table d’écoutes branché direct au cerveau..préparation de l’approche…et contact…rapide franc et ferme….vous êtes notre égal…notre moitié…l’essentiel de l’homme..la femme…alors aller y foncer mais tout en rétrogradant si nécessaire je vais et je viens…….et au moment opportun….alea jacta es…le sort en sera jeté….sur ce…bonne soirée a vous…a bon entendeur…L.S.

  • Bonjour,
    Je suis une femme, viens de faire le test et résultat :
    « Vous pensez à 64% comme un homme et à 36% comme une femme. »
    Dois-je m’inquiéter ?

  • T as pas encore compris qe les mec s en tapnt que tu sois appretee.Ils cherchent des thons qui couchent !!!!

  • Seule explication, c que les hommes aiment tremper leur biscuit. Ils preferent un thon qui b.. plutot qu une jolie fille qui se preserve et ne se salit pas.ca explique mon celibat a 36 ans. En gros c des chiens. Avec une grosse vache,ils sont moins complexes.La preuve ,aux usa,un type a quitte sa femme par jalousie car elle a perdu 70 kg. Dc g decide de me negliger,car je suis vieille et laide et grosse. Ils veulent des nanas qui BAISENT..

  • Bonjour à tous,

    Pourquoi ne pas solliciter les services des agences matrimoniales haut de gamme ? Il y en a beaucoup pas sérieuses, mais si on cherche sérieusement on peut trouver quelques unes qui proposent des prestations de qualité.
    Deuxièmement, lors de sorties ou tout simplement dans le cadre de la vie sociale, s’habiller trop sexy, apprêtée peut envoyer le signal d’être une femme vénale à la recherche d’un homme très aisé, ou bien peut faire croire à une escorte de luxe. Évidemment que dans les deux cas les hommes mettent en avant leurs »possessions ».

  • On est reconnus par ses paires, si du gens superficiels viennent à sa rencontre, c’est qu’elle fait partie de leur univers et entretien l’image comme quoi elle en fait bien partie, elle a juste à arrêter de s’habiller comme pour une sortie mondaine et moins se préoccupé de son apparence quand ce n’est pas nécessaire, elle attirera des gens qui ne s’intéressent pas à l’apparence.

  • Bonjour Stéphane,

    J’ai une suggestion de fiche de lecture pour vous.

    Pourriez-vous, s’il vous plait, nous faire une « petite vidéo » sur le livre de Jack Donovan intitulé « La voie virile » des éditions le Retour au sources?

    Félicitations pour l’ensemble de votre œuvre.

    Pierre.

  • Bonjour Pauline,

    Je suis tombée par hasard sur ce site internet, par Le biais d’un articles sur les bonnes raisons à ne pas fréquenter une femme Russe.

    Car j’ai vécu pas mal d’expatriations, la premiere à 20 ans et je me suis à plusieurs reprises remise en question par rapport à mes choix de vie, en effet, je rêve de famille d’un couple stable et de mourir aux côtés de mon mari, Mais à contrario je déménage régulièrement.

    Si je n’ai qu’une seule chose à dire, cest que les relations sociale que j’ai pu avoir en habitant en suisse me manquent, car depuis Maintenant 1 an je vis en russie, au milieu de ces mannequins de 1m80 et ces russes grassouillets, alcooliques, misogynes et violent.

    Je pourrais très bien quitter cette ville Mais malheureusement pour moi (haha) je suis tombée amoureuse de moscou, qui est une ville vraiment fabuleuse !

    Alors j’ai décidé de mettre définitivement ma vie amoureuse de cote, à profit de Ma vie professionnelle et personnelle.
    Ne parlant pas Russe, mes échanges inter-personnels sont quasi nuls, ne parlons même pas du niveau d’anglais local…

    Avoid un salaire plus important que son Conjoint… grande question ! Ici je gagne presque 4x Le salaire moyen, donc pour Ma derniere relation amoureuse qui a durée 1 an, j’ai assumée toutes les dépenses jusqu’à son shopping… quand on aime on ne compte pas… Mais effectivement agir comme cela cest comme émasculer un homme… passons

    Je ne sais quoi te dire si ce n’est ouvre toi, rencontre, vis, sors, cesse d’essayer de calculer ce que les gens peuvent penser de toi car cest Le meilleur moyen de devenir parano, si quelqu’un pense du mal ou autre cest qu’il ou elle ne mérite pas d’avoir sa place dans ta vie point.

    Il n’y a pas d’erreur, il n’y a que des leçons, vis Le moment présent car ça, aucune personne, aucune catégorie sociale ou autre richesse ne pourra Le Faire pour toi.

    Je sais pas si Ma reponse a ete cohérente de bout à bout, Mais j’ai écrit comme Je l’ai pense que Le moment apres la lecture de ton post, et ainsi que celle des commentaires.

    Bonne continuation

    Sélène.

    H68 F32

  • « j’ai 29 ans » : carrière, famille, on est au carrefour
    « Je suis une femme assez solitaire de nature » : faible capacité à avoir des relations proches
    « je suis souvent déçue du manque d’humanité et empathie sincère des personnes que je rencontre » : Personne ne me comprend, moi, je, personnellement
    « je m’efforce d’être sincère, franche et intègre » : j’ai raison, je ne vois le monde que de mon petit point de vue étriqué et égoïste
    « Suis-je considérée comme une personne disposant d’une faible intelligence sociale ? » : oui
    « l’homme de ma vie n’a pas fait surface » : Mon beau chevalier blaaaaaaaanc
    « J’en déduis que je dois m’efforcer à faire de nouvelles rencontres mais je ne sais pas comment aborder cette question » : En t’intéressant aux autres et non pas à ce qu’ils peuvent t’apporter?
    « Je me sens comme prisonnière d’une image de « princesse » mais ce n’est pas ce que je suis » : Sisi, 110% princesse
    « Tout le monde pense en me voyant que ma vie est mondaine et fabuleuse mais je suis seule » : ce que tu veux faire paraître ne correspond pas à qui tu es, logique
    « Alors que je suis trop sincère, entière et en quête d’absolu pour vivre et supporter la superficialité de certains rapports » : tu refuses de faire les efforts pour comprendre autrui, étant trop bien pour eux. C’est à eux d’avoir l’honneur de venir vers toi

    « Comment une femme de mon âge et profil peut-elle faire des rencontres intéressantes sans paraitre « suspecte » ? » Définir « intéressantes ». Comprendre que ton égo est sur-dimensionné car tu n’attires pas les hommes que tu estimes intéressant. Simplement car ils ont le choix et que, visiblement, tu ne rentres pas dans LEURS critères.
    Niveau solution, améliorer ton réseau social, avoir des amis, rencontrer des gens . Cela, c’est partout : au sport, au travail, chez le boulanger, dans la rue, dans ton immeuble/quartier, etc… La vie quoi.

    « Mes attentes de la nature humaine sont-elles trop idéalistes? » : La seule chose que tu idéalises, c’est toi-même. Mais tu sent tout de même qu’il y a un problème. Il te reste quelques années (5-6?) pour changer, avant de basculer doucement vers appartement/chat/chocolat.

  • Comme Pauline s’est plus investi sur sa carrière (plusieurs expatriations seules) que sur ces relations amoureuses. Elle a de la maturité au niveau professionnel et concernant l’autonomie mais elle manque de maturité affective. Elle nous fait le coup de l’adolescente révoltée contre ce monde « trop matérialiste et superficiel » en se proclamant à la recherche de quelque chose « de plus vrai ».

    Les hommes qui la courtisent soit disant « en étalant leurs possessions » ne sont pas très matérialistes pour autant, ils le font car ils savent que c’est ce qui marche pour avoir une fille aussi belle que Pauline prétend l’être à leurs côtés, c’est le jeu, il n’y a rien de spécial tout comme Pauline n’est pas aussi spéciale qu’elle le dit puisque doit ça soit-disant non recherche d’un homme à statut social élevé comme toutes les femmes de son niveau de beauté, elle se sentirait blessé dans sa féminité d’être avec un homme qui gagne moins. Le tout en nous disant qu’elle gagne bien sa vie….ce qui va impliquer que l’homme qui lui conviendra aura donc un statut élevé.

    En définitive, qu’elle cesse ce jeu puéril consistant à s’inventer une singularité excessive et elle agit comme la belle femme lambda en acceptant les avances d’hommes « qui veulent me conquérir en m’étalant leurs possessions ». Le grand défaut des phones coachées est qu’elles ne se départissent pas avant de « consulter » leurs hypocrisies donc dès que Stéphane leur donne de quoi pouvoir les entretenir à nouveau, elles saisissent l’occasion en faisant de la réécriture.

  • Permettez-moi d’affiner l’analyse du milieu sociale annécien, étant originaire de la Venise des alpes :

    Annecy est une ville bourgeoise… pour sénior.
    Notre classe d’âge, celle des 25-35 CSP+, travaille à Genève où plus loin en Suisse alémanique. De nombreux locaux s’exilent rapidement à Lyon et surtout Paris !

    Les frontaliers, comme Pauline, a fortiori d’extraction récente, auront quelques difficultés à manier les codes sociologiques genevois (microcosme culturel assez complexe – protestant/catholique, finance/artisanat de luxe, germain/latin, citadin/montagnard pour rester dans l’examen binaire).

    Outre de s’assumer, comme le précise Jeff, il pourrait être intelligent de concentre sa recherche sur Genève, bassin démographique plus dense en matière d' »exigences ». Même si à terme, le bassin annécien va rapidement fusionner avec le genevois.

    Bref, profitez de ce sublime joyeux, carrefour de l’Europe !!

  • Un cas effectivement plus intéressant qu’à l’habitude. La théorie du genre (si j’ose dire) est séduisante. Mais je trouve le trait trop appuyé sur cette histoire de grande singularité de Pauline. On retrouve quand même dans cette lettre quelques poncifs :
    – Le « je veux un homme ambitieux » qui suit le « je me fous de l’argent ». « Ambitieux » est l’euphémisme habituel des femmes cherchant un homme plutôt aisé, mais qui ne veulent pas passer pour vénales. Ça devient explicite quand Pauline ajoute qu’il doit gagner plus qu’elle. Grosse contradiction. On comprend qu’un développeur brillant, qui participerait activement à un projet novateur de logiciel libre d’intérêt général (et qui n’en tirerait qu’un petit salaire), ne rentrerait pas dans son acception du mot « ambitieux », par exemple.
    – Le coup du « suis-je trop exigeante ? » pour surtout dire « je vaux cher, bébé », classique aussi.
    – Je passe sur la franchise, une autre de ces qualités dont tout le monde se prévaut… et que, paradoxalement, je ne sens pas tant que ça dans ce texte. Exemple : la contradiction évoquée plus haut sur l’argent.

    Je suis étonné, Stéphane, que tu n’aies pas pointé ce genre de dissonances, alors que tu les avais débusqués de façon incisive (et drôle!) dans la lecture récente de cet article de Rue89… même si la fille de l’article méritait clairement plus que Pauline d’en prendre pour son grade. Je suppose que ta clémence envers cette dernière tient d’ailleurs au fait qu’elle verbalise presque ses contradictions. Pauline se cache un peu derrière son petit doigt, mais on sent qu’elle n’est pas tout à fait dupe de son manège, et qu’elle s’en lasse.

    Mon sentiment, Pauline, est que tu restes souvent au milieu du gué de la réflexivité. Assume-toi ! Tu sais que tu as de la valeur, des exigences matérielles, voire une relative frivolité, et ce n’est pas grave. Ne te sens pas obligée d’afficher un idéalisme moral pour compenser ce qui n’est pas un (si gros) défaut. Tu parles de piété : profite du fait de bosser à Genève pour t’imprégner de l’esprit du protestantisme ! Ils concilient bien exigence spirituelle et souci de l’opulence.

    Quant à trouver des hommes, ma foi, continue de chercher dans les milieux sociaux que tu sembles fréquenter. Reste en veille et fais du tri : il te suffit de trouver les quelques types désintéressés et bien dans leur tête qui affleurent parfois dans les mornes plaines de l’arrivisme.