[Dossier] Tout pour devenir l’as du small talk



On a décodé les secrets du small talk. A consommer sans modération pour entretenir de petites conversations faciles sans se fatiguer avec quiconque au lieu de stresser seul dans son coin

Bienvenue dans notre dossier spécial petite conversation. Vous y trouverez conseils et exemples pour passer maitre dans l’art du small talk, aussi appelé à l’étranger fluff ou conversation d’ascenseur, ces petites phrases anodines et badines qui sont à la clé du lien social.

Partie #1 : 5 réalités du small talk que vous oubliez trop souvent

« Je n’aime pas parler de moi »

« Rien de spécial »

et ma préférée :

« Raconte-moi plutôt quelque chose, toi »

D’un naturel expansif (périphrase pour dire « bavard »), je ne compte pas les fois où les bras me sont tombés en entendant de pareilles sornettes (je pense même que c’est le kit conversationnel de survie des mannequins et demi-mannequins de l’Europe de l’Est, mais ce n’est pas le sujet du jour car vous n’êtes pas une jeune mannequin lettonne et personne ne fera l’effort de vous connaître si vous ne faites pas l’effort de jouer le jeu de la petite conversation).

N’oubliez jamais que, laisser les autres faire la petite conversation (aussi appelée small talk, ou fluff) pour vous, c’est

  1. paresseux
  2. utopique
  3. et pire, égoïste !
small talk
Il n’y a que les mannequins qui n’ont pas besoin de small talk

1. Parler demande moins d’efforts que de réfléchir à ce à quoi vous allez parler

Pour chaque 2, 3 ou 4 personnes qui réfléchissent à ce qu’ils pourraient bien dire d’intéressant (et se retrouvent donc de facto murées dans le silence), une parle et dit réellement quelque chose. Au final, qui a t-on écouté ? La seule à avoir parlé…

Hormis une infime poignée de situations bien spécifiques qui sont totalement « hors champ » des interactions sociales, réfléchir à un « plan » ne sert jamais qu’à se paralyser et procrastiner tant et plus.

small talk
Arrêtez de passer des heures à réfléchir à ce que vous allez dire en small talk et passez à l’action, la solution viendra au fil de l’eau

Les vainqueurs s’enorgueillissent toujours de leur plan qui s’est déroulé « sans accrocs » (Hannibal Smith anyone ?), mais qui vous prouve, qu’à l’origine, ils avaient la moindre idée de ce qu’ils allaient faire ? Le plan est souvent la justification que le hasard (et les décisions prises en situation) on fait tourner le destin en notre faveur.

Planifier, anticiper, réfléchir, sont les 3 ennemis de la petite conversation (pour la grande, c’est plus nuancé, mais encore une fois, à quelle fréquence avez-vous de « profondes » conversation ? Si c’est plus d’une par semaine, alors il y a un problème, ou bien c’est que nous ne sommes pas d’accord sur la définition).

2. C’est en parlant qu’on trouve des sujets de conversation

Le plus insupportable avec les gens qui n’ont jamais rien à dire est qu’il s’abritent derrière cette absence de sujet intéressant pour – justement – écouter l’autre et ne rien dire. Mais de même que c’est l’action qui crée l’émergence de tout un tas d’opportunités (voir notre article sur l’effervescence), c’est libérer la parole qui vous fera tomber sur tout un tas de portes que vous n’auriez pu trouver en réfléchissant « à blanc ».

Sans vouloir faire de généralisation philosophique facile – mais c’est pourtant vrai – les opportunités se présentent toujours à ceux qui font quelque chose, qui sont dans l’action. Il en est de même pour les bons sujets de conversation.

3. Vous regrettez plus ce que vous n’avez pas dit que ce que vous avez dit

Il est toujours possible d’avoir la langue trop bien pendue, de dire « la phrase de trop ». J’ai moi-même été licencié, il y a bientôt 10 ans, de mon premier job pour avoir demandé à quelle heure se terminait une mauvaise formation dénuée de pédagogie et qui ne servait à rien. Mais finalement c’était un mal pour un bien, et surtout, sur 30 et quelques années, j’ai assez des doigts d’une seule main pour compter les phrases que je regrette vraiment d’avoir dites (2 ? 3 ?) et en face il y en a plusieurs (dizaines de) milliers que je regrette de n’avoir pas dites !

small talk
On regrette rarement les premiers mots qui nous sont venus, il en est autrement de ceux qu’on a jamais osé dire

L’éventuelle punition, vengeance, blessure qui peut éventuellement venir d’un mot de trop vous fait grandir et vous laisse une cicatrice. Ca vous rend sexué.

La douleur intérieure née du silence et de ce qu’on ose pas dire crée de la bile, de la frustration, un indéfinissable mal-être qui rend mou et qui écarte de vous les gens sains et bien campés dans le bonheur et le réel.

De ces deux mots, choisissez celui du risque !

