Une critique détaillée du dernier ouvrage de PSG (Piero San Giorgio), c'est seulement sur Hommes d'Influence ©

Allez, un peu de joyeuse dissidence pour fêter la 10ème fiche de lecture : Femmes au bord de la crise, de l’auteur italien naturalisé Suisse Piero San Giorgio. Préface de Claire Séverac, auteur de Le complot mondial contre la santé, Les aliments sont vos meilleurs médicaments et La coupe est pleine : nos enfants sont plus précieux que le CAC40

Qui parle

Qui est Piero San Giorgio

 

Aussi de Piero San Giorgio

  1. Survivre à l’effondrement économique, 2011
  2. Rues barbares : Survivre en ville, 2012
  3. Femmes au bord de la crise, 2014
  4. NRBC : Survivre aux évènements Nucléaires, Radiologiques, Biologiques et Chimiques, 2016

Short story

Pour l’auteur Piero San Giorgio, nous nous sommes progressivement soumis à deux impératifs systémiques

  1. l’abandon de notre souveraineté pour tout ce qui concerne nos moyens de défense et plus globalement notre survie au quotidien (nous ne savons ni nous soigner, ni réparer nos appareils, ni produire à manger, etc.)
  2. nous démunir pour répondre à l’impératif de liberté (vivre en « flux tendu » comme une usine Toyota)

Dans ces conditions de pré-crise, que celle ci soit personnelle (accident, maladie) ou généralisée (crack du système comme en Argentine), les premières victimes seront les femmes. Qui devraient donc songer dès maintenant à apprendre l’autonomie.

Long story

Résumé de Femmes au bord de la crise

  • Chapitre 1 (la cité des femmes) : au lieu de lire Elle, Voici et Gala dont 70% du contenu objectif est consacré à de la publicité ou à de la frivolité, les femmes devraient s’informer sérieusement, faute de quoi un siècle de lutte pour l’émancipation et la liberté n’aura réussi qu’à passer d’une forme de servitude à une autre
  • Chapitre 2 (le monde d’aujourd’hui) : nous sommes plus dépendant du système que ne l’étaient nos grands-parents, or le système enchaîne crise sur crise
  • Chapitre 3 (la crise) : des exemples dans l’histoire récente devraient nous rappeler que nos systèmes d’approvisionnement, de fabrication, d’agriculture etc. peuvent s’arrêter du jour au lendemain, livrant instantanément la population non préparée au dénuement et à la menace des meutes qui régiront la vie urbaine
  • Chapitre 4 (conséquences) : ce n’est qu’en investissant sur notre autonomie et notre résilience que nous améliorerons la qualité de nos vies
  • Chapitre 5 (autonomie). L’autonomie, c’est :
    • de l’eau
    • de la nourriture
    • la santé et l’hygiène
    • de l’énergie
    • des connaissances et du savoir faire
    • savoir se défendre
    • du lien social
  • Chapitre 6 (les femmes parlent aux femmes)
    • Témoignages de femmes sur leur rapport au survivalisme

Citations

« L’art de la gestion du ménage n’est pas identique à celui de créer de la richesse » – Synthèse de philosophie grecque

« Nous autres femmes sommes comme des sachets de thé. Nous ne connaissons pas notre vraie force jusqu’à ce qu’on nous mette dans l’eau bouillante » – Eleanor Rossevelt, activiste et première dame des USA (1884 – 1962)

« Qui contrôle la nourriture contrôle les peuples, qui contrôle l’énergie contrôles les nations, qui contrôle l’argent contrôle le monde » – Henry Kissinger

« Des femmes déterminées, aptes, fortes et courageuses, et néanmoins féminines, il y en a » – Jessie

« Pour mon anniversaire, je rêve d’un pommier plutôt que d’un bijou! » – Véronique

« Dans le mot survie, il y a vie » – Katia

Statistiques de Femmes au bord de la crise

  • Selon Piero San Giorgio, 2% seulement de la population produit ce que mange 98% (secteur primaire vs secondaires et tertiaires)
  • En moyenne 10.000 plaintes de viol ont été enregistrées par la gendarmerie et la police en France. Il est estimé que ces plaintes ne représentent que 10% du nombre total de viols effectifs (la réalité des violences sexuelles avoisinerait les 300.000, source l’ONDRP (Office National de la Délinquance et de la Réponse Pénale). La réalité serait qu’au moins 75.000 femmes sont victimes de viol par an. Cela représente 200 viols par jour sur le territoire. 1 femme sur 6 se fera violer au cours de sa vie en France. Sans compter près de 200.000 tentatives de viol. 45% des viols sont commis de jour ; 67% au domicile de la victime ou de l’agresseur ; 51% avec violence physique. Seulement 2% des viols finissent par la condamnation d’un coupable.
  • En Italie, 4,3% des femmes déclarent avoir été violées ; en Angleterre et au pays de Galles ce sont 85.000 femmes qui ont été violées chaque années. En 2006, 207.754 personnes ont subi une agression sexuelle aux États Unis, 5000 en Suède, 639 en Suisse.

Concepts de Femmes au bord de la crise

  1. Instinct nourricier vs instinct déclaratif
    • Instinct nourricier = apprentissage, réciprocité, éducation, soin des enfants et recherche de protection
    • Instinct déclaratif = compétitivité et recherche de dominance
  2. Historiquement, la popularisation du mariage s’est révélé une mise sous tutelle des femmes dans le but de maximiser la certitude sur la paternité des enfants
  3. Les lois sont la sédimentation sous forme juridique de coutumes, superstitions et traditions
  4. La mécanisation, le taylorisme et le fordisme ont permis le travail des femmes, mais c’est la première guerre mondiale qui les a jetées dans le grand bain de l’horreur économique
  5. (L’horreur économique de Viviane Forrester, c’est l’enfer du salariat de Stéphane Edouard…)
  6. Les politiques natalistes sont rattachées historiquement aux gouvernements totalitaires, voire au facisme. La fête des mères est une invention du gouvernement français de Vichy en 1940 pour pallier à la dénatalité en accolant l’image de la femme à son rôle de mère reproductrice
  7. Dans les classes populaires, F est souvent la prolétaire du prolétaire
  8. La stratégie du flux tendu, inventée par l’automobile japonaise, s’est progressivement étendue à toute l’industrie puis à la vie quotidienne, ringardisant le concept de stock
  9. Nous nous livrons à l’abandon consenti de notre autonomie, nous sommes incapables de pourvoir à notre survie en autarcie
  10. Dans un contexte d’émeute, le concept de solidarité inter cité est une illusion

Extraits

 

Les questions qui fâchent

(et qui ne sont pas abordées par Piero San Giorgio)

  1. Pourquoi les mouvements survivalistes sont-ils en majorité masculins ?
  2. Pourquoi F s’enorgueillit souvent de ne pas savoir subvenir à ses besoins ? De ne rien savoir faire de manuel ou de technique ?
  3. Que faudrait-il faire pour sanctionner les violeurs ?
  4. Faut-il légaliser le port d’armes, et si oui comment endiguer les tueries à l’américaine qui ne manqueront de se produire
  5. Comment une femme peut-elle participer à l’éducation de ses enfants tout en maintenant une activité productive
  6. Comment échapper à l’esclavage de la dette lorsqu’on naît dans une période à croissance nulle, à chômage massif et à dette publique supérieure au PIB ?

L’avis du sociologue à lunettes

Comme disait Malraux, Il n’y a d’autres réponses aux questions de l’homme que l’approfondissement de ses questions. Problème : où s’arrêter de creuser, et dans quelles directions ? Piero San Giorgio trace son sillon survivaliste et réalise ici une « étape » chez les femmes, mettant en avant leur fragilité structurelle et les poussant à envisager un retour du concret à court ou moyen terme. Entendront-elles le message ?

Ma partie préférée reste le recueil de statistiques, soit le deuxième tiers de l’ouvrage. Le premier est selon moi une paraphrase de Vers la féminisation d’un certain auteur au canapé rouge vert, et le dernier une suite de témoignages inégaux.

Ma note finale sur Femmes au bord de la crise

Femmes au bord de la crise, de Piero San Giorgio
Au cas où ça serait pas bien lisible : 6,5/10 pour Femmes au bord de la crise, de Piero San Giorgio, ma dixième fiche de lecture

Stéphane


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3 commentaires

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  • Le port du Mask, c’était un conseil lololol avec la pandémie, c’est réglé mdrrr tu es sûrement un prophète

  • Aux vues des crises successives, j’ai envie d’écrire que nous sommes tous logés à la même enseigne.
    Lorsque la terre n’aura plus ou peu à fournir, l’instinct primaire renaîtra.
    Préparés ou pas, autonome ou pas, l’être humain n’a jamais été bienveillant et détruira tout et tous pour survivre (la pente naturelle).
    Ma réponse;
    – vivre avec les barbares et apprendre la résilience. (Cf. Stéphane Edouard)
    – informer mes filles (15 et 16 ans) de la réalité économique et des enjeux énergétiques. (En espérant qu’elles décideront de ne pas procréer et de se former)
    – arrêter d’être utopiste ou fataliste et vivre mieux aux jours le jour en essayant de ne pas amoindrir ou aggraver la situation.
    – devenir de plus en plus autonome à mon échelle et solidifier mon réseau.
    – et surtout, accepter et avouer que le monde tourne mal et que les miracles n’existent pas.

    J’ai 40 ans, je ne suis pas autonome énergétiquement et je suis une barbare à 50%.
    Mon objectif ultime à ma retraite: une maison d’hôte au sud de l’Europe, un terrain, un puit, un système électrique autonome et surtout un énorme terrain agricole.
    Un héritage utile pour mes enfants et une réappropriation de mon héritage éducative.

    La préservation de nos héritages, c’est ce qu’on a perdue.
    Les leçons du passé ce qu’on a oubliées.

    Le juste milieu et le pragmatisme sont mes réponses.
    Je ne suis pas survivaliste et je n’ai pas la prétention de donner des conseils.
    J’apprends à vivre avec mes contradictions et à y remédier progressivement.
    Et tout celà, en vivant dans l’enfer du salariat, dans une capitale avec des F et en ne rencontrant que des HBB.

    P.s.; je n’ai pas envie de déprimer en pensant à la fin du monde ou rejoindre une autre forme de communauté. Ma réponse est certainement égoïste mais c’est la seule qui me convienne et qui, en soit, a toujours été mon but.
    Bonne merde à tous le monde.

  • Intéressant surtout quand on croise PSG et Stéphane Édouard, questions pertinentes de SE mais sans réponses, oui jusqu’où creuser…

    Stratégie de survie de F la plus efficace ? Immigration sexuelle dans les lieux de concentration du capital avec pécho conjoint ?

    Comment gérer les violeurs ? Réintroduction du catéchisme très tradi en primaire ? Femmes de conforts volontaire en service public ? Traçage ? Profilage ? Formation des femmes ?

    C’est pas tant l’éducation par la mere qui compte (Fusse t elle assez maternante), que le maternage ou l’affection bas âge…

    Oui cette histoire de dettes ça sent comme une implosion économique…