[Dossier] Tout pour devenir l’as du small talk



On a décodé les secrets du small talk. A consommer sans modération pour entretenir de petites conversations faciles sans se fatiguer avec quiconque au lieu de stresser seul dans son coin

Partie #2 : 10 vraies et fausses idées sur le small talk (le badinage)

Je connais bien tous les arguments anti small talk. Conversations superficielles, badines, dénuées d’informations importantes et donc dénuées de tout intérêt pour les hommes intelligents, profonds, bla bla bla… Mais dans la réalité, quand pour la dernière fois avez-vous eu une conversation profonde dès la première phrase ? Et laquelle de vos dernières conversations profondes ne contenait pas un peu de tristesse, ou de regret, ou de mélancolie, soit l’exact contraire de ce que tous les gens veulent entendre…

Que vous le vouliez ou non, que vous l’aimiez ou non, le small talk est la porte d’entrée de toutes les interactions que vous aurez de votre vie, les exceptions sont si rares qu’elles ne méritent même pas d’être mentionnées.

small talk
Le small talk est la porte d’entrée de toutes les interactions de votre vie

D’où l’idée de « noter » vraies ou fausses 10 phrases fréquemment entendues sur le sujet de la petite conversation, afin comme d’habitude de séparer le mythe (la façon dont on voudrait que les choses soient) de la réalité (comment elles sont réellement)

1- « Tout le monde semble adorer ça, sauf moi »

  • FAUX. Le small talk est la conversation « désintéressée » au sens où elle est privée d’échange d’informations personnelles, c’est contre-intuitif, donc ce n’est pas naturel, donc c’est un effort, et les gens n’aiment pas faire d’efforts.

2- « C’est plus facile dans d’autres cultures / à l’étranger »

  • VRAI. Notamment dans le monde anglo-saxon, et particulièrement aux Etats-Unis où tout le monde est autorisé à engager la conversation avec tout le monde sur la base d’un simple « Bonjour, je m’appelle… ». A l’unique condition de savoir repérer les lieux autorisés. En France, l’irruption d’un étranger dans la conversation est (presque toujours) mal perçue dans les premières secondes, et tous les « bons » ont dû travailler pour y parvenir, ou du moins améliorer leur base naturelle

3- Le smart phone aide

  • FAUX. Je ne me souviens plus où j’ai lu ça, mais c’est bien l’idée la plus stupide depuis l’invention du poulet aux hormones. Le smart phone étant une source de distraction potentiellement infinie, il est tentant, dans une pièce chargée en inconnue, de s’y plonger plutôt que de faire l’effort de briser la glace.

4- Il est possible de faire la « petite conversation » à n’importe qui

  • VRAI. Evidemment.

5- Il est possible de faire la « petite conversation » à n’importe quel moment

  • FAUX. Evidemment.

6- La première « porte »* doit être la bonne, sinon j’arrête de parler à la personne

small talk
Le small talk est une clé, vous ne savez jamais quelle serrure elle va accrocher
  • FAUX. Sauf à parler une personne déjà raide dingue de vous. Vous ne savez pas a priori sur quelle porte* (quel sujet) ça va accrocher, et il faudra peut-être / probablement / surement / certainement (rayer la mention inutile) en essayer plusieurs

(*si vous ne saviez pas ce qu’est une porte, lisez mon livre 50 leçons pour séduire)

7- Le small talk, c’est comme parler de soi. C’est pareil

  • FAUX. C’est même le contraire. Le small talk, c’est parler de tout sauf de soi. Nul ne devrait avoir le droit de parler de soi avant d’y avoir été autorisé, je dirais-même encouragé.

8- Il faut (/il suffit de) poser de bonnes question et écouter les réponses

  • VRAI et FAUX. L’idée du « great listener » dont on ne sait rien et qui fait parler les autres, c’est comme les cow-boys ou James Bond : un mythe. Faut-li poser des questions ? Oui. Des bonnes question ? Oui. Cela suffit-il ? Bien sûr que non !

9- « Demandez aux gens des informations sur leur ville, leur entreprise, etc. »

  • FAUX. Lu en plein d’endroits, et comme toujours ou presque c’est un mélange de réalité et de wishful thinking (ce qu’on voudrait vrai, mais qui ne l’est pas !). Depuis quand les gens connaissent leur ville ? Demandez-leur 3 noms de restaurant dans leur propre ville, 90% des gens pris au dépourvu ne peuvent vous répondre sans aller consulter sur Internet. Qui plus est, quelle est la valeur sociale de demander ainsi « de l’aide » ? La réalité, c’est qu’un(e) inconnu(e) ne s’intéresse qu’à ce que vous avez éventuellement à lui apporter dans l’hypothèse où vous vous reverriez, et rien de plus ! Il/elle n’en a rien à faire de vous expliquer l’histoire de la statue plantée au milieu de la place du village

10- « Je dois parler de mon métier »

  • VRAI et FAUX. Ne pas en parler du tout est socialement suspicieux, en parler peut être ennuyeux, tout est question de dosage et surtout de valeur perçue. Quelle « valeur » contient chaque dénomination de métier ?

Page suivante, partie #3 : les répliques de cinéma, des exemples de small talk trop beaux pour être vrais


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6 commentaires

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  • Très instructif cet article sur le small talk Stéphane.

    Dans la conversation comme dans beaucoup d’autres domaines de la vie, les gens ont tendance à attendre d’avoir élaboré « le plan parfait » pour se lancer et agir.

    Or c’est justement en agissant que l’on développe ses capacités et qu’on apprend à s’améliorer, grâce au feedback de nos interactions justement !

  • Merci pour cet hommage aux accents, dont l’accent circonflexe, espèce en voie de disparition en ces temps de misère orthographique. Pour la petite histoire, l’accent circonflexe remplace un ancien « s » qui est tombé (forêt/forestier, fête/festoyer, etc.).
    Quand au séminaire, encore un thème inédit qui met en appétit.

  • Avant une rencontre, je me prévois souvent 4/5 sujets de conversation « faciles » en cas de panne sèche pendant la soirée…

  • Ah là là, j’ai hâte d’y être.

    Ça fait beaucoup d’accents pour aussi peu de mots.

    J’ai remarqué qu’avec certains groupes / contextes / personnes, je suis prolixe comme pas permis alors que je frise l’électro-encéphalogramme de l’huître (encore un circonflexe) avec certains autres (groupes déjà existants).

  • « cette question du tout, de l’absolu, est consubstantielle au genre humain » (et donc naturel)

    Entendu il y a 5 min, je pense que tu devineras facilement de qui ça vient :)

    Good point pour ta conclusion!