4. L’appétit vient en parlant

De la même façon que les meilleurs entraînements à la salle de sport sont ceux où vous avez failli ne pas aller, que les meilleures pages de livre ont été écrites alors que l’auteur n’avait aucune idée valable en ouvrant son laptop ou en sortant son stylo, et que les plus belles rencontres ont lieu dans les moments où vous êtes le plus pris au dépourvu (voir effervescence, plus haut), le plaisir du small talk ne se donne qu’à ceux qui ont fait l’effort de commencer de parler !

small talk
Le small talk c’est comme le vin, on l’apprécie en le pratiquant

En commençant cet article, je n’avais guère d’idée sur ce qu’il contiendrait, comment s’enchaîneraient les parties, les arguments, etc. En allant à la boxe, je n’ai pas envie de prendre des coups et d’avoir mal. En sortant faire les courses, je n’ai pas envie de rentrer faire la cuisine pour manger quelque chose de sain, je suis tenté d’aller à la facilité et d’acheter un plat tout préparé, par des industriels que je ne connais pas, et dont j’ignore tout le contenu. C’est toujours comme ça.

Vous n’éprouverez du plaisir dans la petite conversation que « de l’intérieur », c’est à dire en vous livrant régulièrement à des petites conversations.

La motivation (et éventuellement la passion) suivront, si vous avez eu les couilles de démarrer sans elles !

5. L’action est une solution à vos questions existentielles

J’ai répondu à tout un tas de questions plus complexes et ambigües sur le couple et la séduction depuis le début de mes recherches sur le sujet, mais s’il y en a bien une que je déteste, c’est « Quel est mon genre de fille ? Je n’ai pas de genre, en ce moment je cherche à définir mon genre ».

C’est presque aussi stupide que d’entendre « quel est le sens de la vie ». Les moines bouddhistes ont mis des taloches à leurs élèves pour beaucoup moins que ça, et les ont envoyés labourer le jardin en terre sèche à la bêche jusqu’au soleil couchant (à ce sujet lire des haikus japonais, si vous ne me croyez pas).

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La connaissance du small talk est dans l’action

Vous n’avez pas à vous demander si vous avez « un genre » : fréquentez des femmes, cherchez à les connaître, à comprendre leur logique, leur langage, leurs contradictions, leurs forces et leurs faiblesses, et bientôt, sans y penser, vous aurez « un genre ». L’idéal abstrait, ça n’existe pas, ça ne sert à rien, c’est dangereux.

Il en est de même avec la conversation : ne cherchez pas réponse à vos problèmes en silence, ça ne mène jamais à rien de bon, sinon à la dépression. Parlez-en, mais parlez-en avec doigté, avec tact, avec mesure… bref, apprenez à en parler avec un certain talent.

6. Ying yang, ou lutter efficacement contre la constipation

Aujourd’hui tout le monde a une source infinie d’information à disposition. Elle s’appelle Internet, et même le pape à dit d’elle qu’elle était magique, que c’était un don de Dieu. Sans parler des livres, des journaux, des films, de la radio, etc.

Vous n’avez pas le droit de « gober » toute cette information disponible sans que rien ne ressorte jamais de vous.

Ce qui entre, sort dans d’équivalentes proportions. C’est la loi de la nature, aussi appelée du crottin de cheval (suivez un cheval pendant 30 minutes, vous allez comprendre)

Quand vous « avalez » une information, qu’elle soit visuelle, auditive, conceptuelle ou kinesthésique, efforcez-vous d’en dire quelque chose. Vous pouvez également attendre d’en avoir « gobé » 2, 3, 4, 5 et faire un lot. Mais faites « ressortir » les choses !

Vous entendez, voyez, lisez, observez (j’espère) des choses, vous ne pouvez pas ne pas en parler, c’est la loi de la Nature, or la Nature c’est le Tout, et le Tout c’est important. Demandez à Marc-Aurèle et aux Stoïciens si vous ne me croyez pas.

Ying <=> yang

Input => output

Tant que vous ne transformez pas facilement l’input en output, vous êtes en quelque sorte constipé de la bouche !

Page suivante, partie #2 : 10 idées vraies et fausses sur le small talk (quizz)


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6 commentaires

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  • Très instructif cet article sur le small talk Stéphane.

    Dans la conversation comme dans beaucoup d’autres domaines de la vie, les gens ont tendance à attendre d’avoir élaboré « le plan parfait » pour se lancer et agir.

    Or c’est justement en agissant que l’on développe ses capacités et qu’on apprend à s’améliorer, grâce au feedback de nos interactions justement !

  • Merci pour cet hommage aux accents, dont l’accent circonflexe, espèce en voie de disparition en ces temps de misère orthographique. Pour la petite histoire, l’accent circonflexe remplace un ancien « s » qui est tombé (forêt/forestier, fête/festoyer, etc.).
    Quand au séminaire, encore un thème inédit qui met en appétit.

  • Avant une rencontre, je me prévois souvent 4/5 sujets de conversation « faciles » en cas de panne sèche pendant la soirée…

  • Ah là là, j’ai hâte d’y être.

    Ça fait beaucoup d’accents pour aussi peu de mots.

    J’ai remarqué qu’avec certains groupes / contextes / personnes, je suis prolixe comme pas permis alors que je frise l’électro-encéphalogramme de l’huître (encore un circonflexe) avec certains autres (groupes déjà existants).

  • « cette question du tout, de l’absolu, est consubstantielle au genre humain » (et donc naturel)

    Entendu il y a 5 min, je pense que tu devineras facilement de qui ça vient :)

    Good point pour ta conclusion